76 - Une douce nuit

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Frontière du Pays du Feu et du Pays du Vent

Algalle courut vers Gaara.
Le rouquin la réceptionna au niveau des hanches et la leva avant de la serrer contre lui. Algalle passa ses bras autour de son cou avant de chercher ses lèvres.
Ils s'embrassèrent avec une passion à peine contrôlée.
A bout de souffle, les lèvres se séparèrent mais leurs corps restèrent blottit l'un contre l'autre. Algalle apposa sa joue contre celle du garçon et sentit qu'il souriait.

- Tu souris ? s'étonna t'elle en reculant la tête.

- Qu'avec toi ou quand je pense à toi.

- J'avais peur que tu ne viennes pas, avoua Algalle honteuse.

- J'ai eu un peu de mal à quitter Suna sans être vu.

- Quelqu'un sait que tu es là ?

- Non.

- Pas même Temari ou Kankurô ?

Gaara parut troublé.

- J'aurais dut leur dire ?

- Sûrement oui, répondit Algalle. En tout cas si Temari s'en rend compte, elle va t'en vouloir.

- Tu as raison, admit le rouquin. J'aurais dut les avertir.

Algalle sourit puis déposa un doux baiser sur les lèvres de Gaara qui lui rendit avec ardeur.

- Tu m'as manqué, souffla la jeune fille en passant ses mains dans les cheveux du garçon.

- Toi aussi, répondit le rouquin en savourant les caresses. Balthazar va mieux ?

Algalle se retourna et vit que son cheval broutait sur le bord du chemin. Elle allait répondre quand Anomaru se jeta sur Gaara. Le rouquin le réceptionna mais ne put empêcher le chien de lui lécher le visage. Algalle se mit à rire avant de l'aider à le reposer au sol où Gaara le caressa avec affection. Bébé vint aussi quémander des caresses mais il était plus réservé qu'Anomaru qui ne se décollait plus du garçon.
Algalle récupéra la bride de son cheval et ils s'enfoncèrent dans les bois. Ils s'arrêtèrent dans une clairière au pied d'un amoncellement de rochers. Algalle posa une couverture au sol et ils s'allongèrent l'un contre l'autre.
Savourant chaque minutes passés ensemble, ils échangèrent caresses et longs baisers.


La tête sur le torse de Gaara, les doigts entrelacés à ceux du garçon, Algalle regardait les étoiles naissantes.

- Alors comment ça se passe ? Demanda t'elle. Kankurô m'a dit que ce n'était pas vraiment ça.

- Pas vraiment... Les gens me craignent et leur peur se transforme vite en haine à mon égard, répondit Gaara avec calme. Je ne peux leur en vouloir mais c'est dur de rester au village sans rien faire. Je n'ai plus de mission, je ne fais qu'attendre...

- Ils te considèrent toujours comme une arme, comprit Algalle.

_ « En même temps c'est sûrement le ninja le plus puissant de tout Suna. » _ lança Ashitako.

- Ashitako dit que t'es sûrement le ninja le plus fort de Suna, répéta Algalle. Il a raison. Au fait, vous avez désigné un nouveau Kazekage ?

- Non, toujours pas. J'ai entendu dire que Konoha avait un nouvel Hokage ?

Algalle se retourna sur le ventre pour voir Gaara.

- Oui, c'est Tsunade, un médecin-ninja de talent, elle fait partie du trio légendaire de Konoha, répondit elle. Elle est vraiment bien...

Soudain Algalle pensa à Lee et son cœur se serra.

- Qu'y a t'il ? Demanda Gaara en lui dégageant le front.

Algalle hésita un instant.

- Lee ne va pas très bien, avoua t'elle. Ses blessures sont très graves et... on dit qu'il ne pourra plus jamais être un ninja...

Gaara se tendit et se redressa sur ses coudes.

- C'est à cause de moi... Il doit être anéantit.

- Il n'a pas vraiment le moral. J'ai bien essayé de le faire parler, de le faire se confier mais il n'a pas voulu... Il m'a bien parlé d'une opération mais apparemment elle aurait peu de chance de réussir. Je sais pas comment lui apporter mon soutien.

Soudain Algalle sentit des larmes envahir ses yeux. Aux cotés de Gaara, elle se sentait plus vulnérable.
Le rouquin l'embrassa avec douceur ce qui l'apaisa.

- Je suis sûre que Tsunade peut l'aider, c'est le meilleur médecin que je connaisse, elle a réussit à soigner Kakashi et Sasuke, elle pourra aider Lee !

- Que leurs est-il arrivé ?

Algalle se pinça les lèvres, elle n'avait pas vraiment envie d'inquiéter Gaara avec les histoires de l'Akatsuki.

