Un monde plein de mystère

Chapitre 3 : L'enfant-démon

5 ans plus tard
Quelque part dans le désert.

Une petite fille ouvrit les yeux et regarda autour d'elle. Elle se trouvait dans une roulotte qui semblait être à l'arrêt. Elle se leva, caressa deux chiots endormit dans un panier à coté d'elle avant d'ouvrir brusquement la porte. Elle écarquilla les yeux à la vue du magnifique paysage qui s'offrait à elle : le désert.
Elle sauta de la roulotte et courut à l'avant. Deux gros chiens l'accueillirent. Un tout noir et un autre beige-gris. La petite fille les caressa puis alla vers le vieil homme qui était assit prés d'un feu mourant.

- Bonjour Grand-Père ! s'exclama t-elle joviale.

Le vieil homme lui sourit.

- Bonjour Algalle.

- Ça fait longtemps qu'on est dans le désert ?

- On y a pénétré cette nuit mais comme tu dormais bien, je n'ai pas voulu te réveiller. Désolé, j'ignorais que tu aimais tant le désert.

-Ce n'est pas grave, je t'aime quand même, répondit la petite en se plantant devant lui.

Il ne put que lui sourire.
Depuis qu'il avait trouvé cette enfant sa vie avait bien changée, il riait souvent et s'émerveillait de son innocence. Cela faisait cinq ans qu'il l'avait recueilli et le temps avait filé à une allure folle. Il regarda alors les deux chiens, ils avaient vieillis aussi, leurs mentons étaient couverts de poils blancs à présent.
Il reporta son attention sur la fillette qui fixait le désert, un grand sourire aux lèvres. Ses cheveux bruns foncés, presque noirs, prenaient une teinte rouge sur les pointes et encadraient son visage faisant ressortir ses étranges yeux orange-bleu et sa peau claire.

- Cinq ans déjà, soupira le vieil homme nostalgique. Sais tu que jet'ai trouvé dans les environs, à quelques jours de Suna no Kuni ?

La petite fille le regarda dans les yeux.

- Est ce que mes parents étaient là ?

La question ne le surprit pas mais le ton déterminé, presque sévère, de la fillette l'étonna.

- Non, tu étais seule avec eux.

Il désigna les chiens. Un nouveau sourire se dessina alors sur les lèvres de l'enfant.

 -Peut-être qu'ils sont mes parents et qu'ils se sont transformés en chiens. Yaksi, Oïkda, vous êtes mes parents ?

Elle s'élança vers les chiens et commença à tourner en rond en jappant et rigolant comme les jeunes enfants savent le faire.
Le vieil homme eut un petit rire, il aimait la voir si joyeuse. Pourtant son sourire disparut rapidement.
Des émanations de chakra s'échappaient de la fillette et s'amplifièrent au point de faire frémir le sable qui s'agitait en vagues régulières.
Le Passeur se leva et regarda le désert s'agiter comme sous l'effet d'une tempête silencieuse. Alarmé, il se retourna vers la petite fille. Les deux chiens semblaient avoir retrouvés leur vitalité d'antan et l'accompagnaient dans sa danse folle.
Soudain Algalle trébucha. Elle tomba dans le sable en riant et touts'arrêta. 
Le vieil homme ne savait plus quoi en penser. Il était lui même un ninja mais cette enfant semblait par moment le surpasser. Quand elle s'énervait, il pouvait sentir une immense quantité de chakra en elle, et parfois il était certain d'avoir vu un animal au fond de ses yeux.

- Viens manger, on repartira après...

- D'accord, Grand-père, s'exclama la fillette en sautant sur ses pieds.

Elle déjeuna et ils repartirent.
Rapidement, ils arrivèrent en vu du village de Suna no Kuni. Perdu au milieu de nul part et enclavé entre de hautes falaises, il fallait le connaître pour le trouver.
Alors qu'ils s'engageaient dans les gorges, Algalle entendit grogner dans sa tête. Il lui arrivait quelque fois d'entendre des sons, parfois des mots, ou de ressentir des sentiments qui ne semblaient pas lui appartenir. Les premières fois elle en avait eu peur puis elle avait apprit à faire confiance à ce ressentit.
Là, il s'agitait, l'emplissant d'angoisse.