Mariée de force pour sauver ma famille

Chapitre 44

Giovanni :

Le silence plane. Personne n'ose l'achever. Je caresse ma joue enflammé par le coup qu'elle vient de me donner. je ne sais pas très bien comment l'interpréter. Dois-je la brûlée ? Ou l'étranglée ? J'hésite. Je sens mes pupille se dilatés, une colère incontrolable vient prendre possession de mon âme , je suis en train de perdre sang-froid. Pour qui se prend t-elle pour me gifler ? On dirait que je me suis trompé sur son compte. Alba vient de perdre le peu d'estime que j'avais pour elle. Je la croyais tolérante mais visiblement ce n'est pas le cas. Elle juge sans connaître et va amèrement le regretter une fois qu'elle aura découvert la vérité.

Je me hâte que ce jour arrive pour lui rendre la monnaie de sa pièce.

Pour l'instant, je me contiens de toute violence. Oui, Alba va le regretter. Cette certitude suffit à calmer mes nerfs. Je m'avance vers la sortie de l'aéroport comme si de rien n'était en les laissant en tête à tête. J'entends d'ici leur incompréhension, ils ne s'attendaient sûrement pas à ce que je réagisse ainsi.

- Tu n'es qu'un lâche Giovanni ! Je te déteste ! Hurle t-elle derrière moi en faisant retourner quelques personnes vers nous .

- Evite de faire une scène tu veux. Je veux rentrer chez moi au plus vite pour retrouver ma femme .

Cette phrase lui coupe le souffle provoquant ma jouissance que je ne tente même pas de cacher. Tant mieux qu'elle sache à quel point ça me fait plaisir de savoir que ce mariage la dégoute.

Gros blanc s'installe dans la voiture au chemin du retour. Alex essaie d'apaiser les tensions en laissant échapper quelques fois << quel temps fera t-il demain ? >> ou encore << les plages de Lisbonne sont magnifiques >> Ces tentatives ne servent strictement à rien, ces retrouvailles sont un vrai fiasco. La rancune se ressere, et même Alex ne peut y remédier.

Dès qu'il arrête le véhicule, je sors le premier en claquant fort la portière. Je ne peux retenir mon soulagement d'être enfin sorti de cette habitacle où idiot et garce se réunissent pour transformer le trajet en vrai enfer. Je pénètre dans la demeure précipitamment. Le visage de Lahina intercepte ma vision dans le couloir. Munis d'un tablier et d'une assiette, elle paraît heureuse de me voir. Tout droit venu de la cuisine je suppose, elle a concocté un plat succulent qui vient à mes narines.

- J'ai préparé du gratin au poulet , tu veux goûté ? Propose Lahina en me tendant un bout de sa préparation dans une fourchette .

J'accepte volontiers, je goutte ce gratin en ne la quittant pas du regard. Cette expression attendrie qu'elle affiche à chaque fois qu'elle pose le regard sur moi est toujours là et a le dont inexpliqué d'extirper en un coup de vent mes tourments.

- Alors c'est bon ? Demande t-elle, la fourchette en suspension.

Je hoche la tête, c'est vraiment bon mais pas plus que la sensation que je ressens quand elle m'observe de cette façon.

- Que c'est mignon ! La petite femme qui acceuille son mari avec un plat en tablier. Vous formez un couple d'enfer je vous jure !

Nous nous retournons tous les deux, Alba, les bras croisés, nous toise de son air hautain à la porte d'entrée. Alex et Damien sont là aussi.

- Alba... muremure Lahina à peine audible.

- Bonsoir ma chère, ça me fait aussi plaisir de te voir. Je vois que la vie t'as réussi. Conclus t-elle en me lançant un regard méprisant. La dernière fois, je me souviens, tu étais sensé déménagé. Mais je ne savais pas que c'était aussi loin, Portugal ! Ce n'est pas la porte à côté.