Secrets | Jughead Jones | Riverdale

20.

Le soir-même, Rose avait contacté le jeune blond pour venir chez elle, elle avait besoin de lui raconter beaucoup de choses, à vrai dire. La jeune femme souhaitait lui raconter son histoire pour qu'il comprenne ce qu'elle avait traversé durant son enfance : secouée par la mort de sa mère et le travail nécessitant de son père.

Quant au jeune homme à l'éternel bonnet couronne sur le crâne, il écrivait sur son ordinateur, les dernières avancées de l'enquête, enfin presque... ils savaient uniquement où se trouvait Polly. Le meurtre de Jason semblait inéluctable, et rempli de mystères.

Rose Whitaker

Liam, assis devant elle, les jambes croisées sur le canapé regardait un point à l'horizon qui se profilait derrière la fenêtre. La nuit était tombée, montrant que l'hiver pointait le bout de son nez.

- Je n'arrive pas y croire Rose. Pourquoi ne pas me l'avoir dit avant ? Demandait le jeune blond.

- Je ne voulais pas te rajouter une charge supplémentaire sur les épaules. J'avais pas envie de paraître comme une fille qui veut être au centre de l'attention ou quoi. Je suis pas Cheryl. C'était déjà assez difficile pour moi.

- Je sais bien. Je veux juste que tu comprennes que je suis là. Tu peux me parler, je resterais toujours ton meilleur ami.

- Oui je sais, souriait tristement Rose.

Le téléphone du jeune gay sonnait, un message venait de lui apparaître, faisant tracer un sourire sur les lèvres du jeune homme.

- Ton amant ? S'intéressait la jeune femme, un rictus au coin des lèvres.

- Secret défense.

- Dis-moi Liam ! Je le dirais à personne.

- C'est un secret.

- Reggie ? Demandait Rose, prête à tout.

- Non, et heureusement. Non pas qu'il soit beau, mais il a rien dans le crâne.

- Kevin alors ? Le beau fils du shérif Keller ?

- Non, rougissait Liam, démasqué.

- Tu rougis, c'est adorable. Personne t'en veux tu sais.

- Oui je sais bien, mais je préfère que personne ne soit au courant. Pas comme l'année passée.

- Ne t'inquiète pas, rien ne t'arrivera ici.

Le jeune blond lui accordait un sourire, avant de lui embrasser la joue et de quitter la demeure silencieusement. Rose soupirant longuement, allumant le poste-radio de l'ancien garage, aménagé en une salle de danse spécialement pour elle. Les murs étaient de couleur gris taupe, la porte du garage ayant été remplacée par un mur et plusieurs grandes fenêtres pour laisser passer la lumière, ainsi un grand miroir pour voir les gestes. C'était comme son cocon, elle se sentait à l'abri ici, loin de tout.

La jeune femme mit une musique en route, se plaçant ensuite au milieu de la pièce, entamant ainsi ces gestes gracieux portés par la musique. Game of Survival de Ruelle se diffusait dans l'ensemble de la pièce, parlant entre autre de la vie, ici, à Riverdale.

Jughead Jones

Le jeune homme à l'éternel bonnet sur la tête, était pensif, écrivant sur son ordinateur le dernières nouvelle de l'avancée de l'affaire Blossom. Tout le monde autour de lui se comportait étrangement, à commencer par son meilleur ami Archibald. Cette aventure avec la professeur de musique Miss Grundy l'avait totalement changé, il voulait se croire plus mature qu'il ne l'était réellement. D'un autre côté, il y avait aussi Betty qui paraissait différente avec lui, et ça depuis qu'il l'avait embrassé en venant dans sa chambre, dans le dos de Madame Cooper.

* Flashback *

L'après-midi dernier, ils avaient profité d'un temps libre commun pour pouvoir discuter et réfléchir sur le mystérieux meurtre de Jason, le jumeau roux de cette illustre famille.

- Toute cette histoire est quand même des plus étranges. Tu ne trouves pas Jug' ? Demandait la jolie blonde à son ami.

- Si évidemment. Mais... On a aucun élément pour nous permettre d'avancer.

- Si ! On en a un, Polly, souriait la jeune femme. C'est sûrement une des dernières personnes à l'avoir vu, hormis Cheryl.

- Tu sais où elle est ?

- Oui, j'ai fouillé dans le sac de ma mère hier matin quand tu es venu manger. C'est un centre assez religieux. On va devoir prendre le bus pour s'y rendre.

- C'est pas bien grave, c'est quoi le nom ?

- Au centre des Soeurs de la Miséricorde.

- Okay, on y va. Ta sœur doit absolument être au courant pour Jason.

La jeune blonde acquiesçait aux propos du jeune homme, enfilant tous deux leurs manteaux. Cependant, Jughead paraissait préoccupé par quelque chose.

- Tu vas bien ? Demandait Betty, inquiète.

- Oui ça va. Je dois faire quelque chose avant qu'on parte.

La jeune femme regardait son ami en fronçant les sourcils, avant que celui-ci ne vienne poser ses lèvres sur celles de Betty. Elle répondit alors à son baiser, s'écartant quelques secondes plus tard avant de partir en se tenant la main.

- Allez, on doit partir maintenant. Le monde attend de découvrir la vérité.

- Toujours aussi philosophe, riait doucement la jeune femme en suivant Jughead.

* Fin du flashback *

Le jeune homme repensait ensuite aux événements qui avaient suivi, d'après ce que Betty lui avait raconté puisqu'il n'avait pas le droit de l'accompagner, n'étant pas de la famille. La jolie et future mère ne savait pas le triste sort de son amant, croyant qu'il avait réussi à s'échapper. Croyant qu'il était à la ferme où tous deux avait prévu de s'installer quelques semaines avant de démarrer une nouvelle vie. Ces deux jeunes gens n'avaient pas pu commencer leurs vies d'adulte que de multiples sorts s'étaient déjà acharnés sur eux.

Déjà, Hal et sa femme avaient décidé d'enfermer leur aînée dans un centre pour qu'elle ne parte pas avec Jason, sachant par avance le plan qu'ils avaient manigancé ensemble avec l'aide de Cheryl. Ensuite, Betty avait cru en ses parents en la croyant malade, même si une part d'elle restait encore indécise et surprise par ce mensonge caché.

De l'autre côté, Hal et Alice avaient fait croire à Polly que sa jeune sœur ne souhaitait plus la te voir. Tant de choses qui restaient encore mystérieuses... par commencer la voiture dont la future mère avait parlé à sa sœur, celle qui aurait dû servir aux deux amants de quitter cette sombre ville. Malheureusement, les parents Cooper avaient forcé le destin en appelant ces deux hommes habillé de blanc.

Le destin n'était jamais fixé par avance...