Victime de sa victime

Chap 47

Pdv de Carl

J'ai vite fait de sortir de l'école dès que j'ai entendu le son de la cloche. Il me tarde d'être avec Lina . Elle ne peut pas savoir à quel point elle m'a surpris et en même temps rendu heureux quand elle a accepté que l'on se rencontre cet après-midi. De plus, je voulais absolument éviter les regards indiscrets des élèves sachant que ceux-ci restent toujours un peu plus après le renvoi.

Je doute que quelqu'un m'ait vu sortir car j'ai été le plus discret possible. Avant même la fin du cours, je me suis arrangé pour être le plus près de la porte que possible afin de pouvoir m'éclipser sans me faire repérer.

Toujours muni de ma moto que jusqu'à maintenant la majorité n'a pas remarqué, je suis rapidement parti le chercher et j'ai secrètement espérer que Lina ne me pose pas un lapin. Elle avait une de ses sourires que je n'avais pas pu interpréter mais qui m'avait quand même fait réagir.

C'est soulagé que je la rejoins à l'entrée de l'école. Je suis bien pressé de partir d'ici et de n'être qu'avec elle en un milieu beaucoup moins bruyant que l'école, le MUPANAH ou encore moins une place publique.

J'ai comme l'impression de recevoir une décharge électrique quand Lina passe ses bras autour de ma taille. Alors je démarre rapidement afin de mettre fin le plus vite possible à cette torture. C'est avec amusement que je me laisse guider par Lina. Après tout, c'est chez elle que l'on se rend et je suis particulièrement excité de savoir où elle vit.

Ça ne t'es pourtant pas arrivé avec Laéra, hein ? Tu n'as pas cherché une seule fois à savoir où elle vit.

J'ai le don de me mettre dans des états pas possible. Je ne comprend pas pourquoi c'est à cet instant que je pense à elle. Peut-être parce que j'aurais dû faire avec elle ce que je suis en train de faire avec Lina ?

Mais je chasse vite ces pensées afin de profiter du moment présent. Je n'ai pas envie que mes remords viennent me hanter alors que je passe un très bon moment avec Lina.

Finalement, elle me demande d'arrêter la moto. Elle n'a pas besoin d'en dire plus pour que je sache qu'on est arrivé à destination. Je me gare et j'attends qu'elle descende avant de le faire moi-même.

-Déjà, bienvenue dans mon humble demeure Carl.

Je souris.

-Merci chère demoiselle. Je suis ravi d'être là.

Elle ouvre rapidement la porte et me fait signe d'entrer avant elle.

-Après toi, je me contente de dire.

-Je ne vais pas te bouffer.

-J'aimerais bien, je chuchote.

-Tu as dit quoi ?

-Il n'y a pas de chien ? Je m'empresse de répondre.

-Non, elle dit dans un rire. Je ne t'ai pas amené ici pour que tu te fasses mordre par un chien quand même.

Je souris.

-J'ai proposé de venir. Ç'aurait pu être ta façon de te venger de ma proposition et de moi.

Elle penche légèrement la tête de côté.

-Crois-moi, je ne me venge pas du tout comme ça.

-Comment alors ? Je demande soudain intéressé.

-Tu sauras le moment venu. Et puis quoi ? On ne va tout de même pas passer tout l'après-midi devant la porte.

-Toi d'abord.