7- le repas

2.5K 235 4
                                    

PDV Messiyah
Je venais de rentrer que je reçus un appel de l'entreprise dans laquelle je venais de passer l'entretien. Et le monsieur a l'autre bout du fil, m'annonçait de façon très professionnel que j'étais engagé et que je devais commencer la semaine prochaine. Il avait même pris la peine de préciser qu'aucun retard ne serait toléré. J'étais comment dire : fou de joie. Oui je l'étais. Parce que Dieu avait exaucé ma prière. C'est avec les larmes aux yeux que je m'agenouillais et dît une prière de remerciement. Je savais que c'était Grâce à Dieu, mais je savais très bien que la petite Eli n'y était pas pour rien. Alors il fallait que je la remercie. Un peu plus et je me retrouvais sans logement par manque d'économie et j'allais être contraint de repartir vivre chez mes parents, l'horreur. Je l'appelais donc, mais elle ne décrochait pas. J'insistais encore et encore et elle finis par décrocher,à contre cœur je crois, vu le ton de sa voix, mais j'étais trop heureux pour m'en préoccuper. Je criais littéralement comme une petite fille affolée ( virilité 0 ) la pauvre elle ne disait rien, elle devait sûrement ne pas comprendre mon état. Je ne la laissait pas dans le doute encore plus longtemps, que je lui annonçait la merveilleuse nouvelle de mon embauche. Elle était très contente pour moi, mais je sentais qu'elle appréhendais un peu, un peu beaucoup même comment cela allait se passer. Mais je ne voulais pas penser aux choses négatives. J'étais bien trop heureux d'avoir enfin eu du travail. Pour la remercier, je l'invitais au repas de famille qui avait lieu ce week-end chez ma mère. C'est vrai que j'aurais pu l'inviter dans un restaurant, mais il n'y avait pas de meilleure cuisinière que ma mère, je vous le jure. On était mercredi, je déjeunais avec Eli samedi et je commençais mon nouveau travail lundi. Et pour une fois depuis très longtemps, ma joie était parfaite.
PDV ELIKIA
après avoir raccroché, j'avais décidé d'appeler mon meilleur ami. Il me manquait. Et il fallait que je lui explique un peu tout ce qui m'arrivait. Alors je l'ai appelé on a rigolé, il passe sa vie à me taquiner ce garçon. Mais en même temps je l'aime tant. Depuis 5ans il est mon meilleur ami. On peut même dire qu'il est mon anti dépresseur, il m'a empêché de craquer bien des fois. Quand Dieu met des personnes comme ça dans ta vie tu ne peux que lui être reconnaissante, il a toujours trouvé les bons mots, il n'a jamais eu peur de me dire exactement ce qu'il pensait. C'est quelqu'un de très important pour moi. A un moment de la conversation, je lui faisais part de l'invitation de Messiyah chez sa mère, sa réaction montrait bien le niveau de son étonnement et de son incompréhension . Il pensa même à une présentation officielle. Il fallait qu'il se calme. Pour moi la raison était plus qu'évidente. Il ne voulait pas dépenser un seul sous.Christopher doutait, parce que d'après lui, sa version était là plus probable. En plus il savait qu'auparavant j'avais des sentiments pour Messiyah, il avait un peu peur, mais tout cela était du passé désormais, il n'avait pas à s'en faire. Messiyah n'était plus qu'un ami, et même plus, il était un frère. Je ne l'aimais plus, enfin je l'aimais mais d'un amour purement fraternel et innocent. Et lui ne m'avait jamais aimé, donc il fallait qu'il arrête de se faire des scénarios de Nollywood dans sa tête.
La semaine se terminait, et mes deux meilleures amies de la boite (notez l'ironie) ne cessaient de s'en prendre à moi. Souvent l'une s'amusait à renverser du café sur des dossiers importants, et l'autre casser les stylos, elles ont même mis plein de sel dans mon café un matin, elles avaient beaucoup de répartie, en effet. Mais cela me faisait plus rire qu'autre chose, c'était tellement ridicule. Mais je savais bien que cela ne me ferais pas  rire bien longtemps. Alors je passais plus de temps dans la prière à mon lieu de travail quand je pouvais. Je voulais que Dieu m'éclaire, pour que je comprenne leur comportement, pourquoi elles s'en prenaient à moi, mais aussi qu'il me donne la force de surmonter cela,parce que les épreuves dans la vie, il y'en a toujours. Et les enfants de Dieu ne sont pas faibles.

On était enfin vendredi, j'avais finis tôt, j'en profitais pour aller a l'église. Quand je suis arrivée je me suis faite conduire par une demoiselle très charmante du protocole que je n'avais jamais vu depuis mon retour. Le culte du vendredi était toujours très édifiant et bénissant pour moi. Ce culte dégageait une onction spéciale qui me revivifiais à chaque fois. A la fin, je rentrais donc  chez moi avec une sœur, et la jolie demoiselle, j'étais véhiculée, je voulais les aider un peu. Je demandais donc comment elle s'appelait, elle me répondit Hadassa, je savais pertinemment qui elle était. Et je me dis au fond de moi, que Messiyah aussi con qu'il était, il avait bon goût. Sa fiancée ou plutôt son ex fiancée était d'une beauté à en couper le souffle. Elle était claire de peau, avec de beaux yeux marrons, très petite par contre, toute mignonne, tout l'opposé de moi. Moi qui était noire de peau, avec des yeux aussi noir que mon teint et j'étais très grande pour une fille (mon papa m'appelait sa girafe) mais quand je lui donnait mon prénom, elle se figea. Je ne comprenais pas pourquoi. Elle avait sûrement entendu parler de moi. Mais son humeur avait clairement changé. Franchement je ne comprenais pas. Mais je n'y faisait pas attention.
PDV MESSIYAH
Le jour du repas était arrivé, et ce n'est qu'à ce moment que je réalisais la bêtise que j'avais faite. Je n'allais jamais accompagné à ces repas, mes frères non plus bien que mariés . Parce que ma mère, était un véritable flic, elle allait poser des milliards de questions à cette pauvre fille et allait tout faire passer au peigne fin. J'étais désolée d'avance pour elle. Mais qu'est ce qui m'avait pris de vouloir ramener Eli à la maison. Fragile qu'elle était, elle allait craquer avec a mère qui n'avait pas de pitié. En vérité maman était très protectrice, n'ayant eu que des garçons , elle en avait vu de toutes les couleurs, toutes les formes, et même toutes les nationalités passer, au fil du temps elle avait perdu toute patience avec les jeunes demoiselles. Elle avait fait fuir certaines petites amies de mes frères, un vrai tyran cette femme. Mais je l'aimais plus que tout. Une fois devant la porte de Eli, elle m'ouvrait, elle avait déjà l'air stressée, elle s'était habillée pour le tapis rouge du festival de cannes, robe longue, chaussure haute, talon ou escarpin ou je sais pas quoi, elle s'était fait un maquillage super sophistiqué, c'était tellement too much que j'éclatais de rire. Non mais, elle a cru que ma famille c'était la famille royale ou quoi? Un simple jean ça passait largement que tout ce tralala. Elle ne comprennait pas pourquoi je rigolais. Elle attendis que je me calme. Elle me posa enfin la question, je lui répondais tout simplement qu'elle était trop bien habillé pour un simple repas de famille mensuel ce n'était pas un événement exceptionnel. Elle semblait déçue mais soulagée de pouvoir encore se changer. Elle s'en alla. Et revint nettement mieux que la première fois. Elle avait une robe en wax dépassant les genoux (oui la longueur est très importante ) elle avait de simple sandales aux pieds et ne portait plus de maquillage, ou du moins était beaucoup plus naturelle. C'était clairement mieux, je soufflais de soulagement, et on se mettait en route. Durant le trajet, j'essayais de lui donner un maximum d'information sur ma famille pour qu'elle sache à quoi s'attendre. Surtout savoir qu'elle allait être la seule fille présente, parce que mes deux belles sœurs ne supportaient pas ma mère qui était un peu dure. Il n'y aurait que mes 3 frères ma mère, elle et moi. J'essayais de la mettre en confiance mais plus je parlais, plus elle paraissait effrayée. On était arrivé, et c'est mon frère Jérémie qui vint ouvrir. Il était content de me voir, et fît la bise à Eli. SOS dragueur. Jérémie était le seul de la bande à vivre une vie sans Jésus, il vivait au jour le jour selon ses envies et l'une de ses passions était draguer. Il avait même dragué mes deux belles sœurs lorsqu'elles étaient encore fiancées à nos grands frères. Je n'aime pas le révéler, mais en réalité, Jérémie est mon jumeau. Nos vies étaient complètement différentes et on était pas du tout proches ou complice ou quoi que ce soit, il était Jérémie moi Messiyah. On était des frères bien opposé par le caractère mais identique par le physique. Eli parut même troublée par notre ressemblance. Elle le serait encore plus, lorsqu'elle verrait nos aîné qui eux aussi étaient jumeaux. Eux par contre ils étaient des vrais jumeaux, inséparables, pareil, on les confondait même souvent encore. Tellement c'était deux fois la même personne. On arrivait au salon, et comme je l'avais prédit,Haün et kün étaient déjà là, on s'est tous salué et Eli n'arrêtait pas de nous dévisager. Elle nous posa la question de savoir si on était quadruplé. On nous l'avait jamais faite celle là. Haün lui répondis simplement qu'on était deux paires de jumeaux, qu'eux étaient les aînés et nous les derniers.
