26- Je suis prête

1.2K 159 7
                                    

PDV Elikia

Il était là, et j'étais dans ses bras, j'étais heureuse de le voir, surtout que je ne m'y attendais pas. Il aimait bien me surprendre ce garçon.
Quand j'étais dans ses bras, j'ai pu ressentir de l'amour, non pas seulement de l'attirance, non pas du désir, mais vraiment de l'amour, ce sentiment si fort et si pur.

C'est en le voyant que je réalisais à quel point il m'avais manqué et à quel point d'une manière ou d'une autre j'aimais cet homme.

C'est comme si en une fraction de seconde j'avais reçu cette assurance là que c'était lui et personne d'autre.

On avait fini par se séparer de notre étreinte, c'est sûr que ma mère ne comprenait pas ce qui se passait, elle ne nous avait jamais vu aussi proche, mais lui et moi à cet instant, étions dans notre bulle, je ne sais pas pour lui mais je venais d'avoir la confirmation qu'on était là fait l'un pour l'autre.
Ma mère me regardait avec des gros yeux, mais je n'y fis pas attention, je demandais à Messi de me suivre, j'avais besoin de me retrouver seule avec lui et de lui parler. De quoi exactement, je n'en avais aucune idée, mais j'avais ce besoin d'avoir une conversation avec lui.

On était donc sorti de la maison, on avait trouvé un coin pas très loin, on s'était assis et on allait commencer à discuter tranquillement,
Ce n'est qu'à ce moment précis que je me souvenais qu'il avait un choix à faire concernant son futur professionnel,s'il était là, c'était soit pour m'annoncer qu'il allait travailler ici, soit me dire au revoir parce qu'il avait décidé de partir.
Au fond de moi, j'espérais que c'était la première hypothèse la bonne.
Mais quoi qu'il avait choisi, j'étais contente et fière de lui.
Il me regardais avec son regard si tendre, et il souriait, quand je lui demandais avec moi même le sourire aux lèvres pourquoi il souriait, il me répondis que je lui avait beaucoup manqué et que je m'embellissais avec le temps, j'étais très gênée mais je le remerciais, lui aussi était de plus en plus beau, il avait pris du muscle. Mais je n'osais pas lui dire qu'il était beau aussi, j'étais devenue timide d'un coup.
Il pris la parole, et m'annonçais qu'il partait pour l'Europe et qu'il était venu me dire au revoir, car il ne savait pas quand il allait revenir.
J'étais à la fois triste et heureuse. Triste parce que je voulais dans mon fort intérieur qu'il reste ici, et qu'on se découvre d'avantage, mais je comprenais juste que ce n'était pas encore le temps.
Il fallait que je lui dise quelque chose, et lorsque j'ouvris la bouche pour lui dire que j'étais contente pour lui, mes mots n'étaient que des sanglots, et les larmes suivirent.
Il était choqué un peu de me voir pleurer, il me pris dans ses bras, mais restait silencieux.
Au bout d'un moment, je m'étais calmé, et je lui expliquais que je ne pleurais pas de tristesse mais que j'étais fière de lui.
Il souri, et me demanda de prier pour lui.
A ce moment là, je savais que j'allais pleurer encore.
Je priais, avec les larmes aux yeux je priais pour cet homme que j'aimais tant.
Je demandais à Dieu de le garder, de préserver son pied de toute embûche, et de le faire briller, comme il me l'avait montré.
La séparation ce jour là je savais allait être difficile.
Pourtant Messi et moi n'étions plus aussi proche qu'avant, mais c'est ce jour là que j'avais eu en moi la certitude que Messi était celui que mon cœur avait choisi.
Le seul homme que j'avais aimé.
Ce jour là, j'avais l'impression que Dieu le laissait entrer dans ma vie, ou plutôt c'est moi qui ouvrait enfin les yeux, mais je ressentais qu'à ce moment là, Dieu m'autorisait à laisser entrer un nouveau membre à notre relation.

A la fin de ma prière, je lui demandais de faire pareil. Messiyah avait fais une très belle prière, très sincère, j'étais honorée de toutes les paroles qui sortaient de sa bouche, de toutes les déclarations qu'il faisait sur ma vie. Je ne les oublierai jamais.
On était ensemble, le Saint-Esprit, notre ami fidèle était présent, il nous poussa à adorer.
Avec nos voix, on chantait des cantiques, on parlait en langue, sans s'en rendre compte, des gens nous observait, on continuait à chanter, les gens s'attroupaient petit à petit.
Messiyah les fis participer au chant que nous chantions
« Jésus, prends mon cœur, prend ma vie, aujourd'hui et pour toujours»
Petit à petit chacun trouvait le rythme, mais qu'est ce que c'était beau.
Le Saint-Esprit était là.
Je savais qu'il fallait essayer d'exhorter un peu ce petit monde, mais ce n'était pas à moi de le faire parce que,
Je savais que Messiyah allait prendre les choses en main et que Dieu allait agir au travers de lui.
Après le chant, il posa quelques questions, au départ il a demandé si ils connaissaient Dieu ou s'ils en avaient déjà entendu parlé
Quasiment tout le monde avait répondu oui
Ensuite il demanda s'il y avait des chrétiens, plus de la moitié avait levé sa main sachant qu'ils étaient environ une dizaine
Ensuite il essaya de leur rappeler que l'amour de Dieu est plus grand que leur péchés, que Dieu les aime malgré tout, et d'aussi loin de lui ils pouvaient être, il gardait un œil sur eux, la preuve ils étaient encore en vie.
Il leur fit répéter une prière de repentance et d'acceptation, pour certains, de nouveau départ pour d'autres.
Il avait pris les contacts de ceux qui avaient bien voulu les lui donner pour un suivi
J'étais si fière de lui.
Je le regardais avec des yeux remplis de tendresses et de fierté, je ne me reconnaissais même plus.
Je me sentais comme ces adolescentes qui étaient devant leur amoureux, vraiment je le dévorais du regard.

Au fond, je voulais qu'il reste avec moi, qu'on commence à construire quelque chose. Quelque chose de beau, de sain et de solide.
Je savais désormais que je voulais cet homme pour moi et pour la vie.
Mais quand les personnes étaient parties et qu'on était sur le chemin du retour, il me regardait à peine, il fuyait mon regard, il avait l'air un peu bizarre, il n'était pas comme d'habitude.
Quand je lui demandais pourquoi il était distant avec moi, il me répondais qu'il était triste parce que nos retrouvailles ne duraient jamais, qu'à chaque fois qu'il me voyait, cette rencontre avait un goût doux amer parce que les heures ou les jours qui suivaient on devait se séparer.
Il n'avait pas tort,
J'étais heureuse pour lui, parce que professionnellement il ne pouvait que s'épanouir
Mais cette nouvelle restait tout de même triste, surtout pour moi parce que je ressentais au fond de moi, que j'avais besoin de lui, à mes côtés.
A vrai dire, j'étais fatiguée de tout gérer toute seule, le fait que Messi prennent les choses en main lorsque ces personnes étaient là, m'avait fait prendre conscience, que j'avais besoin de ce guide, j'avais besoin de me sentir aide et pas tant que ça leader, c'est vrai que professionnellement j'allais rester leader, et même dans mon ministère, mais dans ma vie quotidienne, j'avais besoin de quelqu'un à mes côtés. Je ne voyais personne de mieux que Messiyah, cet homme si patient, si rassurant, si    Bon, si respectueux,si calme, si gentil et tellement drôle...

J'étais sure d'une chose à cet instant, j'étais prête. Très prête à mon avis.
Mais je ne savais pas comment aborder le sujet,je ne savais pas comment lui dire que pour moi le temps était arrivé, il n'y avait plus aucune raison d'attendre, j'avais désormais la conviction et je savais que lui l'avait depuis le jour où il m'avait déclaré sa flamme.

Je ne savais tellement pas comment le lui dire, que je l'avais regardé me dire au revoir, et partir sans sortir ce mot, ou cette phrase, qui n'allait peut être pas le retenir, mais changer la donne sur l'avenir.
Ces mots étaient restés bloqués dans ma gorge et refusaient de sortir
Ce « je suis prête » qui n'avait pas voulu se libérer de ma bouche m'avais peut être fais perdre l'Homme de ma vie.

Je m'en voulait...

un mariage, mais à quel prixOù les histoires vivent. Découvrez maintenant