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Avant-dernier chapitre, vous pouvez mettre la musique en accompagnement. Bonne lecture.

Matthew, mon amour.

Si tu lis cette lettre c'est que je suis loin de toi actuellement. Je t'imagine tendrement comme dans mes souvenirs, le visage endormi, les yeux fatigués découvrant l'absence de mon corps dans notre lit. Je ne suis plus là, en un clin d'œil j'ai disparu. Tout va bien, tout ira bien.

Je te remercie Matthew, tu m'as donné ce moment de pause dans une vie bien compliquée, ma vie. Tu as été patient, doux avec moi. Tu m'as laissé m'ouvrir à toi et tout ça à mon propre rythme, jamais au grand jamais tu n'as été brusque. Tu as été idéal tout au long de notre romance. Je t'aime Matthew n'en doute jamais, tu es l'homme de ma vie j'en suis certaine. Celui que j'aimerais toute ma vie comme au premier jour, éperdument, inconditionnellement. À jamais. Tu as percé mon cœur avec ton sourire enjôleur me rendant bonheur et plaisir de vivre. Tu m'as donné le souffle nouveau et l'envie certaine de vivre pendant longtemps encore. Je tiendrais grâce à ton souvenir, souvenir heureux de l'homme qui m'aime en retour comme tout homme devrait aimer une femme, passionnément, délicatement et tendrement. Tu m'aimes, je t'aime nous nous aimons tout devrait être simple et pourtant tout est compliqué et je ne suis plus là.

Ne m'en veux pas Matthew, ; j'ai fais ça pour nous, pour toi et également pour notre entourage. J'ai fais ça car je ne serais plus jamais égoïste, je me le suis promis. Je tiens toujours mes promesses. Sauf celle où je t'ai promis de me battre, je ne peux pas. Je n'ai pas les armes adéquates, pourquoi se battre alors que la bataille est perdue d'avance, que des pertes peuvent survenir. Je peux éviter ça, en déposant les armes. En me livrant, je suis avec Max désormais. J'ai fais ça pour plusieurs raisons mais principalement car je t'aime et que te perdre aurait été trop dur pour moi.

Je te remercie pour cette bulle de bonheur que tu m'as créé, pour cette sensation unique de tenir pour quelqu'un. Je te suis reconnaissante et ça, à jamais. Dis à mon frère que je l'aime également et que je ne me voyais pas perdre la seule famille qu'il me restait. C'est mieux ainsi crois moi. Et surtout, aucunes recherches ne doivent être lancées. C'est un bataille perdue d'avance, et les pertes seront énormes alors ne faites rien, elles peuvent être évitées. Je ne me suis pas rendue pour rien. Je me suis rendue pour vous. Parce que je vous aime tous autant que vous êtes. Vous êtes des personnes aux grands cœurs, aux sourires ravageurs vous êtes les deux hommes de ma vie et j'espère de tout cœur que vous vous soutiendrez, ne couler pas avec moi. Pas après tout le mal que je me suis donnée.

Je t'aime Jayden Taner, ma famille, celui grâce auquel je suis qui je suis.

Je t'aime Matthew Rick, mon homme, celui grâce auquel je suis toujours vivante.

Prenez soins de vous, adieu. Je vous aime tendrement.

Je pose le stylo et essuie rageusement mes larmes. J'ai assez pleuré, je dois m'enfermer dans ma carapace et ne plus verser une seule larme devant Max, comme avant. Si je viens à pleurer c'est sûr que toute ma torture sera pire que prévu. Je cadenasse fermement mes sentiments, mon cœur et mon âme. Adieu vie heureuse.

Nous avons mangé en silence, Matthew m'a questionné sur mon état, j'ai simplement dis que j'étais malade. Un petit mensonge pour terminer cette merveilleuse histoire.

Nous avons fait l'amour, tendrement avec un sentiment de dernière fois, c'était le cas. Mes mots et actions avaient un goût de désespoir, de détresse. De tristesse mal enfermée. Matthew s'est endormis me collant contre son corps chaud, brûlant d'amour pour moi. Un amour que ne je verrais, ne sentirais plus jamais. Un amour hors d'atteinte, un amour qui subsistera seulement dans mes souvenirs tous plus doux les uns que les autres.

Je sors du lit après mettre dégagée de son étreinte dans laquelle je souhaite établir domicile, mais je ne peux plus ça. Je dois partir.

Il est deux heures trente deux au radio réveil. J'enfile un débardeur un jean noir puis subtilise un pull à Matthew qui était posé négligemment dans la salle de bain. Je le parfume de son parfum, je l'aurais un peu avec moi. Bien sûr l'odeur partira et je serais à nouveau seul avec le diable en personne.

Je pose doucement ma lettre sur mon coussin et m'assoie doucement sur le lit. Je regarde Matthew une dernière fois, mémorisant au mieux son visage, ses pommettes délicates, sa mâchoire carrée et sa barbe que j'aime tant. Je le regarde une dernière fois, je n'aurais plus d'occasion de le faire. Mon cœur se serre dans ma poitrine, je file droit vers la mort et je laisse la vie ici, aux côtés de Matthew et Jayden. C'est la chose à faire. Sans aucun doute et même si la douleur me semble insupportable, elle s'estompera en comprenant que j'ai sauvé tout le monde. Je repense aux paroles de Matthew, qui me sauvera moi ? Personne.

Un dernier regard envers l'homme que j'aime et je quitte la maison le cœur lourd, la respiration irrégulière. Mes pas semblent déterminés mais je marche rapidement pour éviter de faire demi-tour. Mon cœur est très adepte de cette idée mais mon esprit me rappel que je dois sauver tout le monde. Je le ferais.

Je me dis que chacun possède un part d'altruisme dans son fort intérieur, tout le monde se sacrifie un jour ou l'autre pour les personnes qu'il aime profondément. Et c'est ce que j'ai fais, sans aucun remords. Je me suis sacrifiée pour sauver tout le monde et peut importe le prix à payer pour que cela se soit réaliser mais au moins, tout le monde va bien.

Max est là. Bien sûr qu'il est là, toujours prêt à me détruire la vie.

-Tu es venue !

-Ne fais pas l'étonné.

-Et toi l'effrontée. Sa voix est rude, je me glace. Tu sais Alex, j'ai mis du temps à te retrouver. Je dois dire que j'ai mal cherché. Je pensais que tu aurais fuis dans un pays isolé, loin de moi, mais non tu es simplement allée rejoindre ton frère. Si j'aurais commencé par là tout aurait été fini rapidement. En tout cas désormais je ne te lâche plus.

Il me tire férocement par le bras pour m'embarquer dans sa voiture. Je savais que j'allais devoir le suivre, mais j'ai peur, je ne veux plus. Dans un élan inconnu de courage, je sors la bombe au poivre que j'ai glissé sans trop savoir pourquoi dans la grande poche du pull à Matthew et asperge le visage de Max sans trop regarder. La bombe est vide. Je cours. Loin de lui, loin de cette vie de souffrance et de douleur. Je me suis dégonflée comme une faible que je suis.

Un coup de feu résonne derrière moi.

-Alexandra arrête toi où je te tire dessus. Je ne me retourne pas. Un pas en arrière, une vie de malheur et de souffrance. Un pas en avant, une vie achevée dans la liberté. Mourir en étant libre ou mourir prisonnière du diable en personne, le choix est vite fait. J'avance. Le coup de feu part.


Baisser la garde  {Terminé}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant