#payetonauteur

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Ce midi une copine m'a envoyé un mp totalement choqué car elle venait de constater que ce weekend au SDLJ de Montreuil mon ex éditeur est non seulement invité mais à l'honneur.

Pourquoi ça l'a choqué ?

Pas grand chose, elle est juste au courant que si moi et d'autres on est parti c'est parce qu'on ne nous donnait pas nos relevés de ventes et donc on ne nous versait pas un centime de droit d'auteur. Du coup elle a du mal à comprendre comment on peut offrir une telle vitrine.

Mais en fait c'est plutôt simple.

On en a pas parlé en public, on a gardé ça pour nous, pour plusieurs raisons plus ou moins bonnes. Comme le fait qu'on ne voulait pas pénaliser ceux qui étaient restés, mais surtout parce que ça se fait pas de dénoncer un mauvais éditeur en public quand on veut continuer à être publié. 

Et puis quand on est un petit auteur, on a vite fait d'être menacé d'un procès, alors même qu'on a rien à se reprocher et qu'on a dit la vérité.

J'ai d'ailleurs eu droit à des menaces de poursuites parce que j'avais eu l'audace d'appeler une des plates forme de ventes pour lui demander moi-même les chiffres. Puisque j'avais pu voir des pics dans le classement des ventes après la date de rupture du contrat (oui l'éditeur avait unilatéralement rompu le contrat mais sans retirer le livre de la vente) alors que dans le relevé il n'en figurait aucune.

Résultat: le relevé a été modifié trois fois à l'augmentation mais restant inférieur au précédent au contraire des propos de l'éditeur disant que les ventes étaient meilleures que l'année précédente mais au moins j'ai récupéré l'intégralité de la somme des relevés.

Certains auteurs ont également reçut une partie de leur DA, en même temps ils n'avaient rien perçu en trois ans.

Mais je sais aussi que d'autres attendent toujours l'intégralité de leur relevés de ventes et leurs paiements. Et pourtant ils hésitent encore à pousser un coup de gueule public alors qu'ils attendent depuis des mois, pour les raisons évoquées plus haut.


bref petit billet de soutien dans la ligne de ceux que la charte des auteurs a publié ces derniers mois. Les auteurs sont à la base de l'industrie de l'édition mais au final l'éditeur est totalement maitre de donner les chiffres qu'il veut, quand il veut, si il veut, sans que sa réputation n'en souffre jamais parce que quand c'est pas la menace du procès en diffamation c'est celle de la blacklist.


La confrérie des étoiles, tome 1[disponible en Papier]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant