Un monde plein de mystère

60 - La souffrance d'un cœur

Konoha

Algalle savourait la chaleur et le son régulier de la respiration de Gaara.
Ils étaient allongés sur le lit face à face, recouverts par une simple couverture. Après avoir échangé autant de baisers qu'ils le voulaient, ils se contemplaient l'un l'autre.
Algalle sortit sa main du dessous la couverture et la glissa dans les cheveux de Gaara juste au dessus de son oreille. Aussitôt le rouquin appuya sa tête contre sa main.

- Qu'est-ce que tu ressens ? Souffla Algalle.

- Je me sens bien... Quand tu es là tout est plus simple. Comme si je trouvais enfin un équilibre. Je crois que je suis heureux.

Algalle ne put que sourire.

- Moi aussi je suis heureuse...

Gaara s'empara de ses lèvres puis passa ses mains dans son dos pour la serrer contre lui. Ils échangèrent un baiser ardent qui ne s'arrêta que lorsqu'ils durent reprendre leur souffle.
Haletant, le rouquin se remit sur le dos et replia ses bras sous sa tête. Il grimaça et Algalle comprit qu'il avait mal à son épaule.
Doucement elle se redressa avant de s'asseoir sur les hanches du garçon pour examiner sa blessure. Elle avait bien cicatrisée, il n'en restait plus qu'une légère croûte tout en longueur.
Algalle se redressa et remarqua que Gaara la fixait, l'air mal à l'aise.

- Un problème ? Souffla t'elle.

Pour toute réponse, le rouquin se redressa et l'enlaça.

- Tu es belle...

Algalle sentit ses joues s'enflammer. Gaara les lui effleura avec douceur.

- Tu rougis beaucoup.

- C'est juste que ce que tu me dis me touche, répondit Algalle en se remettant sur le coté. Souvent, les gens me voient comme une gamine inoffensive et quand je vois ton niveau et celui de Naruto, je peux que leur donner raison...

- Tu es forte, plus que tu ne le penses. Tu es intelligente, tu détectes mieux que personne les dangers et quand c'est nécessaire tu fais preuve d'une grande puissance.

Algalle eut un sourire bien qu'elle était sûre que Gaara disait ça pour la consoler.

- Je ne sais pas faire de clones, tout juste de la métamorphose de bas niveau, et encore moins grimper aux arbres ou marcher sur les murs.

- Ça s'apprend tout ça.

Algalle tiqua. Elle posa ses bras sur les épaules de Gaara et plongea son regard dans le sien.

- Si je t'apprends à comprendre et à contrôler tes sentiments, tu m'apprendras à manipuler mon chakra ?

Gaara parut surprise de sa demande mais il finit par acquiescer.

- Si tu veux.

- Comme ça c'est donnant, donnant, se réjouit Algalle en se laissant retomber sur le lit.

Le rouquin la dévisagea un instant en se rappelant les paroles d'Ashitako : C'est en donnant qu'il recevra.
Il se rallongea puis se tourna vers Algalle qui fixait le plafond.

- C'est comment de rêver ?

La jeune fille mit un temps à comprendre sa question.

- Tu sais t'es pas obligé de dormir pour rêver, fit elle avec un sourire.

Elle se tourna et vint coller son front contre celui de Gaara.

- Fermes les yeux...

Le rouquin obtempéra. Algalle se concentra. Elle visualisa ses différents liens puis essaya de se connecter à celui la reliant à Gaara mais il se comportait comme de la fumée, se dissipant pour se reformer plus loin.