Chap 12

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Pdv de Carl

-Qu'est-ce que tu viens de dire Carl ? Il n'y a que le sexe qui nous unit? J'utilise mon corps ? Et qu'est-ce que çà veut dire ? Que pour toi, je suis une pute?

Et je sens, une deuxième fois, sa main attérir sur mon visage.

-C'est toi qui l'a dit, je m'énerve à mon tour, les joues en feu.

Bon sang ! Il lui prend quoi de me cogner comme çà ?

Je me lève du lit pour pouvoir la dominer.

-Arrêtons tout çà Jennyma. Laissons tomber cette relation. Il ne suffit pas que tu m'apportes ton corps tous les samedis en croyant que çà va t'aider à me garder. Pour tout le monde, on est le couple modèle. On se met dans le pétrin ensemble, et on s'en sort ensemble. Tout le monde pense qu'entre toi et moi, c'est le grand amour. Ils n'en savent rien. Tu deviens un vrai vampire qui menace de boire tout mon sang.

Et merde, je reçois une autre gifle.

-Arrête de me taper dessus, je crie, énervé au plus haut point.

Et mon visage, c'est quoi? Sa serviette ?

-Tu n'es qu'un sal con. C'est après ce qu'il vient de se passer que tu te rends compte que je suis un vampire ?

-Non, je m'en suis rendu compte quand tu es venue me tenter chez moi.

Je me baisse, prend le préservatif dont je me suis servi pour satisfaire mon désir malsain, en fait un nœud, et le tend à Jennyma, en lui disant:

-Tu vois? Pas un seul trou. Je n'aurai aucun chapeau à porter.

Je suis surpris de constater que deux rangées de larmes coulent le long des joues de Jennyma, (que je n'ai aucune envie d'essuyer bien sûr).

-Tu me prends vraiment pour une pute?

Je recule de deux pas.

-Jennyma, je t'en prie. Épargnes-moi tes larmes. Tu veux que je pense quoi? Maximilien l'a fait avec toi, Alex, et Tony, mes meilleurs amis, Jennyma, et c'est toi-même qui m'as raconté tout çà. Où vous l'avez fait, quand, ce que tu portais. Bon sang ! J'ai des amis, et ils ont tout le droit de placer une figue- banane entre mes mains, parce qu'ils ont tous pu te taper. Tu ne te respectes pas. Ce que tu viens me faire, tu leur as fait la même chose. Tu es allée les tenter chez eux, alors qu'ils ne savaient même pas qu'on était ensemble. Franchement Jennyma, on t'a ensorcelé et il te faut une partie de jambes en l'air chaque week-end ? Tu ne cesses de me foutre la honte, et tu me menaces sans cesse. Que veux-tu que je crois ?

Je ne sais pas depuis quand, mais on est deux à verser des larmes. Je sais que je pleure pour toutes les choses que je subis, mais Jennyma, je ne comprend même pas ses larmes puisque j'ai raison.

-Jennyma, je te le demande encore, laissons tomber cette relation. Je suis fatigué. Tu es devenue un vrai démon dans ma vie.

Celle-ci sèche rageusement ses larmes et crie :

-On ne va pas se quitter, Carl. Tu... Tu vas me payer... Ce que tu viens de me dire là. Tu m'entends, Carl ? Je ne vais jamais te quitter.

Ce disant, elle essuie ses larmes, ramasse ses affaires et se lève la tête.

Et bon sang, je suis surpris de voir un sourire se dessiner sur son visage :

-Le plan est toujours d'actualité. Tu as la semaine prochaine pour inviter Lina à son premier rendez-vous avec toi, et tu te dois de la persuader de s'y rendre.

Victime de sa victimeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant