Un monde plein de mystère

83 - Révélations démoniaques

Après avoir finit de s'occuper de Balthazar, Gaara et Algalle repartirent dans les rues. Le garçon reprit ses distances mais Algalle comprenait à présent.
La différence avec Konoha l'étonnait toujours. Le village était plus pauvre, il y avait pas mal de personnes qui semblaient errer sans but et de maisons à l'abandon.
Ashitako faisait la tête, il ne parlait plus et Algalle parvenait à ressentir son agacement.
Gaara la ramena à la grande bâtisse, ancienne demeure du Kazekage. A peine arrivaient-ils dans le hall que Temari dévala les escaliers.

– Ta chambre est prête, fit elle en s'arrêtant à leur niveau. Elle est dans la même aile que nous, mais avant t'as peut-être envie de te doucher ?

– Ça serait pas de refus, avoua Algalle.

– Tu l'as conduit ?

Gaara se contenta de hocher la tête. Temari lui sourit puis s'en alla. Algalle suivit le garçon jusqu'à une salle d'eau qu'elle trouva démesurée.
Elle se doucha tandis que Gaara attendait dans le couloir.


***


Gaara était pensif. L'arrivée d'Algalle l'avait chamboulé et une multitude de sentiments se bousculaient en lui. Il était heureux qu'elle soit ici mais aussi inquiet que l'on découvre leur relation, et sur ce qu'elle pouvait penser de Suna. Avait-il assez changé pour elle ? Trouvait-elle qu'il faisait ce qu'il fallait ?
Tant de questions sans réponse, il n'aimait pas cela. Mais il y avait aussi autre chose, il avait la désagréable impression qu'elle lui cachait quelque chose...
Elle n'avait pas répondu à sa question dans les écuries, et il avait bien vu qu'elle « discutait » avec Ashitako, mais de quoi ?
Gaara secoua la tête, il se faisait peut-être des idées ?

– Ça va ?

Surprit, Gaara tourna la tête pour voir que Kankurô était arrivé alors qu'il était plongé dans ses pensées.

– Oui, ça va.

Kankurô le dévisagea et Gaara comprit qu'il attendait la suite.

– Ça me fait bizarre de la voir ici, pourtant je m'étais imaginé ça mainte fois.

– Je comprends mais faites attention quand même.Ici, c'est pas comme à Konoha...

Gaara hocha la tête.

– Je sais, on sera discret. Merci.

Kankurô lui sourit avant de lui tapoter l'épaule puis s'en alla. Gaara le regarda s'éloigner dans le couloir puis il eut un sourire : C'était la première fois que son frère le touchait ainsi et ce n'était pas déplaisant.


***



Algalle essuya la buée du grand miroir où elle se voyait presque en intégralité. Ashitako y apparut alors et elle soupira.

– Tu as tort ! Lança le démon sans somation. Tu dois lui dire !

– Parle moins fort... Je t'ai déjà dit non, je veux pas qu'il s'inquiète pour moi, c'est déjà assez difficile pour lui ici.

– C'est un risque à prendre, Algalle.

La jeune fille soupira, Ashitako n'allait pas la lâcher si facilement.

– Écoute, je comprends ton point de vu, tu n'as pas vraiment tort, mais je pense que ce n'est pas le bon moment. Gaara a encore beaucoup à faire, je veux pas lui rajouter un fardeau.

– C'est idiot, il est pas en sucre, puis il va mal le prendre quand il saura que tu lui as caché ça.

Algalle frémit avant de comprendre ce qu'Ashitako était en train de faire : il tentait de la faire culpabiliser.

– Je prends le risque, répondit-elle en attrapant ses vêtements. C'est pas le bon moment, c'est tout.

– Ce que tu es têtu, une vraie mule... Tu comptes quand même lui dire un jour ou l'autre ?

– Oui, je te le promets.

Ashitako la dévisagea un instant, cherchant à savoir si elle disait la vérité ce qui était le cas. Voyant qu'il n'arriverait pas à la faire changer d'avis, le démon se résigna et disparu du miroir.
Algalle soupira puis se figea en voyant son reflet. Elle se pencha et examina sa joue. La coupure était assez profonde mais peu étendue. Doucement Algalle y porta sa main, une légère douleur se réveilla quand ses doigts effleurèrent la plaie.
Algalle s'observa quelques instants, c'était la première fois qu'elle se voyait avec une blessure.