-Je enfin je sais pas si je suis prête Matthew. Ce ne sont pas des choses qu'on dit comme ça tu vois. Il s'approche de moi et prend mon visage en coupe de ses grandes et douces mains.
-Je sais très bien que ton passé t'a bouleversé et il te bouleverse encore la preuve il y a même pas trois minutes tu étais en pleine crise. Je te demande pas toute l'histoire, pas tout d'un coup. Je veux juste que tu me fasses confiance, que tu t'ouvres à moi. Je le regarde quelque secondes puis me retire d'entre ses mains et me place devant la fenêtre regardant le vide.
-Une fille complètement paumée voilà ce que j'étais quand j'ai rencontré Max, j'étais et je me sentais incomplète. Je venais de perdre mes parents peu de temps avant et même si j'avais mon frère il me manquaient quelque chose. Mes parents bien sûr mais aussi un truc en plus je pensais que Max pourrait me l'apporter. Tu sais il était tellement parfait, j'aurais dû m'en douter. Il était plus vieux que moi alors il m'apportait de la maturité, de la stabilité. On était bien ensemble du moins je l'étais. Toujours attentionné, toujours là quand je n'allais pas bien. Il fut ma première fois et il a été doux, patient. Je te jure j'ai bien pensé qu'il était l'homme de ma vie, celui avec qui je serais mariée et celui qui sera le père de mes enfants. Mais toute belle chose a une fin. Je suis rentrée plus tôt un soir, je l'ai retrouvé nu avec une pétasse sur notre canapé. J'ai pété les plombs, j'ai pleuré j'étais tellement blessée. Mais tu sais au fond je lui avais déjà pardonné il avait juste à utiliser les bons mots, il l'a fait alors j'ai passé l'éponge. Je me suis dis que c'était de ma faute, que je n'étais pas assez ''bonne''. Une fois, deux fois à chaque fois je ne disais rien, préférant même faire comme si je ne voyais rien. Il a commencé à être violent sans raison apparente juste je le méritais selon lui et j'ai finis par le croire. Je me suis détruite toute seule de plus, Jay n'était plus là pour me guider, pour m'aider. Combien de fois ai-je fais ma valise prête à partir mais dès que je le voyais franchir la porte de notre appartement, je changeais d'avis. J'étais devenue faible, son amour m'a rendu faible. Mais un jour j'ai eu le déclic, quand j'ai retrouvé des sous-vêtements dans notre lit, notre lit putain là où on dormait où JE dormais. Et on s'est engueulé, vraiment je lui ai dis ses quatre vérités. J'ai dis ce que j'avais sur le cœur depuis longtemps. J'ai fais ma valise prête cette fois-ci réellement à franchir cette satané porte d'entrée. Mais...enfin, il m'a... je me retourne et regarde Matthew, son regard est vide mais aucune pitié et j'hésite à lui dire, à le dire tout court. Cela serait accepter, en prendre conscience vraiment si je l'exprime à haute voix.
-Viens là Alex. Je me précipite entre ses bras tellement réconfortant, tellement apaisant. Ma deuxième maison. Je suis là tu sais, tu peux tout me dire je ne te jugerais aucunement. Je me recule un peu de lui et soulève mes cheveux, je lui montre la cicatrice que ce con m'a laissé, à vie comme un rappel de tout. Il l'a touche et je me raidis mais quand il dépose ses lèvres dessus je frémis. Je la trouve dégoûtant et essaie de me dégager de lui.
-Arrête, c'est répugnant cette marque.
-Alex, rien chez toi n'est répugnant même cette cicatrice. Elle fait partie de toi, de ton passé accepte la et tu iras mieux. Tu devrais en être fière tu as survécu, tu as survécu à cet enflure. Tu es tellement plus forte que tu ne le penses. Il caresse toujours ma cicatrice et je me sens apaisée alors je lâche sans réfléchir la triste et dure vérité :
-Il m'a violé plusieurs fois. Il s'arrête de respirer et stop son geste tendre. Je relève la tête et le regarde ses yeux sont noirs de colère, de douleur pour moi. Mais à aucun moment je vois de la peine et cela me réchauffe le cœur. Il se recule soudainement et envoie tout balader ce qui se trouvait sur la table basse. Je cri surprise et choquée.
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Baisser la garde {Terminé}
RomanceMon âme entière n'est que cendre depuis son passage. Souillée voilà comment je suis ; je survis et m'accroche comme je peux à la vie, au bonheur. Mais j'ai cette peur lancinante, vais-je encore y avoir droit à ce foutu bonheur? Un instant, un rega...