Another chance (with you) T.1 (en Pause)

Chapitre 11: L'altercation

Me voilà de retour au bureau pour une nouvelle journée pleine de péripéties. Ou pas. La veille, Eric et moi étions parti manger ensemble, et ce que j'ai appréciée, c'est que nous nous sommes simplement rendu dans un drive de fast food pour se commander un bon vieux hamburger qui, je dois l'avouer, risque de me rester sur les hanches un bon bout de temps. Je ne suis pas non plus ce genre de fille à essayé d'avoir le physique parfait, tous les jours et en toutes circonstances. Ce n'est pas le cas, et ça ne le sera probablement jamais. Qui se trouve parfait, de toute façon? Parfois, un bon plat gras, c'est tout ce qui nous réconforte. La scène était assez drôle, car quand on est arrivé au niveau du serveur, il s'est figé la bouche grande ouverte. Normal quand on aperçoit une voiture de sport derniers cris, j'aurai réagis de la même manière à sa place. N'empêche que ça nous a valut un fou rire d'au moins dix minutes, car c'est carrément un collègue à lui qui a dû assurer la commande à sa place car il n'arrêtait pas de bégayer.  

Il est clair que j'apprécie Eric et sa compagnie. Je ne vais pas le nier, on est sur la même longueur d'onde, on s'entend bien, peut être un peu trop même... Je reste sur mes gardes, car si ça continue, je sens que je serai bien capable de tomber dans ses bras, bien que je ne sache pas quelles sont ses intentions envers moi. Il est drôle, mignon, à un regard captivant, intelligent, attentionné et... Je crois tout ce qu'une fille pourrait désirer. Bon, certes, il est un peu plus jeune que moi. La différence reste minime. Pour moi, ce qui compte, c'est qu'il soit autant mature qu'un homme de mon âge. Voir plus, tout dépend de la personne sur qui on tombe. Je dois tout de même me garder d'avoir ce genre de pensées, car il reste un collègue de travail. Si ce genre de relation n'est pas interdite dans l'entreprise, elle est fortement déconseillée. C'est souvent comme ça qu'une personne peut se retrouver dans de beaux draps. Ce n'est naturellement pas mon but. 

Le lendemain, au bureau, la journée se passe de manière normale. Je croise Eric, qui est de tout sourire. Je lui souris également, et nous parlons comme si nous étions hors des locaux, comme de bons amis. Ou plus que ça?

-"Hey Mégan, toujours en beauté, à ce que je vois. Alors, un verre ça te dis? Vendredi soir, par exemple?" il se pince la lèvre du bas. Il va falloir qu'il arrête, s'il ne veut pas que je craque.

-"Hey... Oui bien sûr, c'est cool. On se tient au courant?"

Nous nous saluons, et alors que je rentre dans mon bureau, j'entend quelqu'un entrer et fermer la porte derrière moi. Quand je me retourne, je fais face à Jack, qui a un air peu courtois sur son visage.

-"A quoi pensez-vous, Mlle. Daniels? Êtes-vous au courant que nous sommes dans des locaux professionnels, et non un lieu de rencontre?"

-"Comment..? De quoi parlez-vous Jack?" Depuis quand Jack me vouvoie? Il voulait pourtant le contraire avant.

-"Appelez moi M. Wilson. Et je parle de votre petit numéro de drague en public, avec... "Eric", comme vous aimez bien l'appeler? Sachez que si j'apprend de moi même, ou de quelqu'un d'autre que quoi que ce soit de personnel se passe entre vous, les choses ne vont pas bien se passer! Vous êtes pourtant bien au courant que au sein de cette entreprise, les relations amoureuses ou sexuelles entre collègues sont fortement désapprouvées. Nous avons une réputation à tenir, et toute tentative de malveillance envers celle-ci en ternissant son image sera sanctionné! Ce sera votre unique avertissement, Mlle. Daniels, je vous est à l'œil!"

Jack part de mon bureau furieux, sans m'avoir laissé le temps de répondre quoi que ce soit. Je reste immobile, bouche-bée devant ses paroles et son comportement. Mais qu'est-ce qui lui prend? Après la drague, il me menace? Il change totalement de comportement, comme s'il était atteint de bipolarité. Mais alors, qu'est ce qu'il me reste à faire..? 

Je pense que je n'ai plus le choix, pour notre bien commun, Eric et moi devons mettre de la distance entre nous. Au fond, je ne pense pas que je le veuille, mais il faut parfois préférer la raison au cœur...