PDV Messiyah
Je me dirige chez Haün avec la boule au ventre, je ne savais pas comment allaient réagir mes frères en me voyant. Je savais que leurs femmes n'allaient pas me faire de cadeau, mais cela ne me toucherai pas le moins du monde. Ce qui me toucherai par contre serait le rejet de mes grands frères, parce qu'ils m'avaient énormément manqué, même si j'étais celui qui était parti.
Je savais qu'ils étaient capable de me blesser comme j'avais dû le faire. Je les avais laissé alors qu'ils avaient besoin de moi et qu'on devait tous ce soutenir, mais j'avais fais un autre choix, que malgré tout je ne regrettais pas. Ce break m'avait été bénéfique. Très bénéfique.
J'arrivais chez eux, quelques minutes plus tard. Je sonnais et ce fut Jérémie qui m'ouvrit. Il me pris dans ses bras encore, je pense qu'il n'en revenait toujours pas que je sois là. De tout mes frères, c'était sûrement à lui que j'avais le plus manqué, c'était mon binôme. Celui avec qui je partageais tellement de chose. C'était compréhensible, lui aussi m'avait manqué même si je ne le montrais pas. Pas que je ne voulais pas le montrer pour paraître dur et tout, juste que je ne savais pas comment m'y prendre, je n'avais jamais été face à cette situation, donc je préférais ne rien faire, je ne parlais quasiment pas, mais je souriais, c'était déjà ça. Je me préparais psychologiquement à me faire rejeter par mes aînés, ils pouvaient être très dur souvent, une fois, ils m'ont fait la tête pendant pratiquement un mois parce que je n'avais pas voulu obéir à leur ordres esclavagiste. C'est un mauvais exemple, mais s'en est un. Jérémie se rendit compte de mon stress, il me tapa l'épaule et essaya de me rassurer comme il le pouvait, je ne savais pas si ça marchait, mais au moins il essayait.
J'arrivais donc au salon où se trouvaient les deux couples, mes frères avec leurs femmes respectives. Elles me dévisageaient, littéralement. Je n'avais jamais trouvé ces filles très sympathiques, elles étaient adorables au début, mais une fois la bague au doigt passée, elles avaient changé du tout au tout. Mais elles restaient soumises à leurs maris. Elles me regardaient méchamment, mais acceptèrent quand même de me faire la bise et s'éclipsèrent juste après, toutes les deux, elles s'étaient bien trouvées celles-la. Mes frères me saluèrent chaleureusement, comme si on avait jamais été séparés, ce qui me rassurait. Ma peur de devoir me justifier s'était envolée, on avait retrouvé automatiquement la complicité qu'on avait, j'étais enfin heureux. Oui, je réalisais que le bonheur, ce n'était rien d'autre qu'eux, ma famille. On était tous assis et on papotait comme les commères que nous étions, ils me demandèrent des détails de mon voyage, ils voulaient savoir si j'avais rencontré quelqu'un, ils voulaient absolument que je me case, que j'arrête d'être comme un électron libre, d'être sans attaches. Je comprenais parfaitement ce qu'ils voulaient dire, ils ne voulaient plus que je me comporte comme je l'avais fais, c'était leur manière à eux de me le faire comprendre. Puis arriva la question fatidique, ils me demandèrent si j'avais l'intention de repartir. A vrai dire, je n'arrêtais pas de me poser la question depuis mon retour, à peser le pour et le contre. A me demander quelle serait la meilleure décision à prendre pour l'avenir, mon pays m'avait énormément manqué, mais est ce que je me voyais continuer ma vie ici? Est ce que j'allais abandonner mes frères une fois de plus? Est ce que j'allais vivre à cheval entre là-bas et ici ? Trop de questions trottaient dans ma tête. Je n'avais certes pas toutes les réponses, mais j'étais prêt à assumer ma décision une fois de plus. oui je pensais repartir, mais à condition que je ne sois pas seul cette fois-ci.
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un mariage, mais à quel prix
Romancec'est l'histoire de deux jeunes chrétiens que Dieu a unis et que la réalité voulais séparer. Mais seul Dieu a le dernier mot.