Étape 67 : L'Aspect d'Éther

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          Gaelek Meïkonis Vel'chek se frottait les mains tandis qu'il contemplait la zizanie qu'il venait de semer. Kan sous sa coupe, occupé à repousser ce dragon qui a passé un contrat avec un idiot, écrasera bien aussi tous les autres. Il ne resterait bientôt plus que Kin, qu'il lui suffirait d'absorber afin de devenir le seul et unique dieu de Valdoria. Vénéré par tous, il pourra imposer sa loi et obtenir tout ce qu'il désirait depuis toujours : renommée, argent et connaissances.

          L'homme émit un léger ricanement ironique avant de rentrer dans le palais de cristal et d'en refermer les lourdes portes d'entrée. D'un geste nonchalant de sa main manucurée, il apposa dessus un sort de résistance, capable de tenir tête à tous ces imbéciles dehors. Son plan parfait ne demandait plus qu'un peu de temps pour s'achever. Plus de trois mille années de préparation pour cet instant final, cet apogée de jouissance...

          Il délaissa le hall pour retourner vers la salle aux douze chambres pour grimacer encore une fois devant les deux seules encore scellées. Bientôt, il pourrait en forcer l'entrée pour en révéler tous leurs trésors. Mais sa patience s'émoussait à mesure qu'il touchait au but de son existence. Pour la dernière fois, il tenta d'ouvrir les lourds battants en pierre violacée sur lesquels un sablier et des rouages gravés le snobaient depuis des années ; sans résultat.

– Ce n'est pas grave...

          De rage contenue Gaelek s'éloigna de cette zone, prit la direction du nord de cette structure en verre et déambula dans un immense couloir transparent qui longeait une partie du jardin intérieur. Des pommiers de part et d'autre étendaient leurs ramures encore vertes. Il dédaigna la vue pour se dépêcher vers son extrémité, où se trouvait l'endroit le plus important d'Aval'Lon : la cosmothèque.

          Dissimulée dans un large bosquet plein de buissons touffus, Sana regarda celui appelé « Gaelek » s'échiner contre un passage en pierre, clos, puis de s'en aller par un grand couloir flanqué de murs de verre

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          Dissimulée dans un large bosquet plein de buissons touffus, Sana regarda celui appelé « Gaelek » s'échiner contre un passage en pierre, clos, puis de s'en aller par un grand couloir flanqué de murs de verre. Elle patienta assez longtemps pour qu'il ait disparu au loin, avant de rebrousser chemin vers l'immense arbre-passeur au milieu de ce jardin peu commun, où plusieurs personnes l'attendaient en silence.

– Alors ? lui demanda Kaedris dès qu'il l'aperçut.
– Notre adversaire s'est éloignée par là, commença-t-elle en désignant une excroissance gigantesque de l'édifice. Il a essayé d'ouvrir une zone scellée, apparemment, sans résultat. Que devons-nous faire ?

          Indy s'assit aux pieds de l'arbre-passeur, plus large que ses bois, malgré leur envergure de deux mètres. Il croisa les bras et, de son air sérieux, offrit une première réponse au petit groupe.

– N'oubliez pas Kaletvor.

          Tous les regards bifurquèrent vers Nexrim, lui-même plus occupé à contempler Aela, portée à demi consciente par le norvan. Quand il se sentit observé par tout le monde à ses côtés, il releva son nez, nerveux.

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