Secrets | Jughead Jones | Riverdale

31.

L'affaire était classée. FP avait donc été acquitté, simplement ayant reçu un avertissement pour avoir menti à l'ordre public et avoir dissimuler la vérité. Il en voulait à son fils, mais l'avait remercié parce que grâce à lui, il évitait la prison, mais aussi de paraître être un mauvais père.

John et lui s'étaient pardonné pour toutes les erreurs commises dans le passé, puisqu'au final, ils se retrouvaient tous deux sans femme. Ils avaient vécus des moments difficiles ensemble avant de se séparer à cause d'une dispute entre leurs épouses.

Rose Whitaker

Près de deux semaines s'étaient écoulées, la jeune femme avait rompu avec le beau roux, puisque Rose s'inquiétait de ne plus voir son meilleur ami d'enfance. Chose que ne comprenait pas le joueur, ayant retrouvé une nouvelle petite-amie une semaine après : Valerie des Pussycats. Tous les deux partageaient l'amour de la musique et du chant...

- Liam... j'en ai marre.

- De quoi encore ? Demandait le blond en se tournant vers sa meilleure amie, allongée sur le lit, la tête vers le sol. Arrête ça tu veux ? Tu vas avoir mal au crâne après.

- Je déteste le célibat, soupirait-elle en suivant les conseils de son ami.

- Personne aime le célibat, andouille. Mais... dis-moi. C'est pas plutôt avoir du sexe que tu n'aimes pas le célibat ?

- Mais non voyons !

- Tu rougis Rose, t'es grillée. Avoue tout ! Tu le faisais souvent avec Archie ?

- C'est gênant de parler de ça avec toi... Bon, oui souvent. T'es content ?

- Je le savais, souriait-il en coin. Combien de fois ?

- Ça dépendait, avouait-elle en haussant les épaules. Tu sais, si c'était le week-end ou non.

- Je vois.

- Et toi alors ? Avec notre Kevin adoré ?!

- Ca n'a pas marché entre nous... Il a trouvé quelqu'un d'autre que moi, c'est la vie ! C'était déjà le soir lors de la fermeture du drive-in...

- Désolé, soufflait-elle.

- Bref. Que dirais-tu d'un petit milksake chez Pop's ?

- Je ne dis jamais non !

***

Tous deux, assis l'un en face de l'autre, riaient aux éclats. Pop's leur jetait parfois un coup d'œil, un sourire sur les lèvres, ne pouvant s'empêcher d'aller discuter avec eux un peu.

- Alors les jeunes ? Vous en re-voulez un ?

- Oh non, merci Pop, remerciait Rose.

- Allez, c'est la maison qui l'offre, souriait-il. Après tout ça, vous en avez bien besoin.

- C'est gentil, merci beaucoup.

Le vieil homme noir quittait la table avec les deux coupes vides afin d'en préparer deux autres. La porte s'ouvrait alors, laissant apparaître un Jughead, mal en point, les cernes sous les yeux et le teint blafard. Rose était dos à lui, n'assistant pas à cette douloureuse scène. Cependant, le regard de son meilleur ami lui fit changer de direction.

Son souffle se coupait à sa vue, les larmes s'entassant dans ses yeux, tandis que des regrets lui prenait la gorge. Rose se levait brusquement avant de venir courir dans les bras de cet adolescent autrefois heureux.

- Jughead, parle-moi. Je suis désolée... Pardonne-moi...

- Rose... des larmes vinrent perler sur son épaule, doucement et régulièrement. Ce n'est pas de ta faute, mais de la mienne. Je t'ai repoussé, et c'est entièrement de ma faute, disait-il en se décollant d'elle.

- Viens, on va chez moi. Je prends mes affaires et j'arrive.

- D'accord, je suis dehors.

La jeune femme prenait ses affaires, expliquant la situation à son meilleur ami qui l'avait remplacé par un garçon brun aux yeux verts. Liam la laissait partir, conscient de la situation.

- Qu'est-ce qu'il se passe ? Jug', dis-moi ce qui ne va pas, demandait Rose.

- Je sais plus rien. Betty m'a quitté parce que je me préoccupais pas assez d'elle, je n'ai même pas eu le courage de la retenir. Je voulais que tu reviennes, mais je me suis dit que j'étais qu'un lâche et que je ne te valais pas, alors j'ai rien fait. Mon père a essayé de me motiver, mais rien n'y fait...

- Ne t'en fais pas, on va boire un chocolat chaud tranquillement, d'accord ? Tu verras, tout va s'arranger.

***

Une fois chez elle, la jeune femme allait préparer les boissons avant de revenir avec un plateau rempli de gâteaux pour remonter le moral de Jughead.

- Ton père t'en veux encore ? S'enquit la jeune femme, en fronçant ses sourcils.

- Non, il me l'a dit. Sauf qu'il a encore du mal à accepter la vérité. D'un autre côté, il nous remercie de l'avoir extirpé de là. Et Cheryl ? Comment elle va ?

- Au plus mal... Hier soir, elle m'a téléphoné pour m'avouer que c'était elle qui avait brûlé sa maison. Elle ne pouvait plus vivre dedans, pas après la mort de son père et de son frère.

- C'est mieux ainsi, je pense.

- Riverdale est une ville vraiment étrange quand on y pense. Pourquoi cette ville et pas une autre ? Questionnait Rose, en regardant un point invisible au loin.

- Le destin je suppose.

- La vie fait vraiment mal les choses...

Jughead Jones

Le jeune homme au bonnet-couronne regardait sa meilleure amie installée à ses côtés, il ne pouvait pas nier qui la trouvait belle, mais il ne pouvait pas faire ça à son  meilleur ami.

- J'ai quelque chose d'important à te dire, tu vas t'énerver je pense, même sûrement.

- Quoi ? Tu... me dis pas que tu attends un enfant de Archie ?

- Non non non, ne t'inquiète pas. L'autre soir, j'ai vu Betty en train d'embrasser Archie. Ça avait l'air sérieux entre eux...

Jughead se levait brusquement, la tête entre ses mains en train de faire les cent pas. Il n'en croyait pas ses oreilles, la jolie blonde n'aurait pas pu le trahir ainsi.

- Mais, c'est impossible. Jamais elle n'aurait fait ça.

- Juggy, Veronica était avec moi. On a vu la même chose aussi. Archie n'est qu'un idiot, dire que je le croyais sincère, soupirait Rose.

- Comment ça il n'était pas sincère ? Depuis ce soir-là, rien n'est pareil ! J'en ai marre ! Qu'est-ce qui s'est passé bon sang ?

- Il disait m'aimer, mais apparemment il s'était trouvé une copine la semaine après notre rupture. Maintenant, il trompe Valerie.

- Le monde est composé d'hypocrites désormais, plus personne n'est vrai avec les autres. On a tous une facette différente, chacune intervenant selon la situation, soupirait Jughead. C'est déprimant quand on y pense, se dire qu'on fait les hypocrites en réalité.

- C'est chiant quand on y pense. On devrait même pas y penser en fait.

Le jeune homme riait, elle n'avait pas tort de penser ça. La vie était quelque chose d'unique qu'on nous donnait, mais tout le monde n'en prenait pas vraiment compte : certains se droguant, d'autres s'entre-tuant, d'autres en prison... Tellement de possibilités différentes que cette vie nous offrait, mais on faisait pas vraiment les bons choix et on oubliait que c'était un cadeau unique.