Un monde plein de mystère

67 - Départs et arrivées

Konoha

Algalle ajusta sa tenue puis sortit.
Elle portait une robe tunique beige et avait laissé ses cheveux détachés. Elle marcha d'un pas lourd vers le logement de Gaara.
Arrivée, elle vit que la porte était ouverte et que Kankurô sortait des sacs qu'il déposait devant l'entrée.

- Salut, fit il en la voyant arriver.

- Salut, prêt pour le départ ? répondit Algalle avec autant d'entrain que possible.

- Faut bien. Gaara !

Le rouquin ne tarda à apparaître à la porte. Il vit alors Algalle et s'avança vers elle.
La jeune fille lui adressa un sourire qu'elle voulut neutre mais le cœur n'y était pas.

- Elle fout quoi, Temari ? Demanda Kankurô en regardant l'heure.

- Elle dit qu'elle vérifie qu'on ait rien oublié, répondit Gaara avec calme.

- Elle nous prend pour des idiots ou quoi ?

Algalle sourit de l'agacement du marionnettiste. Elle attendit qu'il soit entré dans l'appartement pour se pencher sur Gaara et déposer un baiser sur ses lèvres.

- Qu'est-ce que tu ressens ? Demanda t'elle dans un souffle.

- Rien de particulier... j'ai pas vraiment envie de partir mais il le faut.

Algalle passa sa main dans les cheveux du rouquin.

- Oui, il faut... puis je viendrais vite.

Gaara lui prit la main et plongea son regard dans le sien. Algalle comprit qu'il prenait ça comme une promesses et elle sourit.
Temari et Kankurô ressortirent puis fermèrent la porte avant de prendre leurs sacs. Algalle les accompagna jusqu'aux portes, Bébé à ses côtés. Le chien noir semblait particulièrement proche de Temari.
Ils sortirent du village et Algalle les suivit encore. A chaque fois, elle se disait « encore quelques mètres » mais elle ne pouvait se résigner à les laisser s'en aller.
Une douleur s'était installé au niveau de son cœur mais elle n'osait en parler à Gaara. Il s'en voudrait sûrement et cela rendrait la séparation plus douloureuse encore.

- Tu devrais rentrer maintenant, nous sommes assez loin du village, fit Gaara en s'arrêtant.

Algalle s'arrêta à ses côtés et Temari et Kankurô quelques pas plus loin.

- Ce n'est qu'un A bientôt, fit la blonde avec un sourire. On se reverra vite. En tout cas, je suis contente de t'avoir rencontré, t'es vraiment quelqu'un de chouette.

Algalle sentit ses joues rougir, elle n'avait pas l'habitude des compliments.

- Idem, reprit Kankurô avec un signe de tête. Ne tarde pas trop à venir nous rendre visite, tu fais presque parti des meubles maintenant.

Malgré la douleur qui lui enserrait le cœur, Algalle eut un petit rire.
Temari et Kankurô continuèrent leur route les laissant seul.

- C'est plus dur que je ne l'avais imaginé, souffla Gaara.

- Pareil... mais c'est juste temporaire...

Le rouquin hocha la tête en lui prenant les mains. Ils se dévisagèrent un instant, cherchant à graver chaque détails dans leurs esprits puis ils s'embrassèrent. Un long baiser soucieux et douloureux mais ils n'avaient pas le choix.

- Je vais venir aussi vite que possible, je te le promets, murmura Algalle la gorge nouée.

- Et moi je te promets de changer, répondit Gaara tout bas.