Chap 4

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Pdv de Lina

Ben ma chère, Jennyma me cherche, elle va me trouver. Elle ne sait pas ce que je peux lui faire. Elle ne me connait pas, et elle ne sait pas que je peux la rendre dingue.

Et j'envoie le message à Madéa.

Et qu'est-ce qu'elle te fait ?

Je suis dans mon lit et il est huit heures du soir. Mon lit est recouvert d'un drap jaune et mon taie d'oreiller vert. J'ai déjà mangé, étudié, et maintenant je suis couchée et je parle à Madéa.

Ben, elle me rend la vie dure avec son Carl qui ne m'intéresse en rien.

Ce Carl, c'est un piercing? Répond immédiatement Madéa.

Qu'est-ce que j'en sais moi? C'est son Carl qui me cherche, et c'est moi qui subit les représailles.

Elle a visé la mauvaise personne. Je sais que tu vas la remettre à sa juste place.

Je ris.

Tu le sais bien. Et puis, ce n'était pas dans mes intentions, mais si elle continue comme çà, je vais lui arracher son Carl. Je ne sais pas ce qu'elle a derrière la tête, mais j'ai déjà mon gilet qui me protège de tout.

Une soudaine tristesse envahit mon coeur, et je souhaite une bonne nuit à ma meilleure amie -qui me fait promettre de passer le bonjour à ma mère - prétextant avoir sommeil.

Je pleure longtemps, me pince la peau, y laissant des bleues. Je me bat avec mon drap, mon oreiller, mon corps. Je tire mes poings partout sans tenir compte d'où ils attérissent.

Je ne pus réussir à m'endormir qu'aux environs de 11h, fatiguée de me débattre avec mes démons.

*****

-Lina ! Lina !

Je prend une éternité pour réaliser que c'est ma mère qui m'appelle.

-Hum.

Elle me secoue doucement.

-Réveilles-toi Lina.

J'ouvre les yeux, le sommeil plein la vue, et m'assois sur le lit.

Je suis le regard de ma mère et je me rend compte qu'elle a remarqué mes bleues.

-Oh non! Tu as encore eu ta crise, Lina ?

-Ce n'est rien maman.

Elle me jette un regard appuyé.

-Cette situation ne peut plus durer, Lina. Je t'emmène voir un psychologue. Je ne vais pas laisser la folie s'emparer de ton âme. Cette histoire te monte à la tête.

-Maman, je vais bien, d'accord ? Tu sais comme moi qu'il n'y a qu'une chose à faire. Et je dois le faire, je chuchote.

Ma mère soupire, et se radoucit.

Elle est si compréhensive, ma maman.

-Tu te sens capable de te rendre à l'école aujourd'hui, ma chérie ?

-Oui m'man.

-Ben, je m'en vais, de ce pas, te préparer du spaghetti.

Victime de sa victimeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant