13 - "Blanquette de veau, maman"

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J'esquive le pied de l'araignée en me baissant et roule sur le côté pour me camper de nouveau sur mes pieds. Peter s'apprête à me foncer de nouveau dessus, mais je déploie un champ de force sur lequel il s'y écrase.

- Hé ! On a dit aucun pouvoir ! s'exclame-t-il en se massant le nez.

- Deux secondes, je crève de chaud avec ce sweat, faut que je l'enlève.

Je m'éloigne et fais passer mon pull par-dessus ma tête. Les températures de fin juin commencent à être drôlement chaudes à New York et m'entraîner au corps-à-corps avec Spider-Man n'est pas de tout repos. 

Je m'essuie la nuque avec mon sweat et le pose sur le baril. Je retourne face à Peter, je me rends compte qu'il a les yeux plantés dans les miens. Je rougis en comprenant que maintenant, je ne suis qu'en brassière. Il y a de ça quelques mois, je n'aurais jamais osé me mettre en sous-vêtements devant quelqu'un, je complexais assez sur mon corps. Mais depuis que les lasers m'ont frappée, toute la graisse a fondu et la moindre imperfection a disparu. Même si je suis à l'aise avec mon corps, je n'en reste pas moins pudique et j'ai l'impression que Peter est gêné. Cependant, avant que je décide d'enfiler de nouveau mon sweat, quitte à mourir de chaleur, Peter retire également le sien. J'aperçois, pendant une seconde, un coin de son torse et fais mine de regarder mes ongles. J'ai remarqué qu'il avait des abdos et même si ça renforce l'idée que j'ai de sa beauté, je veux en faire abstraction. Peter est mon ami, Hunter mon petit ami -même s'il ne m'adresse plus la parole depuis vendredi après-midi - et le jeune Dillon a aussi une plastique de rêve. Lui n'a pas besoin d'avoir été piqué par une araignée radioactive !

Je ne sais pas si je suis rassurée ou déçue, mais, contrairement à moi, Peter porte un débardeur blanc sous son sweat. Quand il a jeté ce dernier au loin, il se remet en place face à moi.

- Prêt Spidey ? demandé-je, un sourire provocateur sur les lèvres.

Peter ne répond pas et fait un bond vertigineux. Je saute sur le côté, malgré tout il est plus rapide et m'assène un coup dans le bras. Nous nous battons alors en tentant de nous blesser le moins possible sans trop nous retenir. J'ai déjà le nez qui saigne et une plaie s'est formée sur le front de Peter, mais l'adrénaline nous anesthésie de toute douleur. 

J'envoie alors mon poing une énième fois, or Peter l'attrape et me fait tourner sur moi-même pour me bloquer avec son autre bras. Mon propre avant-bras enserre mon cou et ma tête est posée sur son épaule. Je tente de me débattre, mais sa prise est ferme. 

- Ton problème, chuchote-t-il à mon oreille, c'est que tu es trop impulsive. Tu préfères attaquer avant de te défendre. Ça te porte préjudice. En plus, tu n'as pas les bons appuis. 

Je soupire et lève les yeux au ciel face à son ton condescendant. Sa prise se relâche et je me remets face à lui. C'est vrai que je préfère attaquer que d'être attaquée, ça a toujours bien fonctionné et ça me permet d'avoir l'effet de surprise. Je suis plutôt rapide, c'est une chance, mais aujourd'hui, je ne suis pas face à des malfrats sans entraînement, je suis face à Peter Parker, un super-héros. 

Celui-ci sourit d'ailleurs. Je décide de jouer à son petit jeu et de le déstabiliser en baissant la garde. Il me regarde approcher, méfiant. J'enroule alors mes bras autour de son cou et approche mon visage sans me rendre compte de mon audace. Le souffle de Peter se fige. Je souris et approche ma bouche de son oreille.

- Et toi tu es trop distrait.

Je passe alors ma jambe par-dessus la sienne et le fais basculer. Il s'écroule au sol tandis que je saute sur place, pliée en deux de rire.

- Je t'ai eu !

Peter s'allonge sur le dos et place deux mains sur son ventre. Il pouffe, épuisé. Son débardeur colle à sa peau couverte de sueur, dessinant le moindre de ses muscles. Je détourne le regard et m'assois à ses côtés en étendant mes jambes.

Outbreak Tome 2 ► Marvel ✓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant