PDV Messiyah
Lorsque Elikia est rentrée chez elle, je suis resté en prière pendant au moins 15minutes et j'ai voulu me reposer un peu. Lorsque je décide alors de poser ma tête sur l'oreiller, mon téléphone se mit a sonner. Je ne voulais absolument pas répondre, je pris mon téléphone pour le mettre sous silence, mais le nom affiché sur mon écran me convainc aussitôt de répondre. La voix de mon frère était froide et très morose, il m'annonçait que ma mère avait fait un accident de la route, elle était malheureusement au moment où on parlait dans le coma. J'étais sous le choc. Je réalisais la situation une fois l'appel terminé. Sans réfléchir, je cherchais le nom de la petite Eli dans mon répertoire. Elle avait eu besoin de mon soutien quelques heures plus tôt, cette fois ci, j'avais plus que besoin de son soutien moral et physique. Je savais que seul, je n'aurais pas le courage nécessaire vu que tous mes frères étaient déjà à l'hôpital. J'avais conscience du dérangement que j'allais lui causer, elle était peut être en plein sommeil. Mais c'était la seule personne à qui j'ai pensé en ce moment précis. Elle arriva cinq minutes après que je l'ai appelé, signe que j'avais bien fait de l'avoir appelé elle et pas quelqu'un d'autre. Elle me vit, elle me pris dans ses bras, je ne savais pas quoi lui dire, j'étais bouleversé, je lui remerciais pour sa rapidité, on pris aussitôt la route pour l'hôpital qui avait reçu ma chère mère. Pendant le trajet, les mots de mon frère ne cessaient de résonner dans mon esprit. Ma mère dans le coma, pourquoi ? Accident de la route?, comment cela avait il pu se produire? Mon cœur était littéralement brisé, j'avais perdu mon père dans des circonstances désastreuses et DIEU seul sait si mon deuil avait été totalement fait, je ne voulais en aucun cas perdre ma mère, il me resterait qui? Elikia se mit a parler en langue durant le reste du trajet. Moi je n'en avais ni la force, ni l'envie. J'étais tout simplement vide. Arrivés à l'hôpital, Elikia se chargea de parler à la réceptionniste, je lui en étais reconnaissant parce que tout seul, j'aurais tellement balbutié que la dame en face de moi aurait très vite perdu patience. Elikia me pris la main, et on se dirigeait vers la chambre indiqué, quand on arriva devant ladite chambre, elle eut un mouvement de recul me signifiant qu'elle ne voulait pas entrer avec moi, elle m'attendrait plutôt dehors. Je ne voulais pas lui forcer la main, elle avait tellement fait jusque là. Je lui jetais un dernier regard en guise de remerciement et entrais dans la salle où ma mère était couchée.Elle était si belle. Mes frères étaient tous là au grand complet. Haün et Kün debout face elle et Jérémie assis à son chevet. Quand ils me virent, Jérémie me céda sa place. J'hésitais, je ne savais pas comment m'y prendre. Est ce qu'il fallait que je lui parle, ou que je la regarde tout simplement. Mes larmes se sont mis à couler le long de mon visage, ce que mon frère jumeau remarqua, il me tapota l'épaule en guise de soutien. J'étais vraiment abattu. Mais il fallait que je me reprenne après tout, on était tous dans la même galère et aucun de mes frères n'était dans le même état que moi. Il fallait que je reste fort. Mon frère jumeau, me chuchota que j'avais le droit de pleurer si je le voulais, cela faisais tout au plus cinq minutes que Kün avait réussis à se calmer. Je regardais le concerné, et je remarquais la rougeur de ses yeux
, ce qui avérait les propos de Jérémie. On avait toujours été des fils à maman, elle était notre plus grande force, mais aussi notre faiblesse. Je me reconcentrais sur elle, une très belle femme, qui n'avait rien perdu de sa beauté de jeunesse, au contraire, elle s'était embellie, même inconsciente, elle gardait sa mine sévère. Je pris sa main, puis là relâchais avec prudence lorsque je vis cette grosse aiguille plantée dans sa veine. Je lui fis un bisous sur son front, et chuchota à son oreille des mots très simple, j'espérais du plus profond de moi, qu'elle les ai avait écouté. Plus je la regardais, plus je me sentais mal. Il fallait que je sorte prendre l'air, cela me donnerait peut être plus de courage. Je sortais et me rappelait à ce moment précis que Elikia m'attendais. Je me senti mal encore une fois de lui avoir coupé son sommeil, lorsque je la vis assise, les yeux fermés et la tête courbée. Je m'assis à côté d'elle et posa sa tête sur mon épaule, afin qu'elle soit plus à l'aise. On resta dans cette position une trentaine de minutes puis le docteur arriva vers nous. A ce même moment Elikia se redressa. Il arriva à notre niveau,nous dépassa et entra directement dans la chambre où se trouvait ma mère et mes frères.
J'entrais à nouveau dans cette chambre accompagné cette fois de Elikia.Le docteur, voulu nous déguerpir, mais eu un moment de retenu lorsqu'il me regarda, il regarda ensuite Jérémie, qui hochait la tête, pour approuver ce que devait sûrement penser le docteur. C'était indéniable que l'on se ressemblait comme une seule goute d'eau pour ne pas dire deux. Le docteur repris donc la parole. En gros, il nous expliqua que ma mère devait subir une intervention au cerveau au plus vite. Cette intervention était risquée, car il y avait plus de chance d'échec que de réussite. Les hôpitaux les plus aptes pour ce genre d'opérations étaient ceux du Maghreb, mais il n'avait pas de temps pour un voyage, il fallait l'opérer dans les heures qui allaient suivre. Il nous rassura qu'ils allaient faire tout ce qui était en leur pouvoir pour réussir cette intervention à haut risques.
Après ce discours, les mots ne sont pas assez poignant pour qualifier ou ne serait ce que décrire l'état dans lequel je me trouvais. J'allais devenir fou, parce que je réalisais l'ampleur que prenait cette situation. Haün dépassé sorti de la chambre, Jérémie s'assit, baissa sa tête, se mit a pleurer silencieusement. Kün sorti avec le docteur, et moi j'étais là, ne sachant quoi faire, regardant dans le vide, figé par la dureté de la réalité, Elikia me pris dans ses bras encore une fois, elle devait être sur la pointe des pieds, elle chuchota à mon oreille que la réalité ne devait pas limiter ma foi,elle ajouta en disant que ce Dieu n'allait pas m'abandonner. Pour toute réponse,des larmes s'échappèrent de mes yeux, et elle les essuya de ses mains.
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un mariage, mais à quel prix
Romancec'est l'histoire de deux jeunes chrétiens que Dieu a unis et que la réalité voulais séparer. Mais seul Dieu a le dernier mot.