Chapitre 10

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Même une fois calmée, je refusa de le lâcher. Il devait l'avoir comprit, car il ne desserrait pas sa prise sur moi. Au-contraire même. Il me serra un peu plus fort contre lui, tout en continuant de me bercer doucement. Son pouce, situé derrière mon crâne, me le caressait doucement. Je soupira. J'avais tellement envie de rester dans ses bras, que je ne faisais attention à rien. Je pinça les lèvres. Une partie de moi, voulait lui dire la véritable raison, derrière mes larmes. Alors qu'une autre, avait peur que son comportement avec moil ne change.

- De quoi, as-tu si peur ? souffla-t-il contre mon oreille.

- Mon odeur ? demandais-je, tout en rigolant légèrement, sous l'effet de ma gêne.

- Oui, répondit-il doucement. Je sais, qu'on ne se connaît depuis pas longtemps, ajouta-t-il en me serrant doucement contre lui. Mais, si tu as besoin de te confier, je....

- Ça va aller, le coupais-je tout en reculant doucement ma tête.

- Tu.... commença-t-il, tout en faisant glisser sa main, de derrière mon crâne jusque sur ma joue.

- Oublies, le coupais-je en lui souriant tristement, que j'ai pleuré.

- Tout comme je devrais oublier, le fait que tu t'auto-mutiles ? demanda-t-il, avec une pointe de sarcasme.

- Je....

- Tu crois, que je ne l'aurais pas remarqué ? me coupa-t-il avec une certaine colère. Tu crois, que je ne m'inquiéterais pas pour toi ? Et ton frère, tu y as pensé ?

- Ne le lui dit pas ! m'exclamais-je avec une certaine panique. Je t'en supplie ! Ne lui dit rien ! S'il te plaît ! ma voix se fit suppliante, alors que de nouvelles larmes me montaient aux yeux. Je t'en supplies....

- Il mérite de savoir, fit-il en posant son front contre le mien.

- Lorsqu'il le saura, il voudra savoir pourquoi, soufflais-je en cachant mes nouvelles larmes de mes mains. Je veux pas, qu'il sache que....

Je m'interrompis brusquement, tout en me figeant. Il avait faillit m'amener, à faire exactement ce qu'il voulait. Je lui donna un coup de poing, tout en me mettant à pleurer. Il était injuste. C'était injuste, de vouloir me forcer à parler, alors que rien que d'y penser, me faisait souffrir. Je lui donna un autre coup de poing, et un autre, et encore un autre. Il finit par prendre mes mains dans l'une des siennes et, les emprisonna contre le haut de son plastron. Mes larmes, devinrent incontrôlables une nouvelle fois. Je ne chercha même pas, à tenter de me calmer.

- D'accord, soupira-t-il en posant sa main de libre sur ma joue. Je ne lui en parlerais pas. Mais, promets-moi que, lorsque tu auras assez confiance en moi, tu me parleras.

Je hocha la tête doucement. Il soupira, avant de lâcher mes mains, pour passer son bras autour de mes hanches, et poser sa main dans le creux de mon dos, puis me serrer à nouveau contre lui. Sa main sur ma joue la quitta doucement, pour essayer de chasser mes larmes. Je finis par me calmer à nouveau, avant de me mettre à rougir. En me calmant, mes pensées dévièrent et, finirent par se poser, sur le fait que mon chemisier, était maintenant plein de son sperme. Il se tendit, en comprenant certainement, la même chose que moi.

- Dé.... désolé, souffla-t-il avec une gêne immense.

- Je.... Euh.... C'est.... Mmh.... m'embrouillais-je totalement, tout en rougissant encore plus, égalant sans nuls doutes, la couleur du masque de Raph.

Il me lâcha, me laissant m'éloigner de lui. Dès que nos corps ne furent plus en contact, je ressentis comme un vide en moi. Dos à lui, je retenais avec grand peine, le besoin de me jeter à son cou, pour le reprendre dans mes bras à nouveau. L'avoir contre moi, me manquait déjà horriblement. Je secoua la tête. Je ne devais pas avoir ce genre de pensées pour lui. Après tout, je n'étais qu'un passe temps. Une fille, pour remplacer l'orange. Prise d'une soudaine idée, je profita du noir complet de la pièce, pour retirer mon chemisier.

Je préfère le violet [Tmnt fanfic]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant