Une fois hors de portée, j'ai ralenti afin de reprendre mon souffle, en continuant de marcher rapidement vers mon dortoir, trop perturbée par ce qui venait de se passer. Je ne savais pas comment j'allais rentrer dans ma chambre, mais je m'en fichais. Je voulais juste m'éloigner pour reprendre mes esprits. Près de l'entrée de mon bâtiment, je m'étais arrêter dos à un mur, m'appuyant pour essayé d'étouffer mes sanglots, la tête enfouie entre mes mains. Je ne le savais pas encore, mais ce qui était arrivé n'était rien face à ce qui allait m'arriver plus tard. Alors que j'essayais de reprendre mon souffle, j'ai senti une présence face à moi. La panique m'avait regagnée, avant qu'elle ne s'estompe rapidement. Je reconnus immédiatement cette odeur musquée: c'était lui. Je levais la tête timidement, tandis qu'il pris mes mains dans les siennes, afin de les enlever de mon visage. Il me regardait profondément, avait cet air triste qui s'affichait maintenant dans ses yeux. Le bleu d'acier s'était transformé en bleu sombre, comme si la couleur s'adaptait en fonction de son état d'esprit, ou bien tout simplement à la nuit noire sans lune qui nous surplombait.
Je ne sais pas pourquoi, ni comment j'ai osé, mais je me suis précipité dans ses bras; à croire que je le connaissais. Je n'ai même pas réfléchis à s'il allait me rejeter. J'avais le sentiment que j'avais besoin d'y être, pour tout oublier et me sentir mieux. Avec un naturel surprenant, il a répondu à mon étreinte, et a refermé ses bras protecteurs autour de moi, sans un mot. Je sanglotais toujours, mais plus les secondes passaient, plus ces sanglots s'étouffaient, jusqu'à leur disparition totale. Je me suis alors sentie gênée, me demandant ce qu'il m'avait pris. Mais je n'osais pas bouger, et de plus, je me sentais à ma place, ici. Son odeur me rassurait. Tout allait mieux. C'est alors qu'un grondement dans le ciel se fit entendre, le tonnerre. Puis bientôt la pluie, qui l'accompagnait. Sa main s'était resserrée autours de la mienne, et il avait couru vers un dortoir voisin, m'emmenant avec lui. Je n'avais pas cherché à savoir ce qui se passait, je l'avais simplement suivie. Il m'avait emmené dans sa chambre. Nous étions tout les deux trempés. Je tremblais, j'avais tellement froid.
-"Ton amie Jessica te cherche, elle s'inquiète pour toi."
-"Tu connais Jess?"
-"Je sais qu'on est dans le même cour de droit, et toi aussi d'ailleurs. Mais je l'entendais dans la soirée demandé si quelqu'un t'avais vu. Elle disait que tu n'étais pas dans votre chambre, que tu avais laissé ton portable et tes clés et qu'elle ne savait pas où tu étais. J'allais rentré à ma chambre. C'est là que je t'ai vu."
Tout en me parlant, il avait sorti un de ses T-Shirt, un short et une serviette. Est-ce que c'est pour ça qu'il s'est arrêté pour me défendre? Est-ce qu'il se serait stoppé aussi s'il ne me connaissait pas? Ou si personne ne me cherchait? Pourquoi est-ce que je me prends la tête comme ça...
-"Tu peux aller te doucher et te changer, tu vas attraper froid."
-"Merci."
J'hésitais, mais je me disais qu'il valait mieux que je ne reste pas dans des vêtements trempés et risqué de tomber malade. Alors, j'étais rentré dans la salle de bain, je m'étais douchée, et j'avais enfilé ses vêtements secs avant de ressortir. Il n'était plus là. C'était une chambre prévue pour deux colocataires, mais il ne semblait y avoir que ses affaires. Il y avait le manteau de l'équipe de football posé sur le dos d'une chaise. Il en faisait donc aussi parti? Tout à coup, la porte de la chambre s'est ouverte...
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Another chance (with you) T.1 (en Pause)
RomanceLorsque Mégan quitte la France pour exercer son métier d'avocate dans le plus prestigieux cabinet de New-York, elle n'a alors aucune idée de ce qui l'attend: un bond dans le passé pour le moins éprouvant, des souvenirs douloureux qui refont surface...