Another chance (with you) T.1 (en Pause)

Chapitre 18: "Jack ne te feras plus de mal" (1/2)

Le lendemain des événements, soit vendredi, j'ai pris la décision de ne pas aller au travail. Je ne m'en sentais pas capable. Je n'ai d'ailleurs pas réussi à dormir de la nuit, donc en dehors du fait que j'étais tourmentée, j'étais complètement hors-service. Mon visage en disait long sur ma nuit, des cernes y étaient ancrées, j'avais le tournis... J'ai donc prévenue ma secrétaire, vu que je n'avais plus de chef. J'ai bien sûr eu des appels et messages d'Eric, qui s'inquiétait pour moi. Il m'avait proposé de venir me tenir compagnie, pour me changer les esprits, et allez savoir si il y avait des sous-entendus dans sa proposition, mais j'ai refusé. Avec ce qu'il m'avait avoué, même si je m'en doutais dans un sens, j'étais bien trop gênée et n'osait pas imaginer ce qui pourrait se passer si nous étions seuls...

Le lundi est arrivé à grands pas, j'avais pu me reposer un peu, mais malgré mon maquillage, mon visage était blafard. Je suis partie au bureau avec le trac. Même si les rues sont bondées de monde, on ne sait jamais sur qui on peut tomber et ce qui peut nous arriver. Il est clair que Jack m'en veut. Un jour où l'autre, rien ne l'empêche de se venger du fait que je l'ai dénoncé, lui et ses pratiques douteuses. Au moins, si je me fais tabasser ou tuer, ça aura été pour une bonne cause... J'espère que la justice va faire son travail et que son avocat ne va pas réussir à le faire sortir. Mais comment faire si personne d'autre que moi ne témoigne? Et s'il n'y avait personne d'autre? Si tel est la cas, je suis vraiment dans de beaux draps... Je crois que je n'ai jamais fais la route de chez moi au bureau en si peu de temps, à regarder autour de moi constamment, mais j'y suis arrivée saine et sauve.

J'ai monté les étages avec le cœur palpitant. Je me suis rendu dans mon bureau en scrutant le moindre recoin. J'ai même cru le voir à un moment, ce qui m'a provoqué un pique de tension immédiat. Mais ce n'était pas lui. Mon esprit me jouait des tours. Il manquait plus que ça. Je suis restée cloîtrée dans mon bureau, jusqu'à la pause du midi. Je n'avais pas faim. Eric était apparût avec un sac en papier dans la main. Il s'était assis devant moi, en me disant qu'il fallait que je mange. J'avais accepté, car sinon il ne m'aurait pas laissé en paix. Nous avons discuté, en laissant les sujets sensible de côté, et je le remercie pour ça.

Un e-mail arrive dans ma boîte de réception, pour rappeler à tous les employés concernés qu'il y a la réunion de début de semaine qui va bientôt débuté. Le temps est passé tellement vite! Je ris pour la première fois lorsque je vois Eric faire le pitre pour me dire de me dépêcher. Il me tend son bras comme le faisaient les messieurs aux dames dans l'ancienne époque. Je roule les yeux au ciel en souriant, puis finis par prendre son bras. Nous nous dirigeons alors vers la salle de réunion, il y a déjà pas mal de monde.

Alors que j'allais retirer mon bras pour m'asseoir derrière, il pose ma main dans le haut de mon dos pour me faire venir avec lui au premier rang, dans tout le brouhaha qu'il y a autour de nous. Je lui fais les gros yeux, mais il n'en tient absolument pas vigueur. Qu'est ce qu'il peut-être têtu, bon sang! Nous sommes installés, et je ne me sens vraiment pas à mon aise, contrairement à lui: il est complètement extraverti.

Lorsque le sous-directeur entre sur scène, il commence à présenter trois nouvelles recrues, dont une stagiaire et deux salariés: une secrétaire blonde aux yeux bleus, et un chargé de marketing, petit, brun et très bien vêtu. Tous deux ne travaillent pas dans mon service. Puis il présente les points clés de la semaine. Il annonce aussi le retour du directeur et de ses associés de leur voyage d'affaire de plusieurs mois dans plusieurs endroits, pour affaire, qui les ont amenés à aller à Shanghai, Sydney, Moscou, Dublin, Montréal, Paris... Et j'en passe. Tu m'étonnes qu'ils se soient absenté tout ce temps.

-"Enfin un dernier point, qui va être le plus important de la semaine, et qui est là pour vous avertir mais aussi pour vous rassurer, car il est important que nos employés se sentent en sécurité dans nos locaux..." Il marque une pause et se racle la gorge.