18- Desespoir

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PDV Messiyah

J'étais rentré chez moi assez tard, mais quand j'y arrivais,j'essayais de mettre ma clé dans la serrure, elle bloquait je comprenais pas. Je frappais donc, en me disant que peut être que le proprio y était.
Contre toute attente, une dame vint ouvrir la porte, elle m'apprenais de façon très désagréable, qu'elle et son mari étaient désormais les nouveaux locataires de cette maison, depuis plus d'une semaine.
Mon bailleur aurait pu me prévenir au moins, il avait mes coordonnées, tous les moyens nécessaire de me joindre, après il a cru que je ne reviendrai pas, mais il aurait été préférable pour moi, d'être mis au courant à l'avance, au lieu de me mettre dans des situations aussi délicates.
Heureusement qu'il me restait un peu d'argent sur moi de quoi payer une chambre d'hôtel modeste.

Je me retrouvais donc très vite dans une chambre d'hôtel, mais j'étais préoccupé par quelque chose, la nuit que Elikia allait passer toute seule.
J'avais prévenu sa sœur que j'avais trouvé sur les réseaux sociaux.  Elle était très active, heureusement pour moi, je n'eus pas de mal à obtenir une réponse de sa part, je lui avais expliqué la situation sans trop le faire, je lui avais juste dis que sa sœur était en très mauvaise santé et qu'il fallait qu'elle vienne la soutenir, c'était en partie vrai, parce que Elikia avait passé un séjour à l'hôpital, et elle était encore en pleine convalescence.
J'espérais que ça se passe bien entre elles, Monika avait l'air très différente de sa sœur, du moins plus extravertie, je savais qu'elle allait bousculer un peu le quotidien de ma petite Eli, cela ne lui ferais qu'un grand bien. Ou pas.
Eli vivait seule depuis un bon moment elle aimait bien être dans son cocon, sans laisser personne y entrer, même à moi, c'était compliqué pour elle, de m'avoir dans son salon, elle me donner cette impression de lui voler sa liberté, ou juste de la réduire.

En plus,je lui avais avoué mes sentiments juste avant mon départ, j'avais enfin trouvé le courage de lui dire ce qui me pesait depuis un certain moment, j'avais dis à Elikia que j'étais amoureux d'une seule personne, j'étais convaincu que je finirais ma vie qu'avec une seule personne et c'était elle.
Je savais qu'elle était perturbée, elle ne s'y attendait pas, j'esperais que cela n'allait pas nous éloigner, qu'elle n'allait pas se renfermer sur elle même, cette possibilité me rendait fou, quand je l'ai connu, elle était si pétillante, si pleine de vie, elle était vraiment rassurante et elle redonnais de l'espoir, son prénom reflétait vraiment sa personnalité.
Mais elle s'était éteinte, elle était devenue, faible, fragile comme un enfant sans défense, incapable de se battre, incapable de dire stop, alors qu'elle était clairement en train d'être détruite.
Je savais que Dieu voulait utiliser cette fille pour faire son œuvre, le diable savait que si il ne l'attaquait pas, elle allait commencer à vider son camp, pour moi c'était la seule explication à toutes les attaques que vivait ma belle.  il lui faisait croire qu'elle ne pouvait pas s'en sortir, qu'elle était condamnée à mourrir. Mais ce qu'il ne fallait pas oublier, ni minimiser, c'est que Celui qui est en nous est plus fort que toutes les ruses de l'ennemi.

Je commençais à m'endormir, mais mon téléphone sonna et je vis un message de ma petite Eli, avec le coup de mon bailleur j'avais oublié de lui dire que j'étais bien arrivé.
Je lui répondis ce qui m'étais arrivé et j'attendais sa réponse, je voulais bien lui parler.
Mais elle ne répondais pas, je commençait donc mon moment d'adoration.

Adorer Dieu, est une belle chose.
Adorer Dieu c'est revenir à la source
Adorer Dieu c'est repartir vers l'idéal

J'aimais être dans la présence de Dieu
J'aimais lui parler
J'aimais lui faire comprendre par mes mots que c'était lui qui comptais
J'aimais lui dire merci
Merci pour ma vie
Merci parce qu'il me rendais plus fort
Merci parce que chaque jour il m'apportait quelque chose de nouveau
Merci parce qu'il prenais soin de moi
Merci parce que moi qui étais orphelin je ne manquais de rien, il me comblait de tout l'amour que mes parents auraient pu me donner et même plus. Il était mon Père.

J'adorais encore et encore.
Je ne savais plus combien de temps j'avais passé dans sa présence, mais après ce moment il me révéla cette parole

Proverbes3:26 « Car l'Éternel sera ton assurance, Et il préservera ton pied de toute embûche. »

Je m'endormis aussitôt après avoir lu cette parole.

Le lendemain c'est la sonnerie de mon téléphone qui me réveilla
Je pensais que c'était Jérémie, mais c'était Elikia.
J'étais surpris, mais peut être qu'elle avait un truc important à me dire.
Elle paru inquiète, en même temps il y avait de quoi, vu le message que je lui avais laissé lui disant que je n'avais plus de toit, après mon adoration, je ne lui avais pas dis que j'étais à l'hôtel, j'étais épuisé.

                            *

Les jours passaient, les semaines et les mois.
Au début, j'avais des nouvelles de Elikia, tous les jours, puis toutes les semaines, puis plus du tout.
Je n'avais pas de nouvelles de Elikia, je ne savais pas si elle allait mieux, je ne savais pas ce qu'elle devenait.
Sa sœur me donnait des nouvelles de temps en temps très vaguement.
Monika, était désormais la fiancée de Jérémie. En tant que parfaite fiancée, elle prenait de temps en temps de mes nouvelles, stratégie ou gentillesse, je ne savais pas, en tout cas, avec les deux belles sœurs que j'avais déjà, j'étais assez ravi, d'en avoir une différente, concernant le couple qu'elle formait avec mon frère, Je ne les avais jamais vu ensemble, je ne pouvais, pas dire si c'était une mauvaise idée, ou une évidence. J'espérais quand même, qu'ils étaient bien ensemble,j'étais heureux pour mon frère.

Je passais mon temps à travailler, il ne me restait que cela à faire.
Je travaillais pour ne pas penser, à la tristesse de ma vie. je restais occupé le plus longtemps possible, quand je rentrais, je mangeais et dormais, c'était cela ma routine. Travail, travail, travail.
Mais au fond, je souffrais, parce que, ce que je ressentais pour elle, ne s'estompait pas, au contraire, plus les semaines passaient, plus, j'avais ce besoin de la voir.
Mais c'est elle qui avait coupé les ponts, c'était à elle de revenir vers moi. Je lui avais fais une promesse, celle de l'attendre, d'attendre qu'elle soit prête. Je savais très bien ce que cela engageais, s'il fallait attendre une vingtaine d'années avant qu'elle ne se rende compte que je suis celui qu'il faut, j'étais prêt à le faire. Je voulais lui prouver que ce n'étais pas un amour passager, ce n'étais pas une simple passion ou encore une simple attirance. Je l'aimais. J'étais persuadé que j'allais l'aimer pour le restant de mes jours.
Plusieurs femmes, plusieurs filles se sont rapprochées de moi, parce qu'elles me savaient célibataire, ce qu'elle ne savait pas, mon cœur lui, ne l'étais pas parce qu'il appartenait à une fille extraordinaire du nom de Elikia.
Elle me manquait affreusement.
Il fallait que je la vois, il fallait que je revois son sourire, que je revois ces expressions faciales qui changeaient selon les situations, tous ses gestes avec ses mains lorsqu'elle parlait ou expliquait une histoire et qu'elle n'arrivait pas à le faire avec des mots. Sa sensibilité et sa fragilité me manquaient, j'étais complètement fou de cette femme. Cette femme que je voulais honorer, pour une raison évidente, l'amour que je lui portais.

J'appris de la bouche de mon frère Jérémie que, Elikia avait voyagé et donc changé de numéro, mais elle ne voulait pas que j'ai son nouveau numéro. Elle ne voulait pas être dérangée.
Je restais abasourdis par cette dernière phrase qui résonnait dans ma tête, cette nouvelle me faisait l'effet d'un coup de poing en plein visage.
Moi? La déranger?
Comment est ce que Elikia avait pu penser de telles choses ?
Elle m'avait demandé du temps, je le lui ai accordé,
J'étais très patient avec elle, parce que je l'a voulait vraiment pour épouse.
Mais dire à mon frère, qu'elle ne voulait pas être dérangée par moi, mon égo en prenait un coup énorme.
Je remettais tout en question et je ne voulais même plus avoir à faire à elle.
Elle aurait juste pu me dire, qu'elle ne voulait pas être avec moi, je suis un grand garçon, je l'aurait compris.
Pendant que tous mes frères étaient en couple et heureux, moi j'étais là, tout seul, sans personne.
Pourtant je tenais à cette fille comme un fou.
Mais, comme elle ne voulait plus être en contact, j'allais respecter sa décision, après tout je ne connaissais même pas ses raisons, je ne voulais plus y penser. Juste essayer d'oublier, ou juste de l'accepter.

un mariage, mais à quel prixOù les histoires vivent. Découvrez maintenant