Maintenant que je le vois de si près, sans la pression d'une arme pointée sur moi, je me rends compte qu'il est légèrement plus petit que moi. Ses collants bleus s'étirent quand il pose à son tour les pieds par terre et les deux triangles qui lui tiennent lieu d'yeux s'écarquillent.
- Ouf, c'était moins une, dit-il de sa voix si jeune.
Je n'aurais jamais cru que Spider-Man puisse avoir mon âge. La plupart des super-héros ont de l'expérience comme Steve Rogers ou Tony Stark pourtant, sa voix à peine muée ne trompe pas. Ce gars a mon âge.
C'est drôle de penser que je ne suis pas la seule à avoir vu ma vie d'adolescente changer du jour au lendemain. Parce que cette araignée n'existait pas il y a trois mois, il est apparu de nulle part quelques temps à peine avant que je prenne mes activités. Je ne sais pas ce qu'il lui est arrivé ni comment, en tout cas, il a sûrement la même histoire que moi, à quelques détails près.
- Est-ce que vous allez bien mademoiselle ?
Je relève les yeux sur l'araignée, surprise qu'il me parle de cette façon.
- Ouais super. Hum... merci de m'avoir...
- Sauvée d'une mort certaine ? Y a pas de problème.
- Oui oui bon, pas la peine de se vanter non plus.
Spider-Man a un mouvement de recul et je me rends compte de la dureté de mes paroles. Si ceux que je sauvais me parlaient de cette façon, je crois que ça ne me plairait pas.
- Bon, alors comme ça t'es Spider-Man ? demandé-je pour détendre l'atmosphère.
- Oui, c'est ça Mademoiselle, répond-il en se massant la nuque.
Il semble comprendre quelque chose puisqu'il se redresse et s'adosse maladroitement au mur.
- Enfin, oui, reprend-il, plus assuré.
Je ricane. C'est mignon de voir qu'un super-héros peut être aussi timide.
- T'as gagné au loto ? Parce que sur tes vidéos, tu portais pas ce costume.
Je ne sais pas si c'est le fait d'être cachée sous l'identité d'Evy - ce qui est assez ironique quand on y pense - ou parce que cette araignée m'a l'air paumée, mais je n'ai jamais parlé aussi "normalement" - c'est à dire sans rougir ou être mal à l'aise, merci la timidité ! - avec quelqu'un d'autre qu'Hunter, mes parents ou Liv.
- Oui, c'est Monsieur S... un ami qui me l'a confectionné.
- Je vois... et sinon, ça fait quoi d'être un super-héros ?
- Et bien... (Collants se met à faire les cents pas devant moi, les bras croisés dans le dos. Je dois avouer que son attitude sonne faux, mais m'amuse.) C'est plutôt cool. On se sent utile.
- Mais... New York est déjà protégée par une héroïne...
J'ai glissé ça subtilement, comme si de rien n'était.
- Outbreak fait un boulot formidable. D'ailleurs elle et moi avons stoppé un braquage hier. Je trouve qu'on forme une bonne équipe.
- Une équipe ? m'étranglé-je.
- Ouais. C'est super de trouver quelqu'un de talentueux et que cette personne nous aide à protéger sa ville.
- Je pense plutôt que c'est toi qui l'aide et non l'inverse.
Spider-Man marque une pause, surpris de mon audace. C'est vrai que je lui parle comme si ce n'était pas le gars qui sauvait les mémés dans la rue. Une fille normale aurait rougit et lui aurait sauté au cou, elle n'aurait pas remis en cause sa place de héros.
- Je vois que vous l'appréciez beaucoup. Je ne compte pas lui voler sa place, avoue-t-il mal à l'aise. Je veux être comme elle : sauver des gens, combattre le crime, protéger New York.
Sa déclaration m'adoucit. Cette araignée est remontée dans mon estime. Mais juste un peu hein ! Non mais oh, il essaie quand même de me voler mon job, enfin... c'est ce que je pensais.
Un bruit de voiture nous fait tous les deux sursauter. J'aperçois la voiture de James au bout de la rue. Alors que je me tourne pour saluer Spider-Man, celui-ci a déjà disparu. Sa silhouette danse entre les nuages au-dessus des bâtiments. Je souris, peut-être que je me suis trompée sur lui, après tout il vient de me sauver la vie.
Je rejoins James qui rit en voyant mon beignet dégouliner sur ma main. Avec stupeur, je récupère le précieux liquide et engloutis mon beignet dont j'avais oublié l'existence.
Mon beau-père me ramène à la maison avant de repartir au travail et sitôt affalée dans mon canapé, j'appelle Hunter pour lui raconter la folle aventure qu'il vient de m'arriver.
♦♦♦♦♦♦
- Il paraît qu'un certain "Vautour" fout la merde à New York, m'annonce Hunter alors que je navigue entre les rayons d'un œil attentif.
- Je sais.
Le jeune Dillon relève les yeux de son téléphone pour me scruter.
- Tu sais ? répète-t-il.
- J'ai croisé Spider-Man hier, il me l'a dit.
- Ah oui, évidemment, soupire Hunter.
- Il m'a aussi dit qu'il s'en occupait et qu'il me promettait de ne plus intervenir dans mes affaires, si je le laissais se débrouiller seul sur celle-ci.
- Et tu es d'accord avec ça ?
- Je vais t'avouer un truc, Hunter, dis-je en empoignant une robe longue bleu ciel. Je me suis trompée sur cette araignée.
Hunter écarquille les yeux, sidéré que j'avoue mes torts. Je lui jette un regard noir et repose la robe avant de continuer ma recherche.
Le bal est en fin de semaine et je n'ai toujours pas trouvé LA robe parfaite. Ça doit faire des semaines qu'Hunter m'a demandé d'être sa cavalière et maintenant, j'appréhende cette soirée. Seuls les Premières et les Terminales sont autorisés à y assister, et apparemment, c'est une tuerie. Liv est encore trop "occupée" pour m'accompagner faire les boutiques. J'ai dû repousser l'échéance au moins quatre fois, mais j'en ai marre de l'attendre. Je ne sais pas à quoi elle joue et je n'ose pas la secouer parce que je sais ce qu'elle traverse. Sa mère assure que ça va bien mieux, mais la distance qu'elle met entre nous deux me prouve le contraire. J'imagine que c'est comme ça que la rousse se sentait quand je disparaissais et la laissais tomber pour accomplir mon devoir. C'est un sentiment vraiment atroce.
- Je me suis rendue compte qu'il n'était pas si mauvais que ça, même si je refuse toujours qu'il se foute sur mon chemin... C'est un héros, je ne vais pas le démentir. Et... je, je crois que je lui fais confiance. Du moins pour ça.
- Mais tu ne le connais même pas !
- Tout comme ces millions de gens ne me connaissent pas et pourtant, ils comptent sur moi, ils me font confiance.
Hunter croise les bras sur sa poitrine. Il sait que j'ai raison et ça l'agace. Je glousse et l'embrasse sur la joue en essayant de défroncer ses sourcils.
Le sourire que je lui offre finit par le détendre et ses lèvres s'étirent à son tour.
- Je préfère ça, soufflé-je.
Le brun glisse ses doigts dans les miens et je le tire dans les rayons.
- Allez, faut que tu m'aides à choisir ma robe !
- Evy..., gémit-il.
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Bon, c'est pas ce que j'avais prévu, mais j'avais envie de vous publier le chapitre 3... Vous m'en voulez ? ^^
Qui a reconnu Stan Lee ??? ^^ (Apparaît dans la fin du chapitre précédent mdr)
Au fait aller voir mon oeuvre Les News de LilyFlemming, c'est pas tellement un rantbook, mais un fourre tout dans lequel je mets des infos sur mes fictions. Vous serez au courant de l'avancée de celles en cours de publication et de mes brouillons. Je vous y attends ^^(J'ai revu un extrait de The Amazing Spiderman la dernière fois et je me rends compte qu'Hunter a le même nom de famille que le méchant, Max Dillon, MDR)
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Outbreak Tome 2 ► Marvel ✓
Fanfiction| FANFICTION TERMINEE | "Even the darkest night will end and the sun will rise" - Victor Hugo Tome 2 - Destruction Après sa confrontation avec Steel Laser, le robot qui a bien failli détruire sa ville et tuer ses proches, Evangeline Mulligan a...