Baisser la garde {Terminé}

14.

-Qu'attends tu ? Je n'ai le temps de sourire pour le narguer qu'il m'embrasse et wouah ! Je n'ai pas de mot pour décrire cette sensation qui s'empare de mon être. C'est l'embrasement du bout de mes lèvres jusqu'à mes pieds. Il me saisit la taille et la serre fortement et je gémis contre ses lèvres. Il caresse ma lèvre inférieur pour me demander l'accès avec sa langue que je lui donne volontiers.

Le baiser prend une toute autre tournure, c'est passionnant, fougueux et j'ai la tête qui tourne avec tout le désir que je ressens et qui m'entoure. Il me porte et me pose sur l'îlot centrale et commence à vouloir retirer le tee-shirt que je porte qui doit être d'ailleurs le sien. Mais je l'arrête, je ne peux pas c'est trop tôt. Je place doucement mes mains sur les sienne et les serre il comprend le message.

Je baisse la tête gênée de l'arrêter et peureuse de sa réaction. Je sais qu'avec Max si j'avais le malheur de lui dire non pour nos relations intimes il devenait fou de rage. Je lève la tête doucement et il me regarde doucement, tendrement puis d'un coup lève sa main pour me caresser la joue je le sais mais j'ai un mouvement de recule et je me cache de mon bras. Je baisse mon bras et le sien est en suspend dans l'air. Il me regarde triste et blessé que j'ai pu penser qu'il allait me frapper. Je lui souris et il semble soulagé. Je me jette dans ses bras pour me rassurer et le rassurer au passage. Il place sa tête dans mon cou et hume mon odeur, sa main caresse mes cheveux tendrement. Je me sens plus relaxée et moins tendue.

Ma place est dans ses bras et je crois qu'elle l'a toujours été et j'en prends peur. Comment ai-je pu m'attacher à lui alors que je fais tout pour le repousser c'est illogique. Pourtant je le sais au fond de moi, il s'enracine à l'intérieur. Je pense à lui souvent même si je ne me l'avoue pas. De plus il est si compréhensif, il prend son temps même si cela lui coûte.

-Jamais de ma vie je te ferais du mal Alexandra, tu m'attends jamais. Son ton est dur mais je sais qu'il est juste en colère que quelqu'un ai pu me toucher de la sorte et que j'en porte encore les séquelles et que cela se répercute sur lui.

-Je sais Matthew je sais. Je suis tellement désolée d'être comme je suis. Peureuse de tout et de tout le monde.

-Tu n'as pas à avoir peur de moi Alex, je serais toujours là à attendre que tu sois prête. Je te veux tellement que je serais prêt à tout sacrifier pour toi. Je souris tristement combien de temps m'attendra t-il ? Sacrifier son travail à la fac ? Je ne veux pas ça, je ne veux pas détruire et l'empêcher de vivre sa vie, je m'en voudrais atrocement. Je suis pas assez égoïste pour lui demander de tout plaquer pour moi, pour nous. Ne voulant pas dire le fond de mes pensées je le serre juste un peu plus dans mes bras, profitant de ce moment de répit. Profitant du calme avant la tempête.

Nous avons donc déjeuner en se lançant des regards étranges je serais dire leurs natures. Pourtant ce n'était pas gênant peut être hésitant mais rassurant pour ma part comme si ce baiser signifiait réellement quelque chose pour lui. Je fais la vaisselle pendant que monsieur se douche, je ne vais rien dire cela ne me dérange pas trop vu que j'ai fais brûler la nourriture c'est comme pour m'excuser. Je sursaute quand il place ses mains sur mes hanches et sa tête sur mon épaule, il dégage mes cheveux sur le côté gauche ce qui lui donne libre accès à mon cou. Ses lèvres glisse contre la peau de mon cou déposant de nombreux baisers doux et délicats. Je me concentre pour ne rien casser de ce que je suis en train de laver, c'est compliqué. Il suce la peau juste sous mon oreille et je laisse échapper malheureusement un gémissement. Cet idiot sourit, content de l'effet qu'il me fait.

-Alex, on passe le reste de la journée ensemble ? Il lèche mon suçon et me mord le lobe d'oreille. Quand il est ainsi avec moi je ne peux réfléchir convenablement alors je dis oui instinctivement.

-Si tu veux. Il me retourne et dépose un chaste baiser sur mes lèvres en signe de victoire.

-Je pensais pas que cela serait si facile de te convaincre.

-Blabla, on sait tous les deux que tu as triché. Dis-je en retournant à ma vaisselle.

