Chapitre 11

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Nous sommes dans ma résidence. Je monte les escaliers toujours avec  Lahina endormie dans mes bras. Dans les nombreuses chambres qui se trouvent en ma portée, je choisis une chambre d'amis proche de la mienne. Je lui enlève ses chaussures, la met confortablement sur le matelas en la bordant d'une couverture épaisse et me dépêche de partir, laissant la porte entrouverte si besoin

Étrange c'est l'une des premières fois que j'accueille une fille qui n'est pas de la famille ou qui ne soit pas de mon cercle d'amis, chez moi. Faut dire que les femmes ne m'intéressent pas, à moins que ce ne soit celle qui sont amusantes le temps d'un soir. L'envie de retrouver mon lit à mon tour me pousse à aller dans la pièce qui m'est réservée . Je me laisse aller sur mon lit recouvert de draps entièrement blanc décoré par du gris soft et des couvertures de la même nuance que ces deux couleurs.

Je m'assois et déboutonne ma chemise quand un bruit sourd de casse se fait entendre dans toute la maison. Ni une ni deux, je sors mon arme de ma poche et me dirige habilement sans faire un son. D'après ce que j'ai pu entendre ça vient de la cuisine. Je vais à pas de loup vers celle-ci.

En voyant la personne, je remets hardiment mon arme à sa place: Lahina. Mais que fait elle ici ? Il y a, à peine quelques minutes elle était endormie, cette fille m'étonne. Comme si de rien n'était, elle se sert une autre bouteille -dans le réfrigérateur- dans le plus grand des calmes. Sans verre ni rien juste une bouteille qu'elle boit, pieds nus, les cheveux ébouriffés en bougeant un peu partout; les effets de l'alcool doivent sûrement encore persister et d'après le nombre de verre qu'ils ont descendu ce soir, je doute que ça se dissipe de sitôt

De ma présence, elle se retourne. En me voyant elle rechigne et met sa main contre sa poitrine, remuée par ma soudaine apparition

- Giovanni tu m'as fais peur ! Râle t-elle

- Qu'est-ce que tu fais ? Sollicitè-je en fronçant les sourcils

- Je fais du tennis, retorque sarcastiquement la brune. Ça ne se voit pas ? Je bois ! Poursuit-elle en buvant une généreuse gorgée de sa bouteille

Je le lui arrache de plein fouet , j'estime qu'elle a assez bu aujourd'hui. Elle crit de mécontentement, m'insulte de tous les noms. Lahina tente de prendre la bouteille mais vu mon habilité ça ne sert à rien. Elle finit par abandonner, exaspérée .

- Giovanni rend moi cette bouteille g
Gueule la pauvre italienne, faisant mine de bouder telle une enfant de quatre ans à qui en refuse un souhait

- Tu as assez bu ce soir.

- Non, Donne moi cette bouteille, tu n'es pas mon père ! Ordonne-t-elle, les bras croisés

- Certes, mais tu ne bois plus point, déclarai-je en rangeant la bouteille là où elle était

Lorsque je lève les yeux, Lahina est en train d'essayer de monter sur la table basse. On ne peut pas la laisser une seule seconde sans qu'elle ne fasse n'importe quoi ! Je me précipite en direction de la table. Pour l'arrêter j'attrape ses hanches, elle secoue ses pieds pareil qu'un vers de terre .

- Oh mais tu me lâches !

- Qu'est ce que tu veux faire ? Mourir ?

- Mais non ! Je veux être comme la statue de la liberté, ta vu ? Tenir la petite bougie là..

Cet enfant est irrécupérable. L'alcool a le don de la rendre plus stupide qu'autre chose . À force de gesticuler, on finit par tomber sur le sol. Elle est sur mon torse puis d'un coup elle se met en face de moi sans changer notre position. Nous nous fixons; ses yeux sont magnifiques, du vert profond, un coup irisé et d'autres fois très clair, ils changent, des nuances de vert, une vraie explosion de cette couleur, rajouter à cela du gris, tout ce qu'il a de plus intrigant . Je n'avais jamais vu des yeux comme ceux-là

Mariée de force pour sauver ma familleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant