un mariage, mais à quel prix

4- Case depart

PDV Messiyah.                             J'étais fiancé à Hadassa, et tout se passait bien. Mais un truc me manquait. Je ne savais pas ce qui n' allait pas mais je savais qu'un truc n'étais pas là. Mes doutes se sont amplifiés lorsque j'ai suivi une prédication du pasteur Marcello Tunasi sur le conjoint de la destiné ( a regarder.  très édifiant). Je me suis rendue compte que Hadassa était très belle, très douce, très soumise, mais c'est tout. On avait aucune complicité, rien du tout. La femme que j'avais prévu d'épouser devait être mon alliée, ma meilleure amie, celle avec qui j'allais tout partager, celle avec qui j'allais passer mon temps, rigoler,la taquiner. Mais avec Hadassa je n'y arrivais pas. Je me suis demandé si je n'étais pas allé trop vite. Et peu à peu, j'ai commencé à m'éloigner d'elle prendre du recul pour bien réfléchir. Moi qui ne voulait pas passer beaucoup de temps dans les fiançailles, on était dans notre 12ème mois. Le temps passe vite. De l'amour, je ne ressentais plus que de la compassion pour elle. Elle était tellement dévouée à me rendre heureux. Et moi qui ne faisait aucun effort, pas parce que je ne voulais pas, mais parce que ce n'étais pas naturel. Une fille aussi aimable méritait de recevoir beaucoup plus d'amour de la part de son conjoint. Deux solutions venaient à moi. Soit j'apprenais à l'aimer comme elle m'aimait, soit je la laissait être aimée par quelqu'un qui le ferait de tout son cœur. Après je me suis rappelé que l'amour ne s'apprend pas. En lisant ma bible j'ai justement constaté que Adam n'a pas appris à aimer Ève et vice-versa. C'était en eux, c'était inné. (Genèse2:23)Ils savaient que l'un était la moitié de l'autre. J'ai prié, j'ai demandé pardon à Dieu, d'avoir fait les choses selon la propre volonté. j'ai failli commettre une grave erreur en épousant celle qui ne m'était pas destinée. Je demandais à Dieu de me pardonner pour le chagrin que j'allais lui causer. Que de ce chagrin que l'homme de sa vie la trouve. Et que pour ma part, que Dieu me guide vers celle qui m'ait destiné. Après cette prière, j'ai donné rendez-vous à Hadassa. Elle est arrivée, avant même que je ne puisse ouvrir la bouche. Elle m'a redonné sa bague et m'a dis qu'elle a tout essayé pour me montrer qu'elle serait une bonne épouse mais je n'ai pas su le voir. Et elle est partie sans me laisser parler. Je lui ai fais des messages,m'excusant mais aucune réponse. Je me rendais donc à mon lieu de travail. Tout mes collègues me dévisageaient, je ne savais pas ce qui se passait. J'ai approché l'un d'eux. Il m'a juste dis que le patron cherchait à me voir depuis ce matin. J'avais pourtant fait tout ce qu'il m'avait demandé, qu'est ce que j'avais bien pu oublié. J'arrive dans son bureau, il me fait asseoir. En gros, le monsieur me dit qu'il m'a embauché parce que sa fille le lui a demandé, aussi il a été fier que je veuille épouser sa fille. Ensuite il m'a rassuré qu'il n'avait aucun reproche sur mon travail. Il n'allait juste pas continuer à côtoyer l'homme qui a donné un goumin (déception amoureuse) à sa fille. J'étais donc renvoyé ( génial). J'étais déçu, mais je m'y attendais un peu, heureusement que j'avais mis de l'argent de côté pour le mariage, ça allait beaucoup me servir. Mais pas pour longtemps. j'allais donc me réfugier à l'église. Et là mon pasteur me convoque à son bureau. Il me dit qu'il a appris par Hadassa que nos fiançailles ont été rompus. Il était furieux il ne comprenait pas comment moi qui servais Dieu depuis des années ait pu commettre ce genre d'erreur grave, il me faisait confiance et comptait sur moi,mais je l'avais beaucoup déçu. Il m'a donc suspendu. Je n'avais plus le droit de servir dans l'église (j'étais dans le groupe de louange, il m'arrivait aussi de modérer). Donc c'était terminé. Il me dit qu'il me rappèlerai pour relever la suspension lorsque le seigneur  le lui révélerai. Le dimanche qui a suivi, je suis allé à l'église et comme à mon lieu de travail tout le monde me dévisageait. Personne ne m'approchais, même dans le célèbre « saluez votre voisin » mon voisin n'a pas voulu me saluer. A la fin du culte, j'avais l'habitude de discuter avec certains frères, mais là ils discutaient sans moi. Je me suis approché d'eux ils n'ont pas continuer leur conversation. Ils parlaient peut être de moi. Personne n'a voulu parler. Je suis donc rentré chez moi. Quand je suis rentré, je me suis effondré, c'était trop pour moi. Plus de travail, plus de service. Ma vie avait repris son sens d'avant, et même pire. Je me suis agenouillé, j'ai prié, pleuré. Et le seigneur m'a révélé que c'est ce qui se passe lorsqu'on agit par soi-même, lorsqu'on ne se laisse pas conduire par le saint esprit. Le résultat c'est le chagrin. Alors que la bénédiction de l'éternel,elle ne fait suivre d'aucun chagrin. Mais il m'a aussi dit, puisque j'ai décidé de revenir vers lui, et de me soumettre à lui, il ne m'abandonnera pas, et il ne me délaissera pas. Il sera avec moi dans tous les moments difficiles que je vais traverser. Lorsque j'ai fini de prier. Il m'a donné une chose que j'avais perdu depuis un moment. La paix. Je n'allais pas continuer à m'apitoyer sur mon sort. Il fallait que je me relève, que je cherche du travail. Et que je me consacre à la prière, vu que je ne servais plus à l'église.                                          PDV Elikia.                                     Si on me demande comment je trouve ma vie. Je dirais monotone. Parce que tous les jours c'est là même routine. L'école, le travail, l'église et la maison. Je fini dans un mois mes cours ( enfin) et mon travail, le contrat prend fin dans 2 mois. Mon travail, bah il s'agit d'un stage dans un cabinet de conseil juridique. Tout se passe bien, mes collègues sont adorables. Ils m'aident beaucoup. Et mon église, je n'aurais pas pu trouver mieux. Je suis au service du protocole, et j'aime beaucoup. Même si y'a toujours des gens dans l'église qui ne s'asseyent jamais là où le protocole les place ( que Dieu vous touche einh😒). Donc, vu que mes obligations seraient terminées dans 2mois maximum, j'avais prévu d'aller passer quelques mois à Tunis, en passant par là Côte-d'Ivoire pour quelques semaines. J'avais hâte de retrouver mes amis d'Abidjan, mon église d'Abidjan, l'odeur de cacao d'Abidjan mdr et de découvrir la Tunisie, et revoir mon meilleur ami que je n'avais pas vu depuis quelques mois , il m'avait fais la surprise pour mes 21ans mais il était parti aussi vite qu'il était venu. Mais bon comme on dit l'homme propose Dieu dispose. Mes cours terminés, mon stage aussi tirait à sa fin. Avant la dernière semaine de stage. J'ai reçu une lettre, me proposant un CDI, mais dans la boîte de Côte-d'Ivoire. En fait ils allaient ouvrir une boîte à Abidjan, et ils voulaient que je fasse partie du groupe de fiscalistes de la boîte. Je n'en revenais pas. J'étais vraiment sous le choc. Je venais d'avoir mon master, et par la même occasion, mon premier boulot, dans une ville que j'adore. Ils avaient tout prévu, billet d'avion, voiture de service, appartement. J'étais aux anges. Avec du recul je me suis rendue compte que ce n'étais pas un hasard que j'aille en Côte-d'Ivoire. Y'a pas de hasard chez Dieu sachez le. Qu'est ce qui m'attendais là-bas ? Je me suis mise à prier et j'ai demandé à Dieu, pourquoi c'est en Côte-d'Ivoire que tu m'envoies? Je suis congolaise tu aurais pu m'envoyer au Congo ? Pourquoi la Cote-d'ivoire? Pour toute réponse j'ai eu le passage de « Dieu fais toute chose Bonne en son temps »  et je vous promet que je n'y comprenais pas grand Chose. Mais je lui faisais confiance, après tout il a des projets de paix et de bonheur pour moi, pourquoi avoir peur.