Chapitre 16 : Daegan

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Je voulais vous remercier pour tous vos votes et commentaires. Peut-être que pour vous ça ne signifie pas grand chose mais pour moi c'est énorme. Merci infiniment de votre gentillesse.
J'espère que ce chapitre vous fera plaisir 😍💛

Je vous fais de gros bisous et vous souhaite une agréable lecture 😘
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Je suis sur le chemin pour aller chez Amiel. J'ai vraiment hâte de le voir. À cause des cours d'espagnol annulés et de sa semaine de contrôle, nous n'avons pas eu le temps de beaucoup nous voir et le fait qu'il a tous les jours mangé avec sa famille n'a pas aidé. Je crois qu'il me manque. Ce qui peut paraître con puisqu'on n'a pas arrêté de s'envoyer des messages.

Au croisement, j'aperçois Amiel accompagner d'autres personnes. Des personnes que aprioris je ne connais pas. Ce qui est bizarre puisqu'il m'a déjà confessé « ne plus avoir d'ami, à part nous ». Il est super souriant, et rigole à plein poumon. Je suis un petit peu jaloux, mais je sais que je n'ai aucune raison de l'être. Il me l'a dit lui-même et je n'ai aucune raison de remettre en doute sa parole.

- Amiel !

J'agite le bras pour qu'il me remarque. Il tourne la tête vers moi avant de continuer son chemin comme s'il ne m'avait pas remarqué. Ses « amis » se mettent à rire sans que je comprenne ce qu'il vient de se passer.

Je m'arrête dans ma lancée pour faire un point sur ce qui vient de se passer. J'ai fait un signe à Amiel, il m'a vu, m'a ignoré et à rigoler avec ses « amis ». Okay... je me sens mal. Je ne sais pas ce que je suis censé faire. Je n'aime pas qu'on me prenne pour un imbécile et c'est clairement ce qu'il vient de se passer. Je devrais probablement rentrer chez moi, mais j'ai envie de mettre les points sur les « i » avec lui.

Arrivé vers chez lui, je m'aperçois que ses « amis » ne sont plus là. Il n'a pas encore passé le pas de la porte. Je décide donc d'accélérer le pas pour l'interpeller avant qu'il rentre.

- Eh !

Il allait refermer la porte mais il se stoppe net à l'entente de ma voix. Il lève la tête pour me regarder. Son regard ne dégage rien comme s'il ne me reconnaissait pas. Je ne comprends rien à ce qu'il se passe.

- Euh oui ?

- Tu ne te fous pas de ma gueule par hasard ? Ça t'amuse de m'ignorer ? Le pire dans tout ça je pense que c'est que tu m'as menti.

Il fronce les sourcils. Il a l'air complètement largué alors que le ton que j'emploie ne laisse pas de place au doute. Je suis en colère contre lui mais je suis également très blessé par la situation.

- Bordel de merde, je n'ai aucune idée de quoi tu es en train de me parler.

Il est en train de jouer les innocents ? Pourquoi il agit aussi bizarrement ? C'est l'hôpital qui se fout de la charité.

- Comique en plus de ça ! Tu me dis que je n'ai aucune raison d'être jaloux mais tu m'ignores quand tu es avec tes amis.

Je suis tellement en colère contre lui. J'aimerai qu'il s'en rende compte. Qu'il comprenne que ça me fait réellement mal mais au lieu de ça, il me regarde de haut comme si je parlais une autre langue.

- Putain mais c'est quoi ce bordel ? C'est un prank ?

Je ne le reconnais pas. Qu'est qu'il lui arrive ?

- En plus de ça tu continues. D'ailleurs depuis quand tu as des amis ?

- Okay on va s'arrêter là. Je ne suis pas ton pote. Je ne sais pas qui tu es et pour être sincère tu commences à me casser les couilles.

« Je ne suis pas ton pote » outch, ça, ça fait mal. Le « tu commences à me casser les couilles » n'est pas mal non plus. Amiel n'a jamais été aussi grossier qu'il l'est maintenant. Je suis en train de découvrir une facette de sa personnalité que je n'aime pas du tout. Moi qui commençais à avoir des doutes sur mes sentiments. Grosse erreur. Comme quoi, les gens ne sont pas forcément comme on le croit.

- Je ne te reconnais pas.

Un rire à la limite du sadisme retentit. Je ne vais pas mentir, c'est blessant.

- Ça tombe bien moi aussi. Alors, maintenant, va voir ailleurs si j'y suis. Sur ce.

Il me ferme la porte au nez. C'est une blague ? Je serai tenté de l'insulter de tous les noms mais je me retiens. Rien de bien ne ressortira de cet échange. Je suis déçu de ce que j'ai vu aujourd'hui.

- Je te déteste Amiel.

Je cris assez fort pour qu'il l'entende mais peine perdue. Il doit déjà être à l'opposé de la porte.

Je ne pensais pas que c'était possible se tromper sur quelqu'un à ce point. Peut-être que j'attendais beaucoup trop de lui, après tout je ne le connais pas depuis si longtemps et dans les faits je ne connais rien sur lui.

À cause de lui, je ne passe même plus de temps avec ma copine. Pour le plus grand bonheur de mes potes. Moi qui étais obnubilé par lui alors qu'il n'en avait strictement rien à foutre. Il s'est juste foutu de ma gueule.

J'ai envie de frapper dans quelque chose mais sur le trajet du retour, il n'y a rien. Je suis déprimé, là tout de suite. Franchement, j'ai hâte d'être chez moi, de me mettre en boule dans mon lit et de mater Shameless en mangeant du Milka.

Arrivé chez moi, je mets à exécution mon plan. Je me sens minable. Depuis quand suis-je devenu aussi sentimentale ? Moi qui trouvais que Veronica était trop collante et faisait trop dans les sentiments. Je suis pathétique. Je suis là, à me morfondre parce que "mon protégé" m'a envoyé balader violemment.


Les dessins dans la margeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant