11- le bon choix ?

1.8K 205 12
                                    

PDV Elikia

Cette semaine. Je n'ai pas de mot pour la décrire. Messiyah a perdu sa mère, si vite. Ce qui me choque dans cette histoire, c'est que cela était si imprévisible. Elle est morte, partie, un départ sans retour. Cela me peine est que notre première et seule rencontre aie été aussi mauvaise. Ses enfants l'aimaient à la folie, ils n'ont même pas pu lui dire un dernier au revoir. C'était beau de voir des garçons aussi dévoués pour leur mère. Après tout on en a qu'une seule. Je me suis débrouillée comme je pouvais, pour venir en aide à Messiyah pendant qu'elle était hospitalisée, mais lorsqu'on a annoncé sa mort, Messiyah s'était lui aussi éteint, son corps était là, mais c'était tout. Pendant au moins trois jours, J'étais obligé de le forcer à manger, boire, même se doucher, je priais souvent pour lui, mais il changeait de pièce pendant ma prière. Il était vraiment atteint.Je le comprenais parfaitement, c'est ce qui me donnait la force de continuer à l'aider et qui m'empêchais de lui en vouloir. Je pense que quand je perdrais ma mère, ma réaction serait pire. Les mamans ce sont nos boussoles, quand elles partent on est complètement perdu. Je n'avais pratiquement pas dormi cette semaine là , j'avais aidé les garçons à pratiquement tout faire. Il n'y avait aucun membre de leur famille, pas d'oncle, ni de tante encore moins de cousins à l'enterrement. L'enterrement avait été très rapide.les garçons avaient tous éclatés, ils avaient pleuré sans se retenir. Sauf Messiyah. Son silence était limite effrayant, il ne disait rien ne faisait rien, même lorsque je lui prenais la main, il ne la resserrait  pas. Je préférais donc consoler Jérémie qui lui, n'avait personne, les aînés se faisaient consoler par leur épouses respectives. L'enterrement terminé, il fallait que je reprenne le travail, immédiatement mais je n'avais ni la force,ni le moral. Messi avait obtenu un congé de trente jours. J'avais peur que cela lui fasse plus de mal que de bien. Mais bon, il fallait que je le laisse faire sa vie, c'était un grand garçon il savait ce qu'il faisait. Je décidais de lui lâcher un peu la grappe. Je voulais pas être l'amie super collante. Il allait réellement finir par en avoir marre. Je prévenais au travail qu'il ne fallait pas qu'ils comptent sur ma présence, en ce jour, parce que j'étais éreintée, même si j'y allais, je ne serais aucunement efficace.

En rentrant chez moi, je ne tardais pas à tomber dans un sommeil profond. J'en avais réellement besoin. Je me réveillais quelques heures plus tard. Ma maison ressemblait à une véritable garçonnière tellement elle était crado. Ça trainait de partout, de nature très maniaque, j'essayais de comprendre comment j'en étais arrivé là, il ne me restait pas grand chose non plus dans mon frigo, par pas grand chose, je veux dire des bouteilles d'eau seulement.J'étais tellement occupée avec Messiyah que j'avais délaissé tout ce qui me concernais, j'avais même oublié l'ultimatum posé par mon église. Mon église parce que quasiment tout le monde était au courant, et je reçevais des messages, des appels de frères m'encourageant à accepter cette «proposition en or »et des sœurs qui disaient être envieuses de ma place. Pour beaucoup, le mariage était la solution à tous les problèmes. Je ne répondais à aucun message, je trouvais cela complètement ridicule.
Ma journée se termina aussi vite qu'elle avait commencé, j'avais passé le reste de ma journée à nettoyer le bazar qu'il y avait dans ma maison, et j'avais fais quelques courses.  Après un film, je pris un moment de prière, parce que l'état de Messiyah m'inquiétais un peu, il était très affaibli comparé à ses frères, il ne le montrait pas, mais moi je le voyais. J'avais peur pour lui. Je laissais tout  entre les mains de Dieu, parce que lui seul était capable de guérir son cœur brisé.

                     *
Pendant que je prenais mon repas, Je reçus l'appel de Jérémie, le frère jumeau de Messiyah, je priais intérieurement pour ne pas que ce soit une mauvaise nouvelle concernant Messiyah, je m'étais heureusement trompée parce qu'Il m'appelait en fait pour que je l'aide à vider la maison de sa mère qui allait bientôt être mise en vente. Il me donna rendez vous pour le week end, parce qu'aucun d'entre eux n'avaient le courage d'entrer dans la chambre de leur défunte mère, ils voulaient que je m'en occupe. Je soufflait et accepta. Il fallait bien que je sois présente pour cette dernière étape, s'il m'appelait c'est parce qu'ils me faisaient assez confiance pour vouloir de moi là-bas. J'étais assez ravie qu'ils aient pensé à moi, mais complètement paniquée face à cette lourde tâche qui m'attendais. Si je le disait à ma mère, elle m'aurait catégoriquement interdit d'y aller. Je me demandais tout de même pourquoi Messiyah, ne m'avait pas appelé, c'était pourtant lui mon ami. Je ne connaissais pratiquement pas ses frères. J'espérais au moins qu'il soit présent ce jour là.
Le lendemain ma routine recommença. De retour A mon travail, je recevais des condoléances, alors que ce n'était même pas moi qui était endeuillée. Je ne comprenais pas. Je me contentais de dire merci, pour éviter toute discussion. Je n'étais pas d'humeur. Je n'avais toujours pas de nouvelles de Messiyah. Il voulait sûrement être seul, comme toujours. Je lui laissais quand même un message et
Je me reconcentrais sur mon travail, j'essayais de rattraper au maximum mon retard. Je ne voulais en aucun cas me faire virer.
                       *

un mariage, mais à quel prixOù les histoires vivent. Découvrez maintenant