•Chapitre 14• «The party can begin...»

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Finalement, nous arrivâmes chez Evan avec une heure et deux minutes d'avance (ne vous fatiguez pas avec des calculs, en gros on est arrivé chez lui à 18h28, bravo à ceux qui ont trouvé avant de lire cette phrase). Personne n'était encore arrivé (ce qui ne m'étonna pas), mais Evan se comportait déjà comme si la fête battait son plein. Il gesticulait de partout, exactement comme je me l'étais imaginé, quelques heures auparavant.

Il s'entêta à nous faire visiter sa maison, alors que nous y étions déjà toutes les deux venues. Elsa, pour quelques unes de ces soirées, et moi, pour un exposé en cinquième sur le brochet d'eau douce (passionnant, je vous l'accorde).

Il termina la visite par le salon, qui avait radicalement été changé en boîte de nuit. Il y avait toute une table où trônait une multitude de préparations de toute sorte. Des pizzas, à la charcuterie en passant par les fameuses chips, tout y passait.

«-T'as pas trop abusé pour la bouffe, ça va ? ironisa Elsa. Avec ça, on peut tenir trois semaines !

-On est vingt-huit quand même ! s'indigna Evan, qui défendit sa fête "parfaite", bec et ongle.

-Vingt-huit !, m'exclamai-je un peu trop fort, à mon goût. Du coup, qui vient ?»

Evan réfléchit avant de me lister les vingt-sept personnes invitées (dans vingt-huit, il s'était bien entendu compté) :

«-Vous deux, moi (oui il se cite en deuxième, vive la modestie !), mon meilleur pote Thierry, son frère jumeau Enrich, et environ toute la classe, sauf Tesha, Illina, Chris' et Steph' qui n'ont pas pu venir.»

Il se tut, avant de poursuivre, tout en remettant un coussin du canapé en place (comme si le coussin n'allait pas bouger de la soirée) :

«-Ah et y'a le nouveau aussi. Il m'a confirmé hier.»

Une boule se forma dans mon estomac et je dus m'empêcher de rougir. Afin de cacher mon malaise, je lançai, sur le ton de la plaisanterie :

«-Il fait partie de la classe à ce que je sache.

-Ouais, mais c'était pour préciser, se défendit Evan.»

Elsa me lança un regard significatif et je me rappelai que cette soirée devait rimer avec observation du nouveau. Je souris et reportai mon attention sur Evan, qui proposa :

«-Bon ! Vous voulez faire quoi en attendant les autres ? Alors, on peut...»

Il se lança dans l'énumération sans fin de toutes les possibilités qui s'offraient à nous afin de combler le temps qu'il restait avant le véritable début de la soirée. Elsa dut même l'arrêter dans sa lancée et nous optâmes pour un jeu de cartes, simple et amusant.

Finalement, ce fut Théo qui débarqua le premier et de façon très discrète chez Evan. En fait, il n'avait pas compris ce que signifiait le mot "toquer", car il défonça allègrement la porte (et je pèse mes mots), si bien que nous crûmes au départ que quelqu'un tentait d'entrer par effraction. Bref, après être entré dans la maison, non sans manquer de trébucher sur le tapis (j'ai trouvé pire que moi en boulet), la première chose qu'Evan trouva à dire à Théo fut la suivante (je vous préviens : ce qui va suivre va être légèrement déplacé, surtout hors contexte) :

«-Alors, comment vont tes fesses ?»

Je vous avais prévenus ! Cela peut être mal interprété, alors, je le rappelle pour ceux qui ont une mémoire courte, Evan faisait ici référence à la chute de Théo en step. Ni plus, ni moins. N'allez pas vous imaginer des choses qui n'ont pas lieu d'être.

Théo fit mine de bouder avant de lancer, faussement amer :

«-J'ai juste un énorme bleu. D'ailleurs si vous voulez, je peux...

T1 | S'il suffisait que je te le dise...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant