Chapitre 17

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Je soupira. Je n'étais rentrée que depuis quelques heures, et j'avais déjà envie de partir. De toutes façons, je n'étais pas vraiment en état, pour le faire toute seule. Je me redressa, tout en serrant les dents, pour ne pas laisser échapper un cri de douleur. Je me laissa reposer contre le mur de ma chambre, à même le sol, là où mon père m'avait balancée, une fois qu'il se fut calmé. Je rassembla tout mon courage, avant de me lever, le plus doucement possible. Il fallait que je désinfecte mes coupures et, que je mette de la glace sur mes futurs bleus.

Je siffla de douleur. Il ne m'avait pas loupée. Cette fois encore. Au moment où je m'apprêtais à entrer dans ma salle de bain, quelqu'un entra discrètement dans la pièce, par ma fenêtre grande ouverte. Je me tourna en souriant, m'attendant à trouver l'un des frères. Mais, ce n'était pas eux. Mon sourire ce fana. C'était lui. Il était là. Il se tenait là, sans bouger, droit comme un piquet, en plein milieu de ma chambre. Mon cerveau me criait, de sortir de là en quatrième vitesse. Mais, mon corps, lui, ne bougeait pas d'un pouce.

Son oeil unique, était posé fixement sur moi. Il semblait m'étudier. Cherchant la moindre chose, qui pourrait lui dire, ce que j'allais faire. Je soupira, avant de me tourner à nouveau vers ma salle de bain. Il laissa échapper un léger grognement, signe qu'il n'était pas très content, que je lui tourne le dos. Mais, il avait déjà de la chance, que je n'ai pas sorti mon téléphone de ma poche, pour appeler mes nouveaux amis. Je siffla de douleur, en me penchant au-dessus de l'évier. Bordel que j'avais mal ! Une grande main - patte tigrée - se posa sur mon armoire à pharmacie.

- Laisse-moi le faire pour toi, souffla-t-il à voix basse.

Je ne posa aucunes questions. Après tout, il ne me voulait pas de mal. Et, aux vues de notre.... situation, il ne m'en ferait pas. Enfin, je l'espérais. Quoi que, si il aurait voulut me faire du mal, il m'en aurait déjà fait. Je me rassis sur mon lit, tout en serrant les dents. Il s'agenouilla devant moi, avant de me faire lever mon haut. Il grimaça, tout en grognant ostensiblement. Il n'aimait visiblement pas, ce qu'il voyait. Ça ne l'empêcha pourtant pas, de s'occuper de moi. Au bout d'un moment, je finis par me détendre. Il n'était pas méchant.

- Comment tu as connu maman ? lui demandais-je, au bout d'un long moment.

- Ta mère, m'a sauvé la vie plusieurs fois, par le passé, répondit-il après qu'il se soit entièrement tendu. C'était aussi, la plus belle et gentille femme, que je n'ai jamais rencontré.

- J'étais prévue ? soufflais-je au bout d'un long moment, d'un silence gênant.

- Pas vraiment, soupira-t-il tout en laissant échapper un long grognement bas. Nous n'avions jamais imaginé, qu'elle puisse tomber enceinte. Pas de moi en tout cas. Et, malgré tous les risques que ça représentait, elle a décidé de te garder.

- Les risques ? demandais-je, tout en portant mon regard sur mon plafond.

- Je suis un mutant, répondit-il simplement comme si c'était sensé être la meilleure explication de tous les temps. Il y avait un risque, ajouta-t-il après avoir comprit mes pensées, que tu le soit tout autant. Pendant toute sa grossesse, j'avais peur, de ce à quoi tu allais ressembler. Ta mère se moquait, en décrivant toutes sortes de choses horribles, à quoi tu allait bien pouvoir ressembler.

- Ça, rigolais-je doucement tout en cachant ma bouche de ma main, c'est bien maman. Toujours à se moquer, des peurs des gens qu'elle aime.

- Tu as aussi été sa victime ? me demanda-t-il, avec une certaine surprise.

- Oh ça oui ! rigolais-je tout en repensant à toutes ces fois, où elle m'avait grandement fait peur, avant de me prendre dans ses bras et, de se mettre à réparer ma peluche de l'époque. Mais, elle finissait toujours, par me rassurer.

Je préfère le violet [Tmnt fanfic]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant