Chapitre 5

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Je m'étira grandement, profitant du fait qu'ils étaient tous partis se coucher, pour scouater le dojo, avec la permission du vieux rat. Je ne savais pas encore, ce que j'allais faire mais, il fallait que je fasse quelque chose. Tampis, je ferais celon mon humeur. De toutes façons, on était en week-end alors, soit je passais mes journées chez mon père, toute seule avec lui, soit je restais avec eux, dans les égouts. Honnêtement, je préfèrerais grandement, passer mon week-end avec des gens gentils, plutôt qu'avec lui. Je soupira longuement, tout en m'étirant les bras.

La première chose qui me vient en tête, fut la chanson so cold, de Ben Cocks. Je ne pouvais penser à rien d'autre ? Chou blanc. Visiblement non. Je soupira, avant de me mettre en position. Danse classique, contemporaine, jazz, acrobatique...? Je soupira. Étais-je donc si indécise que ça ? Je haussa les épaules. Ouai. Casey me le dit souvent. Je soupira, avant de fermer les yeux. Je me concentra sur ma respiration, ainsi que sur la sensation de l'air et, de mes vêtements sur ma peau. Ainsi que sur le flux sanguin, qui court dans mes veines.

Entrer dans une sorte de transe, et laisser mon corps me guider ? Pourquoi pas. Après tout, je ne savais pas du tout quoi faire, alors que j'avais une musique. Mon corps se mit à bouger tout seul, alors que mon esprit, enfin dans une paix précaire, se libérait de tout ce qui le lestait, en temps normal. Mon corps bougeait, au rythme d'une musique, que mon esprit se passait en boucle, sans que l'un, n'ait accès à l'autre. Je savais, que mes lèvres affichaient un grand sourire et, honnêtement, ça ne posait aucuns problèmes. C'était mon moment d'évasion.

C'était mon moment à moi et, rien qu'à moi. Il me permettait de me poser. Il me permettait d'arrêter, le temps de quelques minutes, de penser. De permettre à mon esprit, de vagabonder. Où ? Ça, je n'en avais absolument aucunes idées. Passé, présent, futur. Peu importe. Je voulais juste, échapper à cette réalité qu'est la mienne. Échapper à ce monde, que je ne supporte plus, depuis un long moment maintenant. Comme le prouvent les cicatrices de mes poignets. Ma musique se termina. Je la fit repartir à zéro.

Une fois la deuxième fois finie, mon esprit, revint doucement dans mon corps. Le souffle court, agenouillée au sol, le dos arqué, les bras vers le ciel et, un sourire lumineux au possible accroché aux lèvres. J'étais bien. Je n'avais pas été aussi bien, depuis un long moment. J'inspira à pleins poumons, avant de baisser mes bras. Lorsque je baissa la tête, mon regard turquoise, se posa dans une pair d'yeux sanguins, me regardant avec surprise, ainsi qu'une certaine fascination. Je rougis immédiatement, avant de lui tourner le dos rapidement.

J'étais aussi rouge que ses iris et, je pouvais sentir son regard sur mon dos. Depuis combien de temps, était-il là, à me regarder danser, dans une sorte de transe ? J'avais été tellement ailleurs, que je n'avais pas remarqué, que j'avais de la compagnie. Et maintenant, la tortue la plus mignonne de toute la terre, me regardait comme si il avait vu un spéctacle magnifique. Je tenta de calmer les bâtements de mon coeur mais, ça ne fonctionna pas vraiment. Je me leva doucement, avant de me diriger vers la cuisine, où je pris un grand verre d'eau.

- Je ne.... commença-t-on en même temps.

- Pardon, lança-t-on encore en même temps.

- C'est.... commença-t-il, en se passant une main sur la nuque.

- Embarrassant ? demandais-je en lui faisant un sourire gêné. Gênant ? Et, beaucoup d'autres mots du même registre ?

- Oui, répondit-il avec la même gêne que moi.

On se regarda, avant de rigoler. On était bien trop nerveux et, ce n'était pas vraiment dans nos cordes, d'être mal à l'aise avec quelqu'un. On finit par se calmer, avant d'aller s'installer dans son labo. Tout le monde était couché et, le labo était complètement insonorisé. On allait donc pouvoir faire autant de bruit, que l'on voulait. Même si, mise comme ça, ma pensée est assez.... Je secoua la tête. Je m'éparpille bien trop facilement et, avec une rapidité hors normes. C'en devient presque outrant. Je m'installa sur un siège, à sôté du sien.

Je préfère le violet [Tmnt fanfic]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant