un mariage, mais à quel prix

31- Desillusion

PDV Messiyah

Tout était en ordre dans ma vie, par la grâce de Dieu, je pouvais enfin dire que mes prières les plus secrètes étaient exaucées et les plus chères à mon cœur étaient sur le point de d'exaucer.
Grâce à Dieu et à son amour pour moi,  il m'avait montré qu'elle était sa volonté pour ma vie, et juste mon obéissance, m'avaient ouvert beaucoup de portes.
« L'obéissance vaut mieux que les sacrifices »
Aujourd'hui j'étais diplômé, et j'avais un travail qui me passionnais, et dans lequel j'étais compétent, je me sentais à ma place, même s'il me prenais de plus en plus de temps et d'énergie, j'étais heureux de le faire, et chaque matin je me levais avec beaucoup de reconnaissance parce que je savais que j'allais faire un truc que j'aimais.
j'avais commencé aussi des activités à l'église,
Je bénissais Dieu pour la vie d'Eli parce que c'était grâce à elle que j'etais dans cette église, j'avais trouvé une véritable famille, tout le monde sauf quelques exceptions étaient accueillants, et je me sentais bien là-bas,
Je ressentais le besoin de servir mon Dieu, rester dans le temple sans rien faire, je voulais me sentir utile, le service, pour moi était à suite logique.
j'étais un instrumentiste, je jouais du piano et j'aimais beaucoup, je ne me voyais pas faire autre chose que de mettre ce talent au service du tout puissant.
J'avais émis le désir de rejoindre le groupe de l'église, et ils avaient réagis comme s'ils n'attendaient que moi, ils m'avaient très vite acceptés et très vite responsabilisés. J'étais heureux, et je le faisais avec joie.
J'avais aussi petit à petit retrouvé mes repères dans ma ville, parce que j'avais perdu tout attache avec elle, elle était devenue assez banale pour moi. Mais je retrouvais l'amour que j'avais pour cette ville et ce pays qui m'avait vu naître, même si ceux qui m'avait fait naître n'étaient plus de ce monde.
Quant à mes frères, Les jumeaux paraissaient fiers de moi, du moins c'est ce qu'ils me répétaient, ils avaient soudainement toujours envie de prendre un café avec moi entre midi et deux, je restais très disponibles pour eux, parce que c'est la famille qui me restais, mais tout ce que j'avais fais, je l'avais fais en obéissance à Dieu et pour moi même avant tout.
Ma vie avait tout d'une vie occupée, heureuse et épanouie, grâce à mon Dieu.

Mon travail m'offrait un certain confort, j'avais une bonne situation financière, j'étais clairement plus le jeune homme qui dépendait de ses grands frères, j'étais un homme responsable capable d'emmener la femme que j'aime dans un vrai restaurant. Mais m'etant déjà retrouvé au chômage sans rien et de façon inattendue, j'épargnais, et ne prenait pas mes avantages pour acquis.

Depuis un certain temps, mademoiselle Elikia était distante, elle était toujours occupée, elle n'était quasiment jamais chez elle, à l'église on se voyait mais pas longtemps juste le temps de prendre des nouvelles, et de la faire rire deux minutes. Elle  préférait rester et avait toujours des réunions avec telle ou telle personne, la sachant évangéliste et indépendante, je lui laissais son espace, c'était tout récent, on cherchait encore notre équilibre, même si je voyais clairement qu'elle avait pris des distances et qu'elle était m'évitait , je me préférais me convaincre qu'elle avait sûrement de bonnes raisons, et je n'avais aucune envie de lui mettre une quelconque pression, je laissais faire et j'attendais, En même temps, Dieu travaillais aussi ma patience. Je savais que ce à quoi je m'engageais était sérieux et que mon caractère avait encore besoin d'être forgé.
Mais en réalité, j'étais dans l'incompréhension totale, je me demandais si elle regrettait de s'être mise avec moi, si elle subissais une quelconque pression de son côté, avait-elle des problèmes spirituels, est ce que je m'étais mal comporté, je n'avais aucune réponses, j'avais bien envie de savoir, au moins pour pouvoir faire quelque chose, l'aider, la réconforter, lui parler, prier avec elle ou même me racheter.
Je n'avais pas d'autre choix que de juste observer, et attendre qu'elle revienne vers moi.
Elle me manquait terriblement, j'étais triste de cette distance j'avais envie de la voir, lui parler, l'entendre rigoler, la voir faire ses caprices de bébé, voir son sourire quand elle était gênée quand je lui disais que je la trouvais magnifique, écouter sa douce voix chanter des cantiques
Elle manquait beaucoup à ma vie, à mon quotidien mais je ne pouvais pas obliger Elikia à me parler ou à faire quoi que ce soit,
Elikia est une fille raisonnable, au moment venu je savais que ses explications allaient être cohérentes et qu'on allait mieux se retrouver, du moins je l'espérais.
je me devais d'être patient et calme,le saint esprit me le soufflait jour après jour

Mais même dans l'attente je continuais à lui laisser des messages, certaines de mes méditations vu qu'elle ne m'en envoyait plus.
Je priais pour son cœur, pour sa vie, son ministère, parce que, aucun acte ne pouvait avoir l'efficacité d'une prière sincère.
Je priais et laissais Dieu s'agir, même en ne sachant pas ce qu'elle avait, j'étais persuadé que Dieu allait agir pour elle. C'était sa fille, il l'aimais plus que moi je pouvais l'aimer, alors il allait lui même prendre soin d'elle.

j'allais revoir bientôt Elikia, parce que le pasteur m'avait appelé pour un énième entretien et il voulait nous voir tous les deux, je pense qu'après tous les entretiens il était temps d'officialiser il m'avait demandé de transmettre le message à Elikia, mais j'avais préféré qu'il le fasse par lui même.
Je comptais sur cet entretien pour avoir plus de réponses à mes questions, et surtout comprendre la situation dans laquelle Elikia nous mettait.

Me sentant un peu seul, j'avais décidé d'aller rendre visite a mon jumeau, sans prévenir vu qu'il m'avait évité toute la semaine, j'espérais au moins qu'il soit là, au pire des cas j'allais pouvoir discuter un peu avec son épouse, je n'avais pas eu le temps de la rencontrer depuis que sa sœur m'avait parlé de ses fausses couches et de l'attitude pas très correcte de Jérémie.

En arrivant chez lui, j'étais surpris d'y voir Elikia et sa maman et Monika, couchée sur un canapé, l'air  malade, j'ai salué tout le monde, je me suis assis, mon frère qui était venu m'ouvrir la porte avait l'air confus, ne sachant pas pourquoi, Elikia me regardais à peine, et sa maman était plus préoccupée par sa fille malade que par mon arrivée subite. Monika elle ne me regardais, elle m'évitait du regard je crois.
Mais pourquoi ils étaient aussi bizarre

PDV Elikia
Je vivais un petit rêve, j'étais heureuse avec cet homme, je voyais en lui l'Homme qu'il me fallait, il était attachant, attentionné, drôle, simple, respectueux et bien plus encore, j'avais hâte d'être son épouse.
Je l'étais, jusqu'à ce que un nuage noir vienne gâcher ce rêve que je vivais, en plus du fait que j'avais décidé volontairement de cacher à Messiyah que ma sœur avait essayé de mettre fin à ses jours.
Pourquoi je l'ai fais?
Je n'avais pas envie d'accabler Messiyah avec mes problèmes, c'est vrai qu'il m'aidait beaucoup, dans ma vie il avait toujours été un soutien pour moi, mais cette fois ci j'avais juste envie de gérer ça toute seule, parce que j'étais trow atteinte, et que pour une fois je ne voulais pas craquer, je savais pertinemment que si je parlais à Messiyah, j'allais m'effondrer et m'appuyer sur lui.
C'était peut être égoïste de ma part, mais j'avais juste envie de protéger Messiyah de mes malheurs.
Un jour, à une conférence ou mon pasteur intervenait, ou je devais l'accompagner avec d'autres serviteurs, à la fin une fille dont le visage me disait quelque chose avait tenu à me parler, d'un truc important à ce qu'elle m'avait laissé entendre.

Garde ton coeur plus que tout autre chose car de lui viennent les sources de la vie.
Garder son cœur peut aussi passer par refuser d'écouter certaines choses
Parce que certaines choses que nous écoutons ont un impact négatif sur notre foi, sur notre vie, aussi spirituelle que physique.
Refuser d'écouter des mauvaises choses, refuser d'écouter des ragots des fausses prophéties, protègent notre foi, notre bien être, ayons le discernement et la sagesse que donne le saint esprit afin de savoir quand nous devons refuser de prêter l'oreille à certaines choses, les paroles, les informations peu importe de qui cela peut provenir peuvent être destructrices.

Ce jour là, j'avais manqué de sagesse, j'avais manqué de discernement. Parce que j'avais bu les paroles de cette jeune femme et j'étais à deux doigts de détruire par mes propres mains, ce que le Seigneur lui même avait décidé de bâtir.