Accroche Toi [terminé]

Chapitre 24.

24.

Lisez la note de l'auteur à la fin s'il vous plaît ! 😁

«Si vous êtes assez courageux pour dire au revoir, la vie vous récompensera avec un nouveau bonjour.» - Paulo Coelho

Eli

Je ferme la fermeture de mon grand sac à dos, puis je le fais glisser lentement sur mes épaules. Après l'avoir ajusté de la meilleure manière de façon à ne pas avoir mal au cou, je me dirige vers la porte. Arrivée sur le seuil, je me retourne pour jeter un dernier coup d'œil à la chambre que j'ai occupé pendant les derniers mois. Même si je ne l'ai pas personnalisée à ma manière, je m'y suis attachée et je pense qu'elle va me manquer.

Je descends les escaliers et me dirige vers le salon ou toute la famille Wilson m'attend. Je serre tout d'abord la main que Gus me tend, puis Line me prend dans les bras.

- Tu es comme ma fille Eli. Je t'aime du plus profond de mon coeur. N'hésite pas à revenir nous voir souvent.

Ses paroles me touchent énormément et je lui fais un bisou sur la joue pour la remercier. Même si nous n'avons pas partagé de grands moments ensemble, elle a été comme une seconde mère pendant les quelques mois durant lesquels j'ai abusé de leur hospitalité. Elle est parvenue à combler quelques trous de mon coeur et à me donner l'illusion d'une présence maternelle autour de moi. Et je lui en suis infiniment reconnaissante.

Quand son tour arrive, Paige se jette dans mes bras.

- Je veux pas que tu partes. La maison elle sera trop triste sans toi. Je t'aime trop Eli. Reste avec moi.

Des larmes coulent de ses petits yeux bleus et la voir se mettre dans cet état pour moi me fend le cœur.

- Je suis désolée Paige. Je reviendrai je te le promets. Je t'abandonne pas Paige. J'essaye juste de me retrouver, moi.

Après avoir finalement dit au revoir à toute cette petite famille, je me dirige vers l'entrée de la maison. Je sais d'avance que Nathan m'y attend, et qu'il souhaite me dire au revoir seul à seul.

Avant même que je puisse le distinguer dans la pénombre de la pièce, il me serre dans ses bras. Son odeur et son souffle dans mon cou font battre mon coeur plus vite. Je ferme les yeux pour tenter de cacher mon désarroi.

Le choix que j'ai fait est le bon, et rien ne pourrait me faire changer d'avis maintenant.

Comme pour mettre mes pensées en doute, Nathan choisi ce moment pour poser ses lèvres sur les miennes. Alors que je ne devrais pas, je lui rends son baiser. Comme pour lui dire adieu et pour m'excuser.

Je me sépare de lui, et plonge mes yeux dans les siens. Une fois de plus, je suis emportée dans ce bleu profond qui semble infini.

- Tu te souviens du jour où je t'ai parlé d'Emma, mon premier amour ? Je t'avais parlé du dernier endroit où nous avons été heureux tous les deux. Alors je vais te faire une promesse Eli. Une promesse qui sera toujours valable n'importe quand. Car je t'aime Eli. Je t'aime plus que tout, plus encore que je n'ai jamais aimé personne. Et je t'attendais. Qu'importe où tu sois, ou ce que tu fasses, avec qui tu sois, je ne vais jamais cesser honnêtement, sincèrement de t'aimer. Je t'attendais, et quand nous serons à nouveau ensemble, je t'emmènerais là-bas.

Nathan prononcé ces paroles avec une telle sincérité que mes mains tremblent. Sa déclaration me touche plus que la normale.

- Nathan je suis désolée. Je sais que la plupart des gens disent qu'ils ne faut pas vivre dans le passé mais pour le futur, mais je pense que j'ai besoin de mon passé pour savoir qui se suis. Pour me connaître moi-même. Pour pouvoir vivre et avancer. Et pour connaître mon passé, j'ai besoin de revivre certaines choses, de me souvenir. Et je ne peux y arriver qu'avec lui. Je suis désolée Nathan. Ne m'en veux pas de partir.

Je recule de quelques pas et pose ma main sur la poignée de la porte. Sans me résoudre à l'ouvrir, je relève les yeux pour croiser les siens.

- Ne m'en veux pas s'il te plait.

J'ouvre enfin la porte et me décide à sortir. Après un dernier regard vers lui, je tourne le dos à cette maison qui a été mon salut après ma perte de souvenirs.

- Je ne t'en voudrais jamais. Je t'attendrai.

Les dernières paroles de Nathan me parviennent à travers la porte en bois qui nous sépare, et je ne peux empêcher une larme de couler le long de ma joue. Mais je me reprends vite, et je l'essuie avec ma manche. En quelques secondes, je me crée un visage de façade pour masquer ma tristesse, puis je me dirige vers la voiture noire garée comme prévue au coin de la rue. Je claque la portière du taxi derrière moi et je repose ma tete contre le dossier du siège tout en fermant les yeux.

En tentant de laisser la famille que je laisse derrière moi au fond de ma tête, je me persuade une nouvelle fois que mon choix était le bon.

Le début d'un nouveau départ. J'en ai besoin. Et c'est grâce à Maxime que je vais pouvoir me souvenir me souvenir. J'en suis maintenant persuadée. Il faut que je le trouve. C'est le seul moyen.

Le passé m'a rattrapé. Même après avoir essayé de ne pas y prêter attention, le fait de ne rien savoir m'a hanté en permanence, m'empêchant de me reconstruire et de vivre. Je n'ai pas pu résister contre l'attraction que causait mon passé sur moi. Tel un aimant, j'ai été attiré sans rien pouvoir faire. Résister n'aurait conduit qu'à mon malheur. Je me serais toujours demandé quelle était ma véritable identité.

En ouvrant les yeux, je regarde défiler les rues qui ont représentées pendant quelques mois ma ville. Et passant devant le lac, Je nous revois, nous, la petite bande folle, pique-niquant au bord de l'eau. J'arrive presque à entendre les rires de JM et Noa s'arrosant, ou à sentir les bras protecteur de Théo autour de moi.

Le taxi s'arrête à un feu. J'aperçois au coin de la rue le café dans lequel j'ai démissionné il y a quelques heures. Je revis presque chaque journée de travail acharné et applique, souvent en compagnie d'Aymeric. Je me suis bizarrement attaché à ce petit café de coin de rue, et il fait parti des endroits qui vont me manquer.

Je ferme les yeux, et ne les ouvre que lorsque je sens le taxi accélérer, me prouvant que nous sommes sortis de la ville. Je réprime une nouvelle fois les larmes qui tentent de couler sur mes joues, tout en regrettant d'avoir autant pris à coeur ces derniers mois.

Une chose est sûre, je n'aurais pas dû m'accrocher autant. S'accrocher aux autres fait trop souffrir.

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Salut tout le petit monde !!

Comment vous allez ?

Petite annonce : j'ai dépassé il y a quelques heures les 5k de vues sur cette histoire donc MERCI BEAUCOUP ! ❤️
Donc j'ai commencé une seconde histoire en parallèle : Convergences. Ça me ferait extrêmement plaisir si vous me donniez votre avi !

Gros bisous

So.