Ce matin je me lève, le moral à plat. J'avais beau être dans les bras de Matthew, mes cauchemars ce sont montrés très invasifs et torturant. J'ai fini ma nuit dans le canapé pour ne pas déranger Matthew qui dormait comme un bébé. J'ai donc eu tout le temps de préparer un convenable petit-déjeuner que je vais apporter à Matthew. J'entre doucement dans la chambre et reste un instant appuyée contre la chambranle à fixer cet homme parfait. Au fond de moi je me dis qu'il est à moi, il n'a d'yeux que pour moi et cela malgré les obstacles.
J'ai une magnifique vu sur la chute de ses reins et sur la naissance de ses magnifique fesses tout juste cachées par le draps et son boxer. Ses cheveux semblent plus ébouriffés que d'habitude mais je voudrais volontiers passer mes mains dans ceux-ci encore et encore. Sa bouche est légèrement ouverte d'où s'échappe un léger souffle qui, si j'étais contre lui me provoquerait des milliers de frisson sur ma peau nue. Et ses yeux on en parle ? Ses iris grises glaçantes mais envoûtantes. Je donnerais tout pour ses deux merveilles, celles que j'aime regarder et cela pendant de longue minutes. J'aime croire que ses pupilles s'illuminent quand je rentre dans la pièce où il se trouve et que nos regards se captent pour ne jamais se lâcher. Je manque d'échapper le plateau quand je remarque qu'en ce moment même ses fameuses iris me fixent attentivement comme je le faisais à l'instant. Grillée.
-Bien dormis champion ? Dis-je doucement en m'installant à ses côtés, assise au bord du lit.
-Oui enfin pas tellement quand tu n'étais plus là. J'ai paniqué, j'ai cru que tu t'étais enfuie alors j'ai sauté du lit pour te retrouver sur le canapé en boule, repliée sur toi-même. Je t'ai laissé dormir car enfin, tu dormais, je ne voulais pas te réveiller. Tu v as bien Alex ? Encore et encore cette question.
-Oui, ne t'inquiète pas. Tu devrais manger pendant que c'est chaud. Dis-je en souriant comme je peux.
-Oui maman. Tu as mangé ?
-Oui. Mensonge.
-Tu veux me parler d'hier ? On doit clairement parler Alex. On a tous les deux des démons qui nous poursuivent et cela ne peut plus durer. Cela ne peut plus durer de ne jamais savoir quoi dire de peur de te brusquer. Je me tends, comme si c'était de ma faute. J'ai envie d'avancer avec toi, à mes côtés comme je te l'ai dis hier soir Alex. Je t'aime Alex et je suis près à faire des sacrifices pour toi.
-Mais je ne te demande rien Matthew !
-Je sais, je le fais de moi-même.
-Tu as entendu ce que je t'ai dis hier ? Je ne suis plus cette personne égoïste qui pense seulement à elle-même, au détriment des autre. Je ne veux pas que tu ai à faire des sacrifices pour, pour mon bonheur. Mais merde, tu m'écoutes quand je te parle ? M'énervais-je.
-Et toi tu m'écoutes quand je te dis que je t'aime comme un fou Alex ? Plus que ma propre personne et que cela me terrifie ? En si peu de temps je suis tombé pour toi, même pas le temps de respirer que tu t'es incrustée dans tous les pores de ma peau. Je me suis imprégné de toi, je suis devenu accro à toi. T'es là sans cesse dans ma tête et tu ne pars pas, jamais et dans mon cœur c'est la même situation, voir pire. Chaque putain de battements te sont destinés. Je fais tout et je ferais tout pour te rendre heureuse car c'est mon unique but et c'est seulement ça qui me remplit de joie et de bonheur. Te voir sourire, t'entendre rire. Je suis dévoué à toi, tu m'as rendu esclave de ton âme sans le vouloir. Toutes les filles rêveraient de ça Alex. Je m'offusque rapidement.
-Mais je ne suis pas comme toutes ces filles je pensais que tu avais compris Matthew. Pourquoi quand tout va bien on doit s'engueuler ? Tu ne me comprends pas Matthew, j'ai l'impression d'avoir des discussions de sourd avec toi.
-Mais c'est tellement compliqué, je ne peux rien faire à cause de ton foutu passé. J'essaie de m'en accoutumer, de vivre avec mais j'ai l'impression de vivre avec une troisième personne. Comme si une ombre plane au-dessus de nous et attend le bon moment pour encore frapper. La réalité me frappe de plein fouet, c'est impossible.
-C'est terminé Matthew.
-Quoi ? Mais non Alex on va y arriver, je t'ai dis qu'on pouvait avancer ensemble, tu l'as même dis. Il se saisit rapidement de ma main mais je la retire.
-J'ai été aveuglée par mon envie de passer à autre chose, avec toi. Par mon envie d'avoir une vie normale, pouvoir aimer en toute liberté. Mais c'est tout bonnement impossible Matthew regarde nous, on s'engueule sans cesse. Et comme je te l'ai dis je suis fatiguée, fatiguée de me battre sans cesse contre mes démons, contre tout. Je n'ai plus de force et notre histoire est vouée à l'échec.
-Non je refuse dis moi plutôt que tu ne m'aimes pas. Avoues !
-Je t'aime Matthew et justement je te quitte car je t'aime je ne veux pas me battre sans cesse avec toi et te faire péter les plombs. Je ne veux pas t'emmener avec moi dans ma chute. Tu mérites plus, tellement. Tu ne dois pas perdre ton temps dans cette histoire si compliquée qu'est la notre. Tu dois trouver une fille belle, gentille et sans histoire c'est mieux pour toi et ton bonheur. Tu mérites d'être heureux et moi je ne te mérite pas. Je me lève du lit et le fixe attendant une réponse, un signe mais en vain. Il me regarde le regard éteint et vide. Je dépose un tendre baiser sur ses lèvres où se mélangent nos larmes. Son regard m'appelle au secours mais je ne peux plus rien pour lui, pour nous. Pour qu'un jour un nous réapparaisse, je vais devoir faire un travail sur moi-même avant tout.
Je franchis la porte de son appartement celle-ci claque dans mon dos et ce son résonne dans mon âme encore et encore. Je craignais tellement qu'il m'abandonne mais le comble est que c'est moi qui le fait. Je l'abandonne face à notre amour, à notre début de relation aussi chaotique soit-il. J'ai cru à cette histoire naissante, j'ai justement trop mis d'espoir en celle-ci et au final j'ai été déçue. Déçue par moi, par Matthew et surtout par nous, incapable de s'aimer sans se déchirer.
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Baisser la garde {Terminé}
RomanceMon âme entière n'est que cendre depuis son passage. Souillée voilà comment je suis ; je survis et m'accroche comme je peux à la vie, au bonheur. Mais j'ai cette peur lancinante, vais-je encore y avoir droit à ce foutu bonheur? Un instant, un rega...