Chapitre vingt-quatre − Olivier Hauffman

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CHAPITRE VINGT-QUATRE

Olivier.

Vendredi 3 mars.

2h18.

Sa respiration erratique et saccadée suffit à faire s'embraser mes sens. Son souffle s'échoue contre ma peau. Il la parsème d'une multitude de frissons incontrôlables. Ils témoignent de mon désir ardent. Brûlant. Violent. Dévorant.

Ses yeux m'avouent tout ce que sa bouche ne peut me dire. J'aime le désir que je peux y lire. Son regard me fait l'amour. Il me dévore. Me mets à nu. Il détruit mes dernières forces. Il me rend fou.

Ses mains abaissent une à une chacune de mes barrières, érigées contre lui. Pour lui. Il s'active à enlever ses vêtements qui ne tardent pas à rejoindre les miens, au sol. Le sourire fier qu'il arbore me confirme que ce qu'il voit lui plaît.

Sa bouche – sa putain de bouche – embrasse sa jumelle. Sa langue se fraye un chemin et, ensemble, elles dansent un tango fiévreux et endiablé. Ses doigts attrapent mon cou pour me rapprocher encore un peu plus de lui. Si cela est possible.

Ses lèvres embrassent chaque parcelle de ma peau. Mes gémissements font écho à ses gestes parfaitement exécutés et maîtrisés. Je me plais à savoir qu'il découvre enfin ma peau qui a réagi à nombreux de ses contacts. Conscients ou pas.

Il ne me quitte pas du regard, assis sur mon bassin. Il entreprend des mouvements lascifs et mon cerveau part en vacances. A des kilomètres d'ici. A des kilomètres de lui. De moi. De lui et de moi dans ce lit.

A l'aide de son index et de son pouce, il emprisonne l'un de mes boutons de chair. Je défaille. Il lâche un petit rire, se complaisant en observant chacune de mes réactions. Ses dents se plantent dans ma peau et je pousse un grognement plaintif. Ses lèvres parcourent mon épiderme. Elles découvrent chaque endroit précédemment caché par des couches de tissu.

Il les appose sur torse tandis que ses mains caressent mes cuises avec douceur. Ses gestes contrastent avec la ferveur dont nous faisons preuve depuis le début. Il remonte mon torse avec ses lèvres, embrassant chaque endroit qu'il souhaite marquer. Chacun de ses baisers est imprimé dans mon esprit, embué par le plaisir de sentir sa peau contre la mienne. Je me délecte de son odeur, souhaitant m'enivrer avec chaque jour.

Ses gestes orchestrés à la perfection déclenchent un feu incandescent dans mon bas-ventre. Et le regard empli d'envie qu'il me lance n'est pas pour m'aider à me calmer. Il aspire la peau fine de ma clavicule. Lèche ma pomme d'Adam en jurant de plaisir. Mordille mon lobe d'oreille. Embrasse mon cou avec envie et je bascule la tête en arrière pour lui en laisser l'accès.

Je vais mourir de désir.

Il relève la tête, embrasse avec force mes lèvres tandis que ses cheveux se perdent dans mes boucles. Lorsque j'esquisse un mouvement, il emprisonne mes poignets au-dessus de ma tête à l'aide de sa main gauche. Ses yeux me disent « non » et je ne prendrai pas le risque de le contredire. Imperceptiblement, il recule ses fesses et entreprend à nouveau ses mouvements. Il se mord la lèvre.

Il rendrait fou le plus pieu des saints. Bordel.

« Déjà dur pour moi, commente-t-il. Tu sais que tu es à ma merci. N'est-ce-pas ?

Il emprisonne ma verge à l'aide de sa main droite et la laisse bloquée dans sa prison de tissu. J'acquiesce vigoureusement, incapable de prononcer deux mots ayant un semblant de cohérence.

Du Bruit Dans La CuisineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant