Chapitre 3 partie 1

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Illustration de Linéas, crayonné réalisé par moi

Version corrigée

   Nous profitâmes de ce temps pour visiter la capitale. Le jardin où fleurissaient des essences aux parfums envoutant, qui provenaient des quatre coins de la galaxie. Des boutiques de vêtements extravagants, dont les prix indécents nous estomaquèrent.

   Le temple d'Athéna me marqua tout particulièrement. La statue géante de la déesse trônait au fond du temple. Il s'agissait d'une superbe femme aux cheveux ondulés et vêtue d'une robe d'un blanc nacré. Le marbre laiteux dans lequel elle était taillée, lui donnait une saisissante apparence de vie. Les bracelets, le collier et la boucle de sa robe paraissaient d'or massif, incrustés de pierres précieuses. Parmi elles, certaines brillaient d'un tel éclat qu'elles illuminaient le temple de couleurs. Ce kaléidoscope renforçait l'atmosphère sacrée et mystérieuse du temple apportait par la douce mélopée ambiante.

   Des vasques, dans lesquelles brûlaient des petits feux, produisaient des lueurs tremblantes et blafardes, comparées à celles qui se dégageaient des bijoux et des yeux de la déesse, qui brillaient ardemment.

       — C'est magnifique, murmurai-je.

   Nous nous rapprochâmes de la déesse pour mieux analyser les pierres au poignet d'Athéna, qui était orné d'un délicat bracelet ciselé avec une grande habileté.

       — Regarde, ce ne sont pas des pierres, m'indiqua Mnémésyne. Oh ! Ça bouge à l'intérieur.

       — Ce sont des sphères Itéas, en déduisis-je.

       — Il semble que tu aies raison, confirma Mnémésyne. Je ne suis pas habituée à les voir colorées.

       — Moi non plus. Je me demande de quels éléments magiques elles sont composées ?

       — Pour les rouges et les bleues, la logique voudrait que ce soit du feu et de l'eau. Mais pour les autres, je l'ignore. Regarde les yeux d'Athéna. Ce sont également des sphères, n'est-ce pas ?

       — Oui ! m'étonnai-je. Je distingue du bleu irisé de vert, de jaune et même de rose.

       — Il est possible d'inclure autant d'éléments dans une sphère sans qu'il y ait de dégâts? me questionna Mnémésyne, quelque peu incrédule.

       — Sûrement, Itéas était un vrai génie. Je doute qu'elles explosent souvent sur les fidèles. J'aimerai connaitre le procédé pour les fabriquer, c'est vraiment magnifique.

       — Malheureusement, il va falloir qu'on rentre à l'auberge. Il commence vraiment à se faire tard. On se lève tôt demain et il nous faut encore retrouver notre chemin, me rappela Mnémésyne.

       — Oui, tu as raison. Nous pourrons revenir. Je voudrais voir la bibliothèque et les archives, également.

       — Tu parles de ces vieux disques ? Tu as vraiment envie de connaître toute l'Histoire ? me demanda Mnémésyne, un peu moqueuse.

       — Sin m'a dit que des copies des registres civils publics y étaient conservées. J'aimerais retrouver des traces de mes parents. Mais je considère tes parents comme les miens ! Et toi comme ma sœur, ajoutai-je précipitamment, pensant avoir manqué de tact.

       — Ne t'inquiète pas, j'en veux toujours à mes parents de ne pas t'avoir adopté. Je peux comprendre ce que tu ressens. Cela doit être difficile de ne rien savoir de ses origines, déclara-t-elle, compatissante. Je suis sûre que tu trouveras, ajouta Mnémésyne pour me rassurer.

   Je n'avais jamais avoué à Mnémésyne à quel point ce fait constituait une profonde blessure pour moi. Ça m'avait poussé à quitté la maison des Améthis dès que j'avais pu.

       — Merci, je l'espère.

   Nous rentrâmes à notre auberge, après une longue marche faite de tours et de détours. L'entrée à peine franchie, on nous interpella.

       — Eh bien ! Vous en avez mis du temps à revenir. Un peu plus et j'allais partir, s'exclama un homme d'un ton rieur.

   En nous approchant, nous reconnûmes la silhouette assise à une table, alors que la salle se trouvait dans la pénombre.

       — Le Conseiller suprême, marmonna Mnémésyne très impressionnée.

       — Bonsoir, Conseiller suprême, réussi-je à prononcer en m'inclinant.

       — Ne soyez pas si solennelle, mademoiselle. Ce n'est pas une cérémonie officielle. Je n'ai pas encore atteint l'âge, ni la stature pour mériter autant de révérence. Je suis là pour m'entretenir avec Sahiane.

      — Ah bon ? s'étonna Mnémésyne en se tournant vers moi. Je vais vous laisser, alors, ajouta-t-elle.

Je lui fis part de ma perplexité d'un haussement d'épaules. Elle bredouilla un rapide bonsoir et partit se coucher, nous laissant seuls.

       — Pour quelle raison voulez-vous me parler ? Me reproche-t-on ma façon d'avoir quitté votre tournoi ? lui demandai-je, sur la défensive.

       — C'est justement à ce propos que je viens vous parler. J'ai une faveur à vous demander.

La confrérie des étoiles, tome 1[disponible en Papier]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant