Vous pouvez mettre la musique dès le début si vous le souhaitez, bonne lecture.
J'ai cette sensation que le temps s'accorde à mon humeur quand la pluie se met à ruisseler sur mes joues. Je suis trempée de la tête au pied. Tel un robot je me lève et décide de marcher sous cette pluie déferlante qui essaie, et j'aimerais qu'elle y arrive, de nettoyer mon âme de toute cette tristesse et de toute cette haine qui m'habite sans cesse. Mes pieds traînant dans les flaques d'eau où mon ombre semble, elle aussi, ternie malgré la clarté de la lune. Quand je relève la tête après une longue marche dont je n'ai quasiment pas conscience. La pluie s'est arrêtée et je suis devant chez Matthew comme si mon cerveau m'envoyait ce message, comme une chance de rattraper mes mots, mes actions. Je m'assoie sur le pas de sa porte, la tête dans mes mains. Je pèse le pour et le contre, je pense avec mon cœur ou mon cerveau.
Ai-je le droit de revenir comme une fleur ? De lui donner la possibilité de m'aimer et de me donner la possibilité de le briser encore une fois. Que dois-je faire, l'aimer encore une fois de toute mon âme et de prier pour que ça marche ? Ou laisser tomber encore une fois, baisser les bras lâchement et passer à côté de quelque chose. C'est horrible cette sensation de ne pas savoir, d'être dans le déni, dans le flou. Cet homme m'a chamboulé, mes pensées et mes barrières sont tombées avec une telle facilité que c'est déconcertant.
-Alex ? Je sursaute et tourne la tête pour découvrir Matthew se tenant devant moi la porte ouverte.
-Je..je.. Le choc me saisit, le froid ainsi que mes pleurs, cette association me contraint à ne pas prononcer un seul mot.
-Je savais bien que j'avais entendu quelqu'un pleurer en passant devant la porte. Rentre tu vas attraper froid. Toujours aussi autoritaire pensais-je, est-ce une bonne idée de rentrer ? En remarque je n'ai pas tellement le choix. Je pénètre dans l'appartement que j'ai quitté il y a peu et Matthew m'enveloppe aussitôt dans le plaide qui se trouve sur le canapé en me prenant dans ses bras. Naturellement. Encore une fois je me sens en sécurité et à ma place, je ne comprends pas pourquoi c'est comme ça, pourquoi cet homme et pas un autre. Je m'accroche à l'espoir qu'il comprenne que je ne suis qu'une ombre l'entraînant sur son passage et qui me laisse hanter un autre. Mais le problème est qu'une ombre elle-même me fait sombrer je voudrais m'en débarrasser mais comment ? Comment enlever ce poids de mon âme, pour me soulager un instant ?
-Merci. Chuchotais-je honteusement, malgré tout le mal que je lui fais, il reste, à mes côtés. Qui ne rêverait pas de cet homme tout droit sorti d'un des romans que j'affectionne tant. Qui ? Moi-même j'en rêve, je l'ai devant moi, à ma porté. cependant je le rejette continuellement et lui reste inlassablement, à un moment, je sais, il se lassera et c'est tout à fait naturel.
-Que faisais tu dehors Alex ?
-J'ai fais ce que je faisais le mieux, j'ai fuis encore.
-Pourquoi ?
-J'ai revu Cooper. Son corps se tend. Il n'a rien fait de particulier mais juste le voir à provoquer un véritable tsunami en moi. Alors j'ai fuis l'origine de celui-ci.
-Et tu es venu ici ?
-Mon cœur m'a porté ici en effet.
-Aurais-tu frappé ?
-Je n'en ai la moindre idée Matthew.
-Moi je sais, tu n'aurais pas frappé. Il a clairement raison, la tentation aurait été forte mais ma fierté l'est encore plus.
-Sûrement.
-Je suis content de t'avoir entendu alors. Tu es revenue là où tu dois être Alex, à mes cotés. Je t'aime comme tu es, j'aime la personne que je connais et je veux battre ton passé peu importe le temps que cela prendra, peu importe si je dois y laisser des plumes. C'est mon choix et que tu le veuilles ou non c'est pareil, je le fais de moi même tu ne demandes rien que ce soit clair. Je suis libre de mes gestes et mes gestes te seront tous dédiés.
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Baisser la garde {Terminé}
RomanceMon âme entière n'est que cendre depuis son passage. Souillée voilà comment je suis ; je survis et m'accroche comme je peux à la vie, au bonheur. Mais j'ai cette peur lancinante, vais-je encore y avoir droit à ce foutu bonheur? Un instant, un rega...