Épilogue

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Entre l'amour et la haine, il n'y a qu'un pas. Et ils l'avaient expérimenté. Ils s'étaient amusés à titiller cette limite, la frôlant par leur indécence. Ou peut-être était-ce de la naïveté.

C'était l'envie de croire en eux. Parce que l'un des deux pensait que cela marcherait. Ils avaient eu le cœur brisé, l'un comme l'autre. Parce que c'est difficile de fermer les yeux et de taire ses sentiments.

Parce que c'est difficile de récupérer les lambeaux de son cœur et de tenter de les assembler. Les morceaux se ressemblent. Et, après tout, peut-être que les bouts appartenaient aux deux. Difficile à savoir.

Avoir le cœur brisé, c'est comme se jeter d'un pont. On n'est pas sûrs d'en réchapper.

Il y avait eu quelques mots, balancés au loin. Des mots durs qui s'insinuent dans les sillons de ton cœur afin de le perforer. C'est aussi ça, la maladie du cœur brisé.

Il y avait eu des larmes, des deux côtés. Lui s'était promis de ne pas pleurer. Tout comme il s'était promis de ne plus tomber amoureux. Dans les deux cas, il avait échoué. Lamentablement.

Il y avait eu des absences. Du rejet. Des blocages. De l'incompréhension. Des messages restés sans réponse. Des appels qui avaient sonné dans le vide. Des regards voilés d'un sombre tissu de tristesse.

Avoir le cœur brisé, c'est comme le sentir arraché de ta poitrine. Il devient douloureux. Il se retrouve piétiné comme un vulgaire tas de chiffons. Usés. Délavés. Ceux dont on ne veut plus.

Il avait observé la marque violacée disparaître de sa peau. La dernière preuve de leur histoire. Il avait pleuré. Et haï le temps qui passe. Il s'était souvenu de ses lèvres sur les siennes et son ventre s'était tordu. Il avait eu envie de vomir.

Aussi, il s'était détesté pour ce qu'il avait fait. Mais il n'avait pas eu le choix. Désormais, tout était fini. Comme une poignée de sable qui s'envole. Un moment hors du temps, quelques précieuses secondes irréelles.

L'autre avait bu, arguant qu'il pouvait bien faire ce qu'il voulait. Et c'était vrai. Mais quelque chose le bloquait et, bordel, ça le faisait chier.

Ils avaient pensé l'un à l'autre. L'autre à l'un. Et peut-être que dans une autre vie, ils auraient pu être ensemble.


Honnêtement, on ne sait pas trop quoi vous dire. Vous attendiez un nouveau chapitre et on vous sert l'épilogue. On savait déjà que le chapitre cinquante-et-un serait le dernier.

Peut-être que vous serez déçus, mais nous pensons que c'était intéressant de finir de cette façon. L'histoire allait devenir redondante. Et puis, je préfère largement les fins tristes. Allez savoir pourquoi...

N'archivez pas l'histoire tout de suite, les prologues des futures histoires arrivent que vous nous disiez ce que vous voulez voir en premier.

Merci pour votre soutien pendant plus d'un an. Merci pour vos commentaires et votre présence, vous êtes géniaux.

A très bientôt, labtlr et _roxbin_

Du Bruit Dans La CuisineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant