Blottis l'un contre l'autre, Algalle et Gaara profitaient de ce moment de répit. Algalle commençait à somnoler quand on frappa à la porte. Gaara alla ouvrit et Temari entra avec un petit plateau.
– Je t'apporte une infusion de camomille, fit-elle en déposant son plateau. Ça t'aidera à te détendre.
Vautrée sur le lit, Algalle redressa en rougissant. Elle bredouilla un merci tandis que Gaara revenait à côté d'elle. Temari les regarda un instant avec un sourire en coin avant de ressortir. Mal à l'aise, Algalle tenta de s'arranger un peu, elle devait avoir fière allure. Elle but lentement la tisane puis se recoucha.
Comme elle l'avait prédit, elle eut du mal à trouver le sommeil. Dés qu'elle commençait à s'endormir des images du combat ou de Sasuke, lui revenaient en force, la faisant sursauter. Gaara la garda contre lui, lui murmurant des paroles rassurantes et la caressant avec douceur.
Algalle finit par sombrer dans un sommeil mouvementé.
Gaara resta à ses côtés à l'observer. Il aurait aimé prolonger ce moment, avoir Algalle à ses côtés chassaient la plupart de ses tourments même si elle lui causait pas mal d'inquiétudes en contre partie.
Durant tout le combat contre Kimimaro il s'était inquiété pour elle, et même lorsqu'elle s'était à juste titre figée pour ne pas déclencher une attaque, il n'avait put empêcher la peur de s'emparer de lui. Puis elle était partie...
Il n'avait eu de cesse que de ruminer cette décision qu'il trouvait absurde mais quand elle était arrivée avec Kakashi et Naruto, trempée, sanglotante et honteuse, elle lui avait soudain parut si fragile, si vulnérable.
Il ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter pour elle.
Ses pensées partirent alors vers Sasuke et son choix de déserter. Avec du recul, Gaara se dit qu'il pourrait aussi prendre cette lourde décision, pour elle, pour Algalle.
Il savait que Suna avait besoin de lui et, malgré son passé mouvementé, il voulait vraiment aider son village, mais voilà il y avait aussi Algalle. Jamais ils ne pourraient être ensemble sauf si l'un faisait le choix de tout quitter pour l'autre.
Gaara savait qu'Algalle en était capable. Juste pour lui, pour demeurer à ses côtés, elle était capable de tout abandonner, mais c'était là un grand sacrifice qu'il ne voulait pas lui demander.
Quelle autre solution avaient-ils ?
Aucune.
Gaara se sentait oppressé, il n'aimait pas ça mais ne savait pas comment s'en libérer. Parfois sa vie d'avant lui manquait. Il n'avait alors aucune retenue, il laissait libre court à ses pulsions, mais maintenant il devait se contrôler, réfléchir aux conséquences avant d'agir. C'était bien plus difficile mais tellement plus gratifiant.
Il sourit en repensant à Temari le remettant en place à l'hôpital. Autrefois, il l'aurait tué pour ça mais aujourd'hui il la remerciait. Tout avait changé.
Algalle remua dans son sommeil. Gaara se tourna vers elle et la serra contre lui. Elle s'apaisa et Gaara inspira son odeur avant de se détendre à son tour. Il voulait juste vivre l'instant présent.
*****Algalle émergea lentement de son sommeil. Elle peinait à sortir de sa torpeur et se laissa le temps de retrouver ses esprits.
Les souvenirs de la veille revenaient en vagues irrégulières dans son esprit mais elle refusa de se laisser envahir.
Elle se retourna sur le dos. Le soleil était déjà haut, on l'avait laissé dormir assez tard. Gaara n'était pas dans la chambre mais il avait laissé sa jarre, signe qu'il n'était pas loin. En grimaçant, Algalle se redressa.
– C'est quoi toutes ses courbatures ?
_ « T'as pas mal forcé ces derniers jours, surtout hier. »_ Répondit Ashitako.
– Tu ne peux pas y faire quelque chose ?
_« Si, mais tu m'as demandée de te laisser tel quel, alors non. »_
– Je parlais des blessures physiques, là personne ne peut le voir.
_ « Je m'en fiche. »_
Algalle soupira mais préféra laisser tomber, elle n'avait pas envie de s'embrouiller de bon matin. Elle prit le temps de s'étirer puis elle sortit de la chambre.
Anomaru l'accueillit en grandes fêtes alors qu'elle descendait l'escalier. Elle caressa affectueuse le jeune chien qui se frottait à elle tout en faisant attention où elle mettait les pieds. Malgré toutes ses précautions, Algalle rata une marche et tituba jusqu'au rez-de-chaussée où elle parvint à rétablir son équilibre.
– Salut, fit Temari assise à la table.
Algalle sentit ses joues s'empourprer alors que la blonde et Gaara la dévisageaient.
– Ça va ? Demanda le garçon impassible.
– Oui, je... J'ai bien dormi, c'est déjà ça.
Algalle hésita puis alla déposer un bref baiser sur le front de Gaara avant de s'asseoir à ses côtés.
– Vous êtes trop mignons, rigola Temari en se levant.
Gaara soupira tandis qu'Algalle s'empourprait à nouveau.
– Désolée...
Gaara lui serra la main, il ne lui en voulait pas. Kankurô entra alors dans la pièce.
– Laisse les tranquille, fit-il à l'intention de sa sœur. Puis t'as dit pareil quand le chien a léché Gaara.
Algalle eut un petit rire tandis que Temari tirait la langue à Kankurô. Cette ambiance lui plaisait.
Ils déjeunèrent tout en discutant.
– On ne va pas trop tarder, fit Temari. Même si c'est sympa ici, on a sûrement besoin de nous à Suna.
Gaara serra à nouveau la main d'Algalle qui lui adressa un regard mais le garçon resta impassible.
– C'est sûr que c'est pas les missions qui manquent par chez nous, soupira Kankurô. Je suis certain qu'ils nous en ont déjà attribués une autre. Et toi, Algalle, tu vas faire quoi ?
La question surprit le Passeur qui mit un temps à répondre.
– Je... Je l'ignore. A vrai dire, je ne sais pas quoi faire.
Le silence s'imposa, mettant Algalle d'autant plus mal à l'aise.
– Ici, t'es pas en danger, reprit Kankurô après un temps. Tu peux très bien continuer ton travail de Passeur, puis t'es la bienvenue à Suna.
Algalle ne sut que répondre et se contenta d'un sourire de remerciement, mais soudain Ashitako apparut dans le reflet de la porte du frigo en inox. Son image était déformée mais il fit tout de même tressaillir Kankurô.
– Tu t'y habitues pas, se moqua Temari.
– Qu'est-ce que tu veux ? S'inquiéta Algalle.
– Ho désolé, je voulais pas interrompre votre petit déjeuner. Non en fait, je m'en fou. Je voulais juste dire qu'on est peut-être plus en danger qu'on le croit.
– C'est à dire ? Soupira Algalle en se levant.
Ashitako la regarda passer alors qu'elle portait son bol à l'évier.
– Disons que Sasuke sait pour moi.
– Tu me l'as déjà dit. D'ailleurs en y repensant c'est sans doute pour ça qu'il a hésité à s'en prendre à moi. Il n'a pas dut réussir à estimer notre force et après son combat...
– Ça se tient, t'es pas bête, acquiesça Ashitako. C'était du bluff et a ça bien fonctionné mais c'est pas ça le problème.
– C'est quoi le problème alors ? Demanda Gaara las d'attendre les explications.
Surprise, Algalle se retourna pour le voir tendu.
– Sasuke est parti rejoindre Orochimaru pour pouvoir vaincre Itachi.
– Et alors ? Soupira Temari. Ça change quoi ?
Soudain Algalle échappa son bol qui se fracassa au sol.
Les trois autres se tournèrent vers elle alors qu'elle s'agrippait au plan de travail, livide.
– Tu crois que...
Il y eut un temps de silence où Ashitako se contenta de hocher la tête.
– Ok, je suis peut être un idiot mais moi je pige pas, s'agita Kankurô. Vous pouvez vous expliquer ?
– Sasuke pourrait donner l'information à son frère et donc à l'Akatsuki, fit Gaara avec calme.
– T'as tout comprit, acquiesça Ashitako. Puis Orochimaru pourrait aussi vendre la mèche maintenant qu'il se sait diminué.
A nouveau le silence s'imposa jusqu'à ce que Temari ne reprenne.
– C'est que des suppositions, rien ne dit que ça va arriver.
– Tu peux parler toi, répliqua Ashitako. Tu ne risques pas de te faire déchiqueter pour qu'on récupère ton démon.
Algalle sentit la nausée se presser à ses lèvres. Elle s'agenouilla pour ramasser les morceaux du bol, essayant de ne plus entendre Temari et Ashitako qui se chamaillaient.
Gaara la rejoint pour l'aider tandis que Kankurô tentait de calmer sa sœur.
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Un monde plein de mystère
FanficAlgalle n'a que deux buts : vivre sa vie et aider les autres. Mais le destin lui imposera tout autre chose, entre amitié, amour, démon et lien mystique, elle devra apprendre à vivre dans un monde qu'elle ne comprend pas toujours. Une seule chose est...