_ « Là tu t'es trop avancé pour reculer. »_ prévint Ashitako.

- « Si je lui dit, il va s'inquiéter pour moi... »

_ « Sûrement oui, mais t'es pas obligé de lui dire leur but réel. » _

Algalle hésita mais Gaara la dévisageait, impassible.

- Deux ninjas renégats sont venus à Konoha, ils faisaient partit de l'Akatsuki une organisation terroriste. Ils se sont battus contre Kakashi puis contre Sasuke qui en avait après l'un d'eux car c'est son frère aîné, à ce que j'ai compris.

Gaara parut réfléchir.

- Que sont-ils devenus ? Demanda t'il après un temps.

- Aucune idée, avoua Algalle sincère. Ils se sont battus contre Jiraya puis ils ont fuis...

- Et Naruto, comment va t'il ?

La question surprit Algalle qui comprit que Gaara venait de faire le lien entre le blond et Jiraya.

_« Il carbure sous ses airs calmes... Fais attention à ce que tu réponds. » _ conseilla Ashitako.

- Il va très bien, répondit Algalle avec un sourire. Il a apprit une nouvelle technique mais n'a pas eu le temps de me la montrer. D'ailleurs moi aussi j'en ait appris une, tu veux la voir ?

Gaara se détendit et sourit. Algalle se redressa et regarda autour d'elle. Ils avaient allumés un petit feu et la nuit était lentement tombée. Elle prit une branche de leur tas de bois et la posa devant elle.

- Transformation de la matière, lança t'elle.

Aussitôt la branche se changea en sciure dans laquelle Gaara passa ses doigts.

- Je me rappelle de ça, souffla t'il.

Il prit la main d'Algalle et la plaça, paume vers le haut, en dessous de la sienne, paume vers le bas. Il rassembla du sable dans sa main puis il le fit doucement descendre sur celle de la jeune fille. Dés que les grains arrivèrent à proximité de la peau d'Algalle, ils se transformèrent en eau.
La jeune fille se mit à rire puis elle vit que Gaara concentrait son armure de sable sur lui. Elle tendit les mains et la fit disparaître sans effort.

- Comment tu fais ça ? S'étonna le garçon tout bas.

Algalle se pencha sur lui.

- Parce que je t'aime.

Gaara passa sa main sur sa nuque et l'embrassa avec passion. Algalle se laissa aller en avant et s'allongea sur lui. D'un mouvement vif, Gaara la fit basculer et se plaça sur elle en redoublant ses baisers.
Algalle en frissonna. Gaara avait abandonné son armure et son masque impassible, il se montrait tel qu'il était : un garçon sensible qui avait juste besoin qu'on l'aime.

- C'est pas ça que je voulais te montrer, haleta Algalle alors qu'ils reprenaient leurs souffles.

Intrigué, Gaara la dévisagea. Algalle se leva avant de se concentrer et de composer les signes tout en malaxant son chakra.
Elle tendit alors les mains devant elle et une bourrasque de vent se propagea dans la clairière. Algalle fut surprise de son ampleur bien qu'elle se soit rapidement essoufflée.

- Une technique de Fûton, lança Gaara appréciateur. C'est à ça que tu t'entraînais. Tu as bien progressé depuis mon départ de Konoha.

Algalle rougit.

- En fait, c'est plutôt aléatoire et toujours de courte durée mais je me donne du mal.

- Pourquoi vouloir apprendre une technique offensive ?

La question troubla Algalle.

- Elle peut aussi être défensive, répondit elle après un temps. J'ai besoin de pouvoir me défendre, je ne pourrais pas toujours compter sur Naruto ou toi, je dois être capable de combattre.

Gaara se leva. Il la dévisageait perplexe, il avait du mal à comprendre.

- Tu es rapide, dotée d'une grande force physique et d'un sens de l'observation inouïe. Pourquoi as-tu besoin de plus ?

Algalle n'aimait pas vraiment la tournure que prenait la discutions.

- Il y a un réel fossé entre mes capacités et les tiennes, tu le sais. Je veux juste devenir plus forte afin de pouvoir aider au mieux et sans avoir besoin qu'on vienne tout le temps à mon secours...

Gaara s'avança et vint lui prendre les mains.

- Je suis désolé, je ne voulais pas... te blesser. Pour moi tu es forte alors j'ai un peu de mal à comprendre, mais si ça te tient à cœur je ne peux que t'encourager à continuer tes entraînements.

Algalle n'en revenait pas, elle savait qu'il avait changé mais de là à la comprendre et à la soutenir ainsi.
Elle l'enlaça et huma son odeur au creux de son épaule.

- J'aime vraiment ta nouvelle odeur, souffla t'elle.

- Nouvelle ? Nota Gaara

Algalle recula d'un pas.

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