PDV Elikia
D'abord, quand je suis arrivée, j'ai dû me frotter les yeux, parce que je jure que c'était le double,non la photocopie, non la copie conformément conforme de Messiyah, ce n'était pas normal de se ressembler autant. En plus dès qu'il me vit, il m'embrassa la joue et me gratifia d'un regard pour le moins charmeur et raté qui me faisais gentiment rire. Ma surprise fut encore plus grande lorsque deux autres copies conformes de Messiyah se trouvaient au salon. J'avais les yeux rond qui allaient sortir de leur orbites tellement s'en était étrange. J'étais tellement surprise que ces mots de savoir s'ils étaient quadruplé s'étaient échappés de ma bouche. Et là l'un des Messiyah m'a affirmé que non. Pourtant j'aurais juré que c'était le cas, j'en aurais même mis ma main à couper tellement c'était flagrant. Celui qui avait pris la parole, se nommait Haün et son jumeau Kün. Quels prénoms originaux, j'aimais beaucoup. Et le jumeau de Messiyah apparement s'appelait Jérémie. Cela ne m'étonnais même pas de Messiyah qu'il ne m'aient pas parlé de sa famille avec ce genre de détails. Je n'eus pas le temps de répondre qu'une dame, sorti de la cuisine. Elle ne ressemblais pas à ses enfants, je supposais donc, qu'ils ressemblaient à leur papa. Qui n'étais pas là d'ailleurs. Elle vint saluer son fils très chaleureusement, et m'ignora. Je crus halluciner. Mais bon, en Afrique les enfants doivent toujours faire le premier pas. Je la saluais donc, elle me snoba. Je n'avais même pas remarqué que ma bouche était ouverte de surprise tellement j'étais choquée, ou plutôt ouverte de choc tellement j'étais surprise. Cette femme ne devais pas beaucoup aimer les jeunes filles. Comme elle ne réagissais toujours pas, Messiyah me pris la main, et me chuchota à l'oreille de ne pas m'en faire. Qu'on partirai juste après le repas. J'hochais la tête, et la maman pas très accueillante de Messiyah nous  appela ou plutôt appela ses fils à table. Je n'avais qu'une envie, devinez laquelle? Que ce repas finisse très vite. Je voulais me servir, que Messiyah le faisais pour moi, j'ai trouvé cela adorable, pendant ce temps Jérémie me servait de l'eau dans mon verre. Et Haün et Kün apprenait à me connaître, me posant différentes questions sur moi. Leur maman n'avait pas l'air d'apprécier et le fit savoir, en leur faisant le reproche de s'intéresser à une inconnu plutôt qu'à leur mère. Si je me sentais mal à l'aise au début, là j'avais clairement envie de disparaître. Quoique, le repas était exquis. J'aurais pu la complimenter, mais elle m'aurait peut être ignoré, on allait éviter une accumulation de moment de solitude. Ce qui m'a le plus étonné dans cette histoire, est le comportement de ses garçons. En dehors de Jérémie personne n'osait lui tenir tête. Ils était grands et baraqués mais devenaient des vrais bébé devant leur maman. Le repas se terminait, enfiiin. Messiyah pris congé de sa maman et de ses frères et on était parti. Messiyah, me conduis vers un endroit assez isolé, une espèce de jardin public abandonné. C'était bizarre mais calme. C'était tout ce dont j'avais besoin après ce KO émotionnel (j'exagère ?). On s'assis donc, l'un en face de l'autre. Au départ j'étais tendue et un peu remontée il faut le reconnaître. Et là Messiyah...

un mariage, mais à quel prixOù les histoires vivent. Découvrez maintenant