79 - Une demande urgente

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- Ils étaient prêt à utiliser ce type de technique l'un contre l'autre ? Demanda Gaara.

Malgré son air calme, Algalle sentait qu'il était troublé. Elle lui avait raconté le combat entre Naruto et Sasuke qu'elle n'arrivait toujours pas à comprendre.
Gaara prit un biscuit dans le sac de confiseries que Naruto avait donné à Algalle.

- Temari dit que je suis en train devenir gourmand, fit-il en prenant une bouchée. J'ai maintenant une nette préférence pour les choses sucrées.

- Je t'ai contaminé alors, sourit Algalle. Pour en revenir à Naruto et Sasuke, je comprends pas que ça ait prit de telle proportion...

- On ne peut jamais vraiment savoir ce qu'une personne ressent envers une autre...

- C'est à dire ?

Gaara lui lança un regard en biais puis ses yeux se posèrent sur une table non loin de la leur avant qu'il ne reporte son attention sur le paquet de confiseries.
Ils étaient dans une auberge qui faisait aussi office de taverne et bien plus douteuse que les deux qu'Algalle avait visitée auparavant.
Les chiens n'étant pas admit et ils avaient dut rester avec Balthazar dans une étable poussiéreuse et sentant le renfermé.
La clientèle était tout aussi douteuse mais ils n'avaient pas vraiment le choix, ils devaient rester discret. Ils étaient assit dans un coin, un peu en retrait, et une table était particulièrement bruyante. Elle était composée de six hommes aux airs de mercenaires qui parlaient bruyamment et faisaient des remarques plutôt mal placées aux deux serveuses de l'établissement.

- Ne les regarde pas, murmura Gaara alors qu'Algalle regardait par dessus son épaule.

- Qu'est-ce que tu voulais dire ?

- Rien de particulier...

_ « Il te cache un truc... Tire lui les vers du nez ! »_ lança Ashitako suspicieux.

Algalle croisa les bras et fixa Gaara.

- Je vois bien qu'il y a un truc, fit-elle en plissant les yeux. Tu sais quelque chose ?

Gaara soupira, il savait ce combat perdu d'avance.

- Dès ma première rencontre avec Sasuke j'ai su qu'il était fort et... emplit de colère. Au fur et à mesure de l'examen cette colère s'est muée en haine et maintenant en rancœur apparemment.

- Envers Naruto ? S'étonna Algalle.

Gaara secoua la tête.

- Non, là c'est tombé sur lui mais en fait il en a après toutes les personnes qu'il sent forte. Je l'ai vu dans son regard, il a soif de vengeance et pour cela il doit être le plus fort. Voir que Naruto l'égale l'énerve et il cherche à se prouver qu'il est le plus fort, quitte à écraser son adversaire.

- C'est aussi ce que tu ressentais ?

Algalle eut peur que la question ne dérange Gaara mais il ne tarda pas à répondre.

- Un peu oui. Quand on s'est croisé sur la route de Konoha, j'ai senti la puissance de ton aura, alors j'ai voulu me mesurer à toi car si je pouvais battre un être fort, ça prouvait que j'étais en vie, que j'existais.

- Mais ça ne s'est pas passé comme prévu...

- C'est le moins que l'on puisse dire.

Algalle eut un sourire. Gaara lui parlait maintenant de sa vie d'avant sans filtre mais elle avait un peu de mal à tout comprendre.

- Pour moi chercher à devenir fort pour se venger est une erreur, reprit-elle après un temps. Une fois la vengeance accomplit, que restera t'il ? Rien. Je comprends pas que l'on cherche à devenir puissant juste par représailles.

- C'est une chose que j'aime chez toi.

- Quoi, que je ne comprenne rien ?

- Non, répondit Gaara amusé. Que tu n'envisages pas le seul fait d'avoir envie de se venger. Malgré tout ce qui t'es arrivé, tu n'as aucune rancœur.

- A quoi ça servirait ? La vie est courte, j'ai pas envie de la gaspiller en courant après une envie chimérique qui m'apporterait rien au final.

- C'est ce que j'aime en toi, cette envie d'aider autrui sans jamais vraiment penser à toi.

Algalle sentit ses joues rougir. Gaara la fixait avec une intensité qui la mettait mal à l'aise. Soudain un cri s'éleva dans la salle, la faisant sursauter.

- Monsieur, s'il vous plaît ! Se plaint une des deux serveuses.

Un homme, visiblement un peu éméché, l'avait enserré par la taille et obligé à s'asseoir sur ses genoux.

- Allez, boit un coup avec nous, passe un bon moment, lança un autre en lui tendant une chope.

Dans son mouvement, il renversa un peu du contenu de la chope sur la chemise de la serveuse ce qui provoqua l'hilarité de la tablée.

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