Victime de sa victime

Chap 11

Pdv de Carl

-Carl !

-Oui, ma belle.

Lina m'appelle, notre relation étant récente.

-Irons-nous au Musée du Panthéon National Haïtien, mon coeur ?

-Cette semaine ? je m'étonne.

-Et pourquoi pas?

-J'ai mon match de foot chérie. On ira là-bas mais la semaine prochaine. D'ailleurs, viens me voir jouer mon amour.

-Ce n'est pas juste.

-Je sais que tu me comprends bébé. Hein ? Un bisous.

Elle boude puis elle s'approche de moi, lentement. Et nos lêvres se rapprochent, s'effleurent presque...

-Carl ! Carl !

-Lina ma belle !

Je reçois un verre d'eau en plein visage.

-C'est qui cette Lina ? crie Tia.

-Bon sang! Tia, tu vas me laisser dormir, oui? Qu'est-ce qui te prend? Tu viens de me jeter un verre d'eau au visage, tu t'en rend compte ?

Je suis dans tous mes états, et bon sang, tout çà, ce n'était qu'un rêve.

Maintenant, je rêve de Lina. Qu'est-ce qu'il m'arrive ?

-Ouais, tu as vu juste. C'est qui cette Lina ?

-Personne. Euh... Enfin, çà ne te regarde pas.

-Ah bon? On a des secrets pour sa grande sœur ?

-De quelques minutes, Tia. Épargnes-moi ton discours de grande soeur. Ma vie ne te regarde pas. Et puis quoi, tu m'as réveillé pour çà ? Tu n'aurais pas pu me laisser dormir ?

-Oh sale vengeance ! C'est ta Jennyma qui a attéri ici.

Rien que son nom me fait sursauter. J'enfile rapidement un maillot, mes yeux me piquant encore, sans un regard pour Tia.

-Waw!

Et mon idiote de sœur se met à rire.

-C'est pas croyable. Dès que j'ai dit Jennyma, tu as perdu la tête. Tu ne m'as pas encore parlé de cette Lina, cher frère.

-Ce ne sont pas tes affaires, je rugis. Je te prie de me laisser tranquille sinon je n'aurai aucun regret à te traiter de tous les noms. Je ne te demande pas de me rendre des comptes de ta relation avec Dady moi, alors je te le demande encore une fois, LAISSE MOI TRANQUILLE.

-Oh! On ne respecte plus sa soeur, Carl.

-Et tu me respectes beaucoup, hein, pour m'avoir réveillé avec un verre d'eau. Tu sais quoi ? Tu m'as déjà assez énervé avec çà, alors je te demande de me laisser tranquille avec ton sosie.

-Mon sosie, c'est toi.

-Non. C'est Jennyma. Vous vous êtes peut-être mis d'accord pour me pourrir la vie.

Toujours sans un regard pour elle, j'ajoute énervé :

-Tu vas changer le drap, et tu vas le laver, OK ? Tu l'as mouillé, sale idiote.

Je me dirige vers la galerie sans me laver le visage.

-Bonsoir !

-Oh! Juste comme çà ? s'étonne Jennyma.

Je la regarde. Elle est jolie dans sa robe grise exagérément courte. De longs cheveux crépus, une petite taille, une poitrine opulente qui m'a longtemps fait rêver.