« Retourner au plus vite à Konoha » était la seule pensée que s'autorisait Algalle.
Ils galopaient sur le chemin qui serpentait dans les bois et le seul le bruit des sabots perçait le silence oppressant. Être ainsi entouré d'arbres ne plaisait pas à Algalle mais ils n'avaient pas le choix.
L'inquiétude revint en force malgré tout.
– « J'espère que les autres vont bien... »
_ « Tout ce que tu peux faire, c'est vite rentrer à Konoha. »_ répondit Ashitako.
– « Je sais mais... »_« Arrête de penser. »_
Algalle soupira, la tension d'Ashitako n'arrangeait pas les choses. Elle se concentrait sur sa course quand elle ressentit une piqûre dans son cou. Gênée, elle y porta la main mais ne sentit rien sous ses doigts.
_ « Voilà que les bestioles s'y mettent. »_ gronda Ashitako.
Algalle secoua la tête face à la mauvaise humeur de son démon.
– Shikamaru, quand on arrivera sur la route accroches toi bien, je ferai accélérer mon cheval.
– Je trouve qu'on va déjà bien vite, répondit le Chunin. On risque pas de tomber ? Sinon je cours à côté de toi.
Algalle eut un rire.
– Fais moi confiance.
– J'ai confiance, sinon je serai pas monté, c'est juste que je... je...
Le ninja se tut.
– Shikamaru ? S'étonna Algalle.
Soudain elle sentit qu'il la lâchait. Elle allait s'en alarmer quand sa vision se brouilla. Des points noirs apparurent devant ses yeux et elle peinait à tenir l'équilibre.
_« Merde, c'est du poison ! On t'a empoissonné ! »_ s'alarma Ashitako.
Comme au ralentit, Algalle parvint à tourner la tête et vit que Shikamaru était tombé, inconscient. Le chakra d'Ashitako envahit alors son corps. Durant l'espace de quelques secondes, la vision d'Algalle se fit plus nette et elle se sentit mieux mais rapidement la tordeur revint.
_ « Tiens bon, faut que tu te barres de là ! »_ s'écria Ashitako.
La voix du démon lui paraissait déjà si loin. Algalle tenta de résister mais c'était peine perdu. Elle se sentait chanceler sur sa selle.
_« Non ! Reste sur ce cheval ! »_
Trop tard.
Algalle bascula en arrière. La chute dut être rude mais engourdie elle n'en ressentit rien. Sa dernière vision fut Balthazar s'éloignant au galop.
*****
Gaara était mécontent. Il savait que cela ne lui servait en rien mais il n'arrivait pas à s'en défaire.
La mission était intéressante et il était satisfait de ne pas rentrer tout de suite à Suna, mais ça ne lui plaisait pas de savoir Algalle sur la route avec tous ces mercenaires dans les parages.
Non, tout cela ne lui plaisait pas.
La retrouver, être avec elle, se séparer pour se revoir quelques heures après puis se séparer sur un chemin comme de simples connaissances, non ça ne lui convenait pas.
L'équipe de Suna arriva à un croisement et à contre cœur, Gaara s'arrêta. Marcher lui permettait de ne pas trop penser. Il se tourna vers Kankurô qui regardait la carte.
– Bon, on a le choix entre un chemin court mais qui grimpe ou un chemin plus long mais moins ardu.
– Le moins ardu, répondit Temari. J'ai pas envie de crapahuter.
– On prend le plus court, décida Gaara.
– Il grimpe raide, précisa Kankurô.
– Je m'en fiche.
– Tu comptes arrêter de bouder quand ? Demanda Temari en croisant les bras.
– Je vous rappelle qu'on est en mission pas en promenade.
– T'es surtout de mauvaise humeur.
Voyant la tension monter, Kankurô s'interposa.– Calmez-vous. C'est bon. Gaara, on te comprend mais...
– Il n'y a rien à comprendre, on prend le chemin le plus court, c'est tout.
– T'es quand même plus aimable quand Algalle est là.
Gaara fusilla sa sœur du regard mais elle ne se démonta pas. L'agacement se transforma en colère et soudain Gaara sentit une vive brûlure au niveau de son kanji. Surprit, cela faisait un moment qu'il n'en avait plus ressenti, il y porta sa main, alarmant les autres.
– Ça va ? S'enquit Kankurô.
– Faut pas t'énerver comme ça, le reprit Temari. C'est pas bon pour toi.
– Je vais bien, c'était rien. Remettons-nous en route.
Malgré son ton calme, Gaara ne pouvait s'empêcher d'être inquiet pour Algalle ce qui n'échappa pas à Temari.
– Tu peux rebrousser chemin si tu veux. T'auras qu'à nous rattraper plus tard.
Malgré lui, Gaara hésita. La proposition était tentante mais incompatible avec leur mission. Il hésitait de plus belle quand soudain une volée d'oiseau décolla en masse de la forêt avant de détaller vers le bas de la vallée.
– Je le sens pas, souffla Kankurô. On dirait qu'ils ont été effrayés.
Ils se mirent en garde puis tendirent l'oreille. La forêt était d'un calme absolu, ce qui n'était pas normal.
Ils restèrent immobiles un long moment avant que Gaara ne reprenne.
– On devrait continuer.
– T'es sûr que ça va ? S'enquit Temari.
– Oui, je suis juste trop inquiet.
– C'est compréhensible mais elle n'est pas seule.
Gaara hocha la tête tandis que sa sœur lui souriait
Ils reprirent leur marche mais le rouquin ne pouvait s'empêcher de se retourner. Il se sentait mal, énervé et agité.
Il n'aimait pas cela, ça lui rappelait de mauvais souvenirs.
VOUS LISEZ
Un monde plein de mystère
Hayran KurguAlgalle n'a que deux buts : vivre sa vie et aider les autres. Mais le destin lui imposera tout autre chose, entre amitié, amour, démon et lien mystique, elle devra apprendre à vivre dans un monde qu'elle ne comprend pas toujours. Une seule chose est...