-Moi ? Et comment aurais-je fais ça. Comme ça ? Il plonge à nouveau sa tête dans mon cou et me mord doucement ma peau délicate. Je bascule la tête en arrière sous sa torture tellement enivrante. Il me pousse dans mes retranchements, pour savoir où poser ses limites et ne pas me brusquer, je sais qu'il me test. Pour toute réponse je prends de l'eau mousseuse et lui jette à la tête. Je me retourne et explose de rire quand je tombe sur sa tête choquée avec la bouche grande ouverte.

-Tu entends mon téléphone qui sonne, je vais aller répondre. Et je cours en sortant de la cuisine pour trouver un endroit où me cacher. J'atterris dans la chambre et me cache dans le dressing, je me mets en boule et me colle le plus possible aux parois.

-Alexandra Taner viens ici tout de suite. Je glousse le plus silencieusement possible on dirait mon frère quand je faisais une bêtise. J'entends ses pas dans le chambre, j'essaie de ne plus respirer et ne pas bouger. Je suis dans une sorte de renfoncement et je peux voir les pieds de Matthew, il est dans le dressing. Je ne les vois plus il a dû quitter la chambre je sors donc de ma cachette car je commençais à étouffer. Je suis à quatre pattes quand je remarque à nouveau des jambes dans mon champ de vision je lève doucement la tête et tombe sur le visage victorieux de Matthew il m'a eu cette enflure.

-Pardon ? Demandais-je pour ne pas qu'il se venge enfin j'ai pas tellement espoir en ça en voyant son sourire en coin. Il me tend sa main pour me relever je m'en saisis mais soudainement il me soulève et j'atterris sur ses épaules la tête en bas. Je le martèle de coups pour qu'il me lâche mais rien n'y fait. Il me balance sur le lit et se place au dessus de mon corps et commence à me faire des chatouilles. Sauf que je ne crains pas du coup je le regarde passive et les bras croisés signe d'ennui. Il s'arrête quand il comprend que cela ne m'atteint pas et semble réfléchir à une autre vengeance. Un éclair passe dans ses yeux , il a trouvé donc il me porte à nouveau et je bouge comme un asticot quand je comprends où il va , dans la salle de bain. Il allume l'eau et me place en dessous je cris, elle est gelée.

-Matthew Rick je vais vous tuer. Il rigole ce con mais pas pour longtemps car je le tire avec moi dans la douche italienne. On est trempé de la tête au pied. Personne ne dit rien on se regarde juste et nos regards sont désireux. Il me plaque d'un coup contre la parois, mes jambes s'enroulent d'elles-mêmes autour de son bassin. Il m'embrasse fougueusement, avidement. Me donne des baisers dans mon cou ma tête bascule contre le carrelage et ma bouche reste ouverte essayant d'obtenir de l'air. L'ambiance est de plus en plus torride il faut que je m'arrête maintenant sinon je ne pourrais plus mais en ai-je envie ? N'ai-je pas envie de passer à autre chose, de penser à autre chose que mon passé ?

-Alex tu me rends fou. Dis le moi maintenant que je m'arrête sinon je ne pourrais plus. Je le regarde, la passion anime ses yeux la douceur également, il ne veut pas me brusquer, me forcer à quoi que ce soit. Je sais qu'il attendra le temps qu'il faut mais le désir est trop fort. Il me brûle de l'intérieur et me cri de continuer. Donc pour toute réponse, j'ondule mon bassin contre le sien. Et nos corps ont parlé pour nous. La passion m'a habité et j'ai tout oublié entre ses bras. En réalité ma place n'est nulle part ailleurs.

Je me réveille dans un lit, j'ai soudainement chaud mais je frissonne. Je relève ma tête et tombe sur des yeux pleins de douceur, Matthew. Sa main fait un va et vient apaisant sur mon dos nu. Je suis encore dans un cocon de bien être mais je ne sais comment agir vis à vis de Matthew, je ne veux pas que notre moment charnel change quelque chose entre nous, que tout devienne compliqué et perdu.

-De quoi te tracasses tu Alex ? Je le regarde et n'ose dire quelque chose.

-Je..je ne veux pas que cela change quelque chose entre nous . Je ne veux pas que cela soit gênant. Il rigole doucement.

-Pourquoi ? C'est juste du sexe Alex. Je cesse de respirer, ces mots me blessent plus qu'ils ne le devraient. Je sens la rage monter en moi, je suis juste une occupation, un passe temps pour satisfaire ses envies ?

-Ouai du sexe...

-Bien sûr, entre adulte consentant.

-Je vais rentrer. Dis-je d'une voix qui se veut neutre. Je me lève et commence à rassembler mes affaires et à me rhabiller sous son regard. Je ressens tellement de sentiments contradictoires que je ne sais lequel aborder. La colère, la tristesse, le dégoût ou encore la déception il y en à la pelle.