Chapitre 54

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Point de vue Damien :

8h17

Nous sommes précisément à 9. 159 km de Portugal à l'aéroport international de Malé, la capitale des Maldives en Asie du Sud. Le vol disponible le plus tôt était 16h. Notre trajet a donc duré à peu près 13h sans compter le décalage horaire entre Portugal et Maldive. Nous venons tout juste d'atterrir. Et on s'apprête à quitter l'aéroport pour rejoindre notre hôtel. Alex a tout mis en œuvre pour que notre voyage ne dure pas plus de trois jours, il est certain que nous trouverons Lahina d'ici là. Il est remonté à bloc et compte demandé à tous les habitants de la capitale l'endroit où se planque ce fameux Angelo qu'on a eu tant de peine à localiser.

D'après ce qu'on sait Angelo et Lahina ont atterri ici, à Malé, il y a trois jours.

J'aurais aimé visiter ce pays dans d'autres circonstances car malheureusement je ne suis pas ici en tant que touristique mais en tant que enquêteur. Je n'ai jamais posé les pieds, je ne me sens pas vraiment à mes aises contrairement à Alex qui semble être comme chez lui et qui déjà à trouvé un taxi. Le chauffeur me scrute un instant avant de prendre ma valise qu'il entre dans le coffre de la voiture.

Je regarde à côté de moi Giovanni qui est un peu en retrait. Ses mains fourrées dans son jean, il porte des lunettes de soleil. Sûrement pour masquer sa gueule de bois encore très présente. En plus de ça, il n'a pas vraiment pu se reposer dans l'avion. Trop tiraillé par ses pensées. Je sais qu'il s'en veut d'avoir abandonné et d'avoir pu penser qu'il n'y avait plus rien à faire puisque Alex lui a bien prouver qu'il avait tort en trouvant la trace de Lahina. Non seulement il s'est permis de lâcher l'affaire mais il est aussi partit voir d'autres femmes en espérant oublier, fuir comme un lâche. C'est d'autant plus frustrant pour lui en sachant qu'Alex et moi n'avons pas mis une nuit à traquer nos ennemis.

J'aimerais bien voir la réaction de Lahina face à la lâcheté de son mari lors des retrouvailles. Enfin reste à savoir si Gio est assez courageux pour le lui avouer. J'entre dans le taxi en dernier puis le chauffeur démarre. J'admire Malé à travers la vitre. C'est tellement beau, des milliers de bâtiments colorés ornent la ville, des mosquées. Le trottoir grouille de monde, des passants qui discutent, des marchands. Ça respire la vie. J'aperçois un peu plus loin le port où d'après les petites recherches que j'ai fait dans l'avion se trouver un marché de poisson ainsi que d'autre produits halieutiques.

Cet état insulaire de l'Océan Indien dispose majoritairement d'une religion islamique d'après les nombreuses moquées que j'ai vu et les quelques femmes voilées qui passait devant. Je suis fasciné par la beauté et l'animation de la ville. Mais cette fascination est de courte durée puisque nous voilà déjà en face de notre hôtel : le Samann Grand. Je descend du véhicule laissant Alex et Gio payer la course. Une fois de plus, je suis ébloui. Le bâtiment est gigantesque, magnifique et lumineux. Il surplombe la totalité de la ville et fait de l'ombre aux autres établissements.

- Tu viens Damien oui ou merde ? On est pas là pour faire du tourisme. S'impatiente Giovanni devant moi au près d'Alex déjà sur le point d'entrer

Je préfère prendre sur moi en ignorant son ton remplie d'animosité et avance sans faire d'histoire. Je sais que si je l'ouvre, on va encore se disputer. Ce qui risque de nous éloigner de notre objectif, et ce n'est pas mon intention. Il est toujours aussi désagréable après tout, je devais m'y habituer depuis le temps. L'intérieur n'a rien à envier à l'extérieur, c'est tout aussi sublime. La réception est juste à tomber. Le plancher peint en blanc rajoute un côté urbain à la pièce luxueuse. En face une réceptionniste nous sourit chaleureusement derrière son comptoir en marbre blanc.

- Welcome to the hotel Samann Grand Sirs. Annonce t-elle avec son sourire étudié.

J'avais presque oublié que nous étions dans un autre pays. Par conséquent, la langue change c'est logique. Dans ce pays, seuls l'anglais et le maldiviens sont des langues courantes. Dommage pour moi je ne sais parler aucun des deux. Je maîtrise seulement le Français ainsi que l'espagnol. Je ne prête pas attention à la conversation laissant Alex gérer comme d'habitude. J'admire plutôt la salle d'attente près de nous, il y a quatre sofa verts disposés autour d'une table basse où se trouve divers magasines. J'aurais bien envie d'y jeter un œil mais je n'ai envie de me recevoir les foudres de Giovanni.

Mariée de force pour sauver ma familleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant