Chapitre I, Le début du cauchemar.

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Jen : Il est tard Matt je devrais peut-être rentrer chez moi ?
Matt : T'es sûre Jen ? Parce que sinon tu m'attends cinq secondes je vais prendre mon fauteuil en photo pour insta' et on va chez moi... ou... je peux aussi te déposer chez toi.
Jen : Non t'inquiètes, reste avec les autres, t'occupe pas de moi.
Matt : Ca va ?
Jen : Oui, je suis fatiguée. C'est pas ma semaine.

La brune, depuis une semaine, court partout, dans tous les sens. Elle est très fatiguée et cumule les emmerdes. Entre ses problèmes d'eau dans son appartement, son changement de manager et sa voiture qui démarre une fois sur deux, et puis surtout les paparazzis qui traînent devant chez elle à épier toute sa vie chaque seconde qui passe, elle est complètement à bout ; elle est fatiguée. Jenifer quitte alors seule le mythique studio de The Voice et marche aussi vite que son corps le lui permet jusqu'à sa voiture. Celle-ci ne démarre pas, la brune s'énerve seule dans ce grand parking vide et sombre. Il fait déjà nuit et il fait un peu frais mais la brune se reprend en main. Elle décide de faire une chose qu'elle n'a pas faite depuis longtemps, à vrai dire depuis qu'elle est célèbre. Elle va rentrer en transport en commun. Elle n'a ni le courage ni la patience d'appeler un dépanneur, et il est hors de question de retourner en arrière pour déranger Matt alors qu'elle vient juste de refuser sa proposition. Elle part vers la gare pour prendre le RER quand un homme grand et baraqué l'accoste. Sans se méfier, elle n'y prête pas plus attention au début. Mais elle ressent quand même un sentiment de mal-être un peu bizarre, celui que toute femme qui est déjà rentrée seule chez elle la nuit connait. Un sentiment d'insécurité qui pourrait te paralyser entièrement. L'impression d'être suivie, surveillée. L'impression d'être oppressée, cette sensation qui vous pousse à tirer un peu sur votre tee-shirt pour camoufler votre corps.

Homme : Hey ma belle t'as pas une clope s'il te plaît ?

Jenifer lui en donne une sans même vraiment le regarder. Elle espère qu'il va vite partir.

Homme : Merci. Tu sais je vais pas te tuer tu peux me regarder au lieu de faire ta pute.

Jenifer énervée mais trop fatiguée pour rétorquer commence à partir, quand tout d'un coup elle sent une forte pression sur le haut de son bras. L'homme lui a saisi le bras et d'une main il l'entoure complètement. A cette instant précis où le danger n'est plus une simple impression mais une réalité le cœur de la brune se serre, elle manque un battement mais ne comprend pas encore très bien ce qu'il se passe. 

H : Eh ! Pétasse j'ai pas fini de parler. Tu m'écoutes et tu me réponds. Sale pute.

Elle baisse la tête apeurée et essaye de partir. Le mec se met alors en travers de son chemin pour la bloquer avec tout son corps.

H : C'est quoi le problème, t'as peur ? Un mec de Saint-Denis ça te fait peur, c'est ça ? Je suis pas de Paris 16e alors je suis dangereux !?
Jen : Non, laissez-moi s'il vous plait.
H : Quoi tu veux pas que l'on s'amuse, je suis sûr je peux te faire kiffer bien plus que tes pd en smoking des beaux quartiers. J'en ai une grosse moi.

L'homme embrasse Jenifer dans le cou, il l'empêche de bouger et pourtant elle s'agite quand même. Ça ne fait qu'exciter ce connard qui est prit d'un sentiment malsain de pouvoir et d'autorité. Il lui fait un suçon dans le cou, puis s'éloigne de Jenifer qui se met à hurler. L'homme plaque violemment sa main sur sa bouche pour la faire taire. La tête de la brune se heurte brutalement au mur, son sang coule légèrement. Elle apporte sa main contre sa blessure. Le mec bande et ça elle le sent très clairement contre elle. Elle est si effrayée et en même temps dégoûtée. Une larme coule sur sa joue, elle sait ce qu'il va se passer maintenant. Elle sait aussi que, quoi qu'elle fasse, il est plus fort qu'elle et que, si elle se débat de trop il risque de la tuer. Sa main est pleine de sang et le mec tente de l'embrasser à nouveau. Elle pose sa main sur le tee-shirt de son agresseur pour le repousser. Une tâche rouge apparaît donc sur le haut de celui-ci.

Homme : T'as fait quoi là ?

Il retire alors son tee-shirt. Jen en profite pour partir en courant mais très affaiblie elle s'écroule au sol deux cents mètres plus loin. Elle crie à l'aide mais personne ne l'entend, ou alors de chez eux ils montent le son de leurs télés et préfèrent ignorer. L'homme court vers elle et il s'assoit à cheval au-dessus d'elle. Il met son tee-shirt dans sa bouche pour la résoudre physiquement au silence.

Homme : Chut, chut on va déranger les voisins.

Il rit et d'une main baisse le pantalon de la corse. Il lui met un coup fort sur les fesses, elle gémit de douleur.

Homme : Oh tu m'excite salope.

Il retire alors ses propres vêtements et entre violemment en elle. Elle hurle à travers le tee-shirt et pleure toutes les larmes de son corps. 

Homme : Quoi tu aimes pas ?

Il la retourne brutalement et elle crache alors le haut blanc. Il la déshabille entièrement et la pénètre encore et encore. Elle pleure et hurle elle le supplie de la lâcher. Après une quinzaine de minutes l'homme se lève se rhabille et part comme si tout était normal, comme s'il n'avait rien fait de mal et qu'en tant que femme, elle était là pour ça. Comme si sa vie à elle ne comptait pas, comme si elle ne valait rien. Il se tourne une dernière fois vers elle et lui dit « On se reverra... ». La brune se rhabille comme elle peut le plus vite possible et marche difficilement vers les plantes qui décorent les trottoirs, elle vomit alors dans les buissons et retourne à sa voiture le regard vide, brisé. Elle se couche sur la banquette arrière, verrouille la voiture à clé et passe la nuit sur le parking à pleurer et sursauter au moindre bruit. Elle se sent si salle et honteuse et tellement seule. Elle n'a qu'une seule envie c'est que le jour se lève, que le studio ouvre ses portes pour qu'elle puisse aller dans sa loge pour se laver et se débarrasser de cette sensation horrible de le sentir encore sur elle.

Ça fait si mal Où les histoires vivent. Découvrez maintenant