Contrairement à tous les autres, ce voyage fut calme.
Pas d'empressement, pas d'imprévus, rien d'autre qu'une route déserte.
Malgré la détermination de son choix et la joie de rester auprès de Gaara, Algalle marqua un temps d'arrêt à la frontière du pays du Feu et celui du Vent.
A nouveau la vue du désert l'emplit d'une douce nostalgie mais elle se teinta vite d'angoisse. Comment allait être sa vie à Suna ?
Serait-elle heureuse ? Et si ça se passait mal... ?
Algalle rejeta cette pensée, tout allait bien se passer, Gaara était à ses côtés.
Le désert était vraiment le terrain de prédilection du garçon. Le sable se mouvait à sa seule pensée et il pouvait en faire jaillir mainte chose. Algalle était admirative, surtout que Gaara semblait enfin serein. Il ne se sentait plus en danger et partageait volontiers avec son frère et sa sœur. C'était beau à voir.
Algalle participait aux discutions, tentait de se projeter dans l'avenir, mais tout était si incertain pour elle.
Allongée dans le sable, elle regardait les myriades d'étoiles qui luisaient d'une douce lumière.
– C'est beau, souffla t'elle.
– J'ai toujours aimé la nuit et les étoiles, souffla Gaara. Tout est plus calme.
– Sauf sous la pleine lune.
Algalle tourna la tête vers le garçon qui souriait.
– En effet, mais c'est du passé.
Il tourna à son tour la tête et ils se dévisagèrent un instant.
– Tu as peur ? Reprit Gaara après un temps.
– Un peu... C'est un grand changement et je ne sais pas vraiment à quoi m'attendre. Mais non, je ne regrette pas mon choix.
Gaara sourit à nouveau avant de se reporter vers les étoiles.
– Je comprends, et je te suis reconnaissant d'avoir ce courage.
Algalle tiqua avant de se redresser sur son coude.
– Si la situation était inversée tu en ferais sûrement autant.
– J'aime à le croire... Je ne suis pas aussi courageux que toi.
Algalle passa sa main dans les cheveux de Gaara.
– Si tu l'es. Peut-être différemment mais tu l'es.
Gaara se redressa et déposa un doux baiser sur ses lèvres. Algalle sourit puis se lova contre lui. Elle aimait déjà cette nouvelle vie.
Elle dormit blottit contre Gaara et bercée de doux rêves.
Temari les réveilla à l'aube et s'attela à préparer un semblant de petit déjeuner.
– Pourquoi on se lève si tôt ? Questionna Kankurô en se frottant les yeux.
Temari accrocha la bouilloire au-dessus du feu puis elle se tourna vers Algalle qui venait de s'asseoir à côté du foyer.
– C'est le moment.
– Oui, c'est à partir d'ici.
– Qu'est-ce qui se passe ? S'enquit Kankurô tandis que Gaara s'asseyait à son tour.
– C'est ici que nos routes se séparent, répondit Algalle avec un sourire. Du moins pour un temps.
Surprit, Gaara se tourna vers elle.
– Et où va t'on ?
Algalle sourit à nouveau, il savait qu'il venait avec elle.
– Toi et moi, on va à Suna, fit Temari en pointant Kankurô du doigt. Eux, ils partent de leur côté.
– Et ils vont où ? Se hasarda Kankurô perplexe.
– A mon temple.
_ « On rentre à la maison ! » _ se réjouit Ashitako.
Gaara se contenta d'acquiescer d'un signe de tête comme si tout cela lui était bien égale mais Algalle savait que ce n'était pas le cas. Il avait envie de partir avec elle, de découvrir encore des choses sur sa vie. Cette pensée lui fit chaud au cœur.
Après avoir pris leur petit déjeuner, Algalle sella Balthazar puis attendit que Temari et Kankurô soient prêt au départ.
– On arrivera à Suna avant vous, fit la blonde. On dira que tu devais récupérer des affaires et que Gaara t'as escorté, je ne pense pas que ça dérange Baki.
– Même si ça le dérange on s'en fiche, ajouta Kankurô. Rentez vite quand même et surtout faites attention à vous.
_ « Au pire même s'il se lance à notre poursuite, il n'est pas près de nous trouver. » _ se moqua Ashitako.
Algalle sourit tandis que Temari et Kankurô s'en allait. Elle les regarda un instant s'éloigner puis elle se tourna vers Gaara qui attendait sagement près de Balthazar.
– On y arrivera plus vite à cheval, fit Algalle en vérifiant une dernière fois les sangles.
Elle mit le pied à l'étrier puis se hissa sur le dos de son cheval. Elle prit place avant de tendre la main à Gaara qui grimpa sans une hésitation. Il enroula ses bras autour de la taille de la jeune fille qui talonna sa monture. Balthazar s'élança dans le désert, les chiens à sa suite.
Ils galopèrent un long moment dans le jour levant tantôt bifurquant, tantôt longeant les hautes dunes.
– Comment tu fais pour aller au temps de Ouista ? demanda Gaara lors d'une pause. Il est censé être introuvable.
Algalle sourit.
– Sauf pour ceux qui savent où il est. En fait, c'est une sorte de malédiction mais parfois, quand on en a le plus besoin, ça devient une bénédiction. J'aime à penser que ma mère l'a trouvé parce qu'elle avait besoin d'un abri mais en réalité c'est la présence d'Ashitako en moi qui la guidait. C'est un peu comme une boussole.
_ « Merci de la comparaison ! » _ gronda le démon.
– Mais j'ai aussi des points de repères comme des rochers, des oasis, parfois même les étoiles, puis Balthazar connaît la route, ça aide aussi.
Gaara hocha la tête mais Algalle sentit qu'il avait encore des questions.
– Et si je voulais y retourner sans toi, ça serait possible ?
Algalle haussa les épaules, elle n'avait pas la réponse.
_ « En théorie non... mais au vu du lien qu'il y a entre vous, j'en sais rien. Il se peut qu'il arriverait à trouver les portes du temple, surtout si tu es dedans ou avec lui. » _ répondit Ashitako.
– Normalement non, répéta Algalle. Mais il pense qu'avec notre lien tu pourrais y arriver, surtout si je suis avec toi ou dans le temple.
Gaara se contenta de hocher la tête, la réponse lui convenait.
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Un monde plein de mystère
FanficAlgalle n'a que deux buts : vivre sa vie et aider les autres. Mais le destin lui imposera tout autre chose, entre amitié, amour, démon et lien mystique, elle devra apprendre à vivre dans un monde qu'elle ne comprend pas toujours. Une seule chose est...