Brook. Tome 2: Start Again

Chapter 28

Mon sang ce glaça.
J'appréhendais nos explications mais pas aussi vite !

Il faut que j'agisse vite, vraiment vite.
Alors ni une ni deux je piqua le gilet à capuche de Clyde que j'enfila à la vitesse de la lumière. Je risque un coup d'œil derrière moi et vois que Nathan est à l'opposé de moi, assez loin de la sortie. Il est seul, Eleonore n'est pas avec lui. C'est ma chance, la seule et l'unique. Si il avance un peu plus, je serais dans son champ de vision. Alors je me leva d'un coup, rabantant la capuche sur ma veste et fila aussi discrètement que possible. Mais j'entendis la voix de Clyde dans mon dos.

-Clyde : Tu pourras pas l'éviter indéfiniment Br-... heu Bernadette.

Bien rattrapé Andrew, il a quand même faillit ruiner toute l'opération alors en guise de réponse je lui fis un doigt. Simple, efficace et aussi discret. Je ne vis pas sa réponse étant donné qu'il était dans mon dos mais je pu deviner son petit sourire et son regard désespérer sur moi.

J'aperçois la porte, ma délivrance, la liberté. Plus que quelque pas, encore quelques centimètres et je suis dehors.
Je passe enfin la porte.
Je sors.
Je cours.

Mais j'entends mon nom et une tignasse blonde apparaît au coin de l'œil.
El'.
Merde, je redouble de vitesse car à coup sur elle va prévenir Nathan. Il faut que je mette le plus de distance possible entre lui et moi.
Prions pour que Clyde réussisse à faire quelque chose pour le ralentir.

J'arrive au coin de la rue qui s'ouvre ensuite vers le quartier où j'habite. Bien entendu, je me dirige à l'opposé.
Je tourne, vire, fais demi tour, reviens sur mes pas. Tout ça en pensant à tout et a rien sauf aux chemins que j'empreintais. Résultat : je suis paumée.

Brook fais un effort réfléchi ! Regarde autour de toi.
Le magasin de livre, l'épicerie, le coiffeur... oui ça y est ! Je suis pas loin du parc ! Je décide donc de m'y rendre et je retournerai au Starbucks en espérant que Clyde m'y est attendu. Je pense pas mais bon, espoir hein ! En plus c'est le seul qui pourra m'accueillir et je vous avoue que je serais incapable de retrouver sa maison.

L'espoir mon cul oui, il commence à pleuvoir ! C'est un signe que toute cet histoire va très mal se terminer.
J'ajuste la capuche du gilet de Clyde sur ma tête. De toute façon, vu l'état de mes cheveux c'est plus bien grave s'ils prennent l'eau.
Je décide alors d'oter la capuche et de laisser les gouttes de pluie se frayer un chemin sur mon front, mes joues, mon menton. Je ferme les yeux et lève la tête vers le ciel et essaye de ressentir chaque goute qui tombe sur mon visage.

Puis l'entente de mon nom me sortie de ma transe.
Une voix grave, masculine, souligné par une teinte d'angoisse mêlée à du soulagement.
Nathan.

-Nathan : Brook ? Brook attend s'il te plait.

Non non non.
Sans même me retourner je reprends ma marche que j'accélère au fur et à mesure.
Non pas maintenant, je suis pas prête. Je suis encore trop sur les nerfs pour lui parlait. Je dirais n'importe quoi qui pourrait le blesser, m'emporter et je n'ai pas envie de le perdre malgré toute cette histoire.

-Nathan : Ils m'ont menacé de t'emmener loin, là où je ne pourrais plus t'atteindre.

Je me stoppa net.
Comment ça « ils » l'ont menacé ?
Est-ce qu'il voulait dire mes pa-...

-Nathan : Tes parents oui. Je pouvais pas prendre le risque te perdre encore une fois, tout en sachant que cet fois je n'aurais aucune chance de te retrouver.

Je me figea de plus belle, incapable de faire le moindre mouvement.
Je sentais Nathan se rapprocher, pourtant je ne fis pas le moindre geste.

-Nathan : J'avais pas le choix, c'était le seul moyen de pouvoir être prêt de toi sans risquer de te perdre.

Il se rapprocha de plus en plus, chacun de ses pas étant doux, méfiant, comme si il s'approchait d'un animal sauvage, de peur qu'il séchappe.

-Nathan : Et pourtant je ne t'ai pas retrouvé en entière. Ça m'a fait un mal de chien de te savoir avec Austin, et je suis persuadais que je vais perdre notre pari.

Il risqua de tendre sa main vers mon bras.
Je ne me dégagea pas.
Je devinai son sourire au changement d'intonation dans sa voix.

-Nathan : Tu peux pas imaginer ce que j'ai ressentie l'autre soir, quand tu es arrivé devant chez moi, j'ai pu lire dans tes yeux que tu m'étais revenu.

Je pu sentir sa respiration dans mes cheveux mouillé quand il colla son corps au mien et qu'il enfouissa sa tête dans l'arrière de mes cheveux, sa chaleur se propageant dans tout mon être.

-Nathan : A ce moment là, je me suis promis que plus jamais je ne te laisserai partir. Je suis prêt à tout et n'importe quoi pour te garder près de moi, quitte à te foutre en rogne comme ça.

On rigola tout les deux.
Il me serra de plus en plus, comme si il avait peur que je m'enfuis.

-Nathan : Mais tu vois, je tiens ma promesse, je suis revenu te chercher, il me retourna face à lui, alors même si tes parents t'arrache à moi, jusqu'au bout du monde j'irais te chercher, parce que je tiendrais toujours cet promesse, parce que je t'aime Brooklyn Smith.

Il a reussi.
Il m'a convaincu.
Je n'ai plus aucune trace de colère en moi.
Juste de l'amour, de l'amour pour lui.
Je ne dis rien et l'embrasse, sous la pluie qui bat de plus en plus fort.
Je n'ai pas besoin de lui dire que je l'aime, parce que je sais qu'il le sait, qu'il le sens.
Je l'aime tellement, c'est fou.

On se sépara lentement, laissant tout de même nos fronts collés. Il souriait.

-Nathan : On est abonné aux baisers sous la pluie non ?