Another chance (with you) T.1 (en Pause)

Chapitre 5: Nouveau travail, nouvelle vie (1/2)

Ce matin, je me lève, le cœur qui tambourine légèrement. Cette offre de travail est une réelle opportunité pour moi, celle dont j'ai toujours rêvée, celle qui va sans doutes me permettre d'évoluer de façon considérable dans ma carrière d'avocate. Et pourtant, je ne peux pas m'empêcher d'avoir cet espèce de stress qui nous anime tous, lorsque quelque chose de nouveau, d'inhabituel ou même d'inconfortable va nous arriver. Je regarde Manhattan qui se réveille depuis ma baie vitrée, tout en buvant mon café. Je me suis préparée d'une manière à paraître professionnelle; chemisier blanc, blazer, jupe crayon noire, escarpins noirs. Un chignon bien arrangé et un maquillage léger afin de parfaire ma tenue. Mon but est de montrer le meilleur de moi-même, sans trop en montrer non plus. Simplement de ressembler à une personne impliquée, qui considère son travail comme quelque chose de sérieux, et qui veut montrer qu'elle en veut.

-"C'est parti Mégan... Aller."

Je sors de mon duplex, direction les bureaux J. Corporation, pour découvrir mon nouveau cadre de travail, ainsi que l'entreprise et ses employés. Il est 8h40 lorsque j'arrive au pied de cet immense building, où l'on peut apercevoir le nom de l'entreprise en grosses lettres dorées métalliques. Les individus s'y engouffrent par dizaines, il semble bien que ce soit l'heure de pointe. Tous apprêtés de manière impeccable, tirés a quatre épingles. C'est le milieu qui veut ça, si l'on veut défendre efficacement une personne, il faut pouvoir dégager de la confiance de soi. Est-ce que ça aurait un lien avec la renommé de ce cabinet? C'est une possibilité à envisager. J'entre dans le hall, où je passe les portiques de sécurité, et me dirige vers l'accueil. Je vois une jeune femme blonde, svelte et jolie, jongler entre les gens qui viennent lui demander un renseignement. "Erica Miller" est écrit sur son badge. Je me dirige vers elle afin de lui demander un renseignement.

-"Bonjour mademoiselle, excusez-moi, j'ai rendez-vous avec M. Anderson à 9h00."

-"Bonjour, vous êtes Mlle. Daniels, n'est-ce-pas?"

Je hoche la tête, accompagné de mon sourire qui répond positivement à sa question.

-"Ce sera au 45ème étage. Vous prenez à gauche en sortant de l'ascenseur, vous traversez l'open-space et vous vous rendez tout au fond, il y aura un bureau avec des portes en verre, où il y aura inscrit le nom de M. Anderson. Bonne journée!" me dit-elle, avec un sourire qui m'a tout de suite donné de la bonne humeur. 

Je l'ai remercié et j'ai emprunté un des énormes ascenseurs, avec une dizaine d'autres personnes, qui descendaient à différents étages dans le building. Une fois arrivé au 45ème, je suis sorti et j'ai marché en direction du bureau qui m'avait été indiqué quelques instants plus tôt. J'inspectais les alentours, tout en marchant, en croisant parfois les regards de mes futurs collègues, qui étaient pour la plupart, déjà au travail. La décoration se voyait moderne, simple et épurée. Après quelques instants, j'étais arrivée devant le bureau de mon futur interlocuteur. Je décidais de toquer et d'attendre, lorsque j'entendis un "Entrez!" venir de l'intérieur. J'ouvris la porte en verre avec délicatesse, pour découvrir une décoration personnalisée de bibliothèques, bibelots et autres éléments. Derrière un énorme bureau en bois massif se trouvait un homme de taille normale, cheveux bruns court, yeux marrons, d'une quarantaines d'années, qui derrière ses lunettes, remplissait des papiers. Il était habillé d'une manière très chic. Quelques instants plus tard, il leva la tête en ma direction, et se leva pour venir vers moi.

-"Bonjour! Vous devez être mademoiselle Daniels, n'est-ce-pas?" me dit-il, accompagné d'une poignée de main enthousiaste.

-"C'est exact. Et vous, M. Anderson, si je ne m'abuse?" répondis-je énergiquement, un sourire plaqué sur mes lèvres.

-"Tout à fait! Quel déductions fantastiques! Haha! Asseyez-vous, je vous en prie."

Je m'exécuta, et il vint s'asseoir à son bureau, en face de moi, avant de braquer ses yeux sur